dimanche 12 juillet 2009

Le mariage vu par un invité

En ce week-end pas prolongé pour moi (je suis sous contrat de travail anglais), je me réveille les yeux lourds, les muscles endoloris, la boussole affolée, las d'une nuit décalée au retour d'un mariage au sein de ma famille.

C'est étrange, un mariage. Non pas l'union de deux êtres se jurant fidélité, secours et assistance devant M. le Maire, pour itérer quelques heures plus tard devant M. le Curé (ou autre ministre du culte selon votre confession). Non, ce qui est étrange, c'est cette capacité à rassembler les familles les plus éloignées, unir pour une journée ou deux des parents qui ne se sont pas vus depuis 10 ans, l'occasion de revoir une grand-tante dont on avait oublié le visage, un oncle aux cheveux devenus poivre et sel, et cette cousine dont le nom était enfoui dans les tréfonds de la mémoire.

Comme culpabilisé par le temps qui passe, c'est aussi le jour des promesses: "On se voit dans un mois! Tu passes me voir en Angleterre, hein? Je viendrai au Portugal l'année prochaine, promis !"

On en reverra certains. Pour d'autres, le souvenir restera d'un rire, d'un verre partagé, d'une digression philosophique sur l'engagement. Souvenir qui restera souvenir.

Il fût un temps où mon coeur saignait d'un éloignement que je ne désirai point, où je n'acceptai pas que seul je prenais l'initiative d'un coup de fil qui ne m'était que rarement retourné.

Aujourd'hui, je ne m'embarrasse plus de cela. La vie est ce qu'elle est et Dieu sait qu'elle sait comment nous aspirer dans son tourbillon. Comme je le dis souvent:
Le plus important, ce n'est pas le nombre de fois où l'on se voit mais c'est d'apprécier de se revoir.
Peu importe finalement si l'on doit se revoir à l'occasion d'un mariage ou de funérailles, voire lors d'une visite impromptue.

Le temps est suffisamment dur avec nous pour que nous ne le laissions nous culpabiliser. Profitons des moments que nous passons ensemble débarrassé de l'aigreur ou de la tristesse.

C'est peut-être bien là le sens de "Carpe Diem".

PS: Au lieu de vous lobotomisez devant le petit écran en ce dimanche aux allures de vacances, allez courir lire le billet très personnel du jour du Faucon, qui va finir par devenir mon alter ego internautique. Ensuite, vous me ferez le plaisir de lire cet interview lue via Didier Goux qui lance une belle petite polémique: "les musulmans sont-ils compatibles avec l'occident"? Puis vous pourrez finir sur cet intéressant décryptage sous l'angle psychologique chez Rubin: "qu'est-ce qu'un troll?"

Personnellement, je me prépare à ça.

2 commentaires:

  1. Joli billet qui retrace presque exactement ma propre évolution et la même conclusion : Carpe diem...

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  2. Merci Christine. Je pense aussi que vous me rejoindrez sur le fait que l'on ne peut pleinement goûter la vie si l'on n'a pas accepté ses blessures les plus profondes.

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