jeudi 24 décembre 2009

Bonnes fêtes à tous !

Chrétiens ou non, profitez bien des fêtes de la nativité en savourant le plaisir d'un moment en famille ou entre amis.

Essayez de penser plus à cela qu'aux cadeaux qui ont trop tendance à prendre le pas sur la dimension humaine de l'événement.

Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir savoir un repas de fête en ce jour. Rappelez-vous de cela. Personnellement, je penserai à eux et je dirai même une prière. Cela permet souvent d'apprécier encore mieux ce que l'on a.

Promis, d'ici peu, des billets, de l'impertinence, de l'indignation, du politiquement incorrect, de la droite, de la gauche, du MoDem, un peu de moi-même, un peu de nous tous !

D'ici là, Joyeux Noël à vous tous chers lecteurs, Joyeux Noël à mes copains blogueurs que je ne rétrolierai pas pour ne pas les pénaliser au Wikio !

jeudi 17 décembre 2009

Acheter un bien immobilier en Angleterre

Chers lecteurs, je vous prie d'excuser ma désertion récente. Mea maxima culpa, je n'ai pu étancher votre soif de billets aussi inintéressants qu'approximatifs et tente dès à présent de corriger le tir.

Ce qui explique mon éloignement temporaire outre l'accumulation de tâches professionnelles de dernière minute - on sent la fin d'année poindre son nez - n'est ni plus ni moins que l'adjonction d'événements tout à fait appréciables bien que chronophages dans la vie personnelle de votre serviteur.

Après environ deux ans d'absence, je vous annonce que je rejoins à nouveau le club très sélect des propriétaires immobiliers (abonnement sponsorisé par un établissement bancaire fort aimable).
Hier, j'ai récupéré les clés de ce qui sera pour les quelques temps à venir, le toit sur la tête de ma petite famille.

L'occasion m'est donnée de vous révéler en exclusivité les coulisses d'une acquisition immobilière sur le territoire de Sa Majesté.

Cela fait du bien de ne plus être locataire !

Si cette affirmation peut sembler évidente en France dans la mesure où l'on met un terme à cette sensation de perdre son argent et de financer à perte votre propriétaire, la situation est d'autant plus appréciable en Angleterre où il est bien difficile de se sentir chez soi lorsque l'on est simple "tenant".
La loi anglaise est terriblement protectrice des propriétaires - oubliant au passage qui est la partie faible au contrat - s'il existe bel et bien des baux d'habitation à durée indéterminée sur le modèle français, il s'agit d'une exception !
En pratique, les propriétaires sont en mesure d'imposer (et ne se gênent pas pour le faire) des contrats à durée déterminée renouvelables par acceptation expresse des deux parties - ce qui revient à dire, par acceptation du propriétaire. Tous les 6 ou 12 mois, vous devez repasser par la procédure de renouvellement et au passage, verser une petite cotisation à votre agence de location adorée...
Je n'entre pas dans le détail des différentes situations (Assured Shorthold Tenancies, Fixed Term...) mais l'idée est là.

...vraiment du bien !

En outre, l'agence de location (ou le propriétaire le cas échéant) n'oublie pas de vous payer une petite visite tous les trois mois environ pour vérifier que tout va bien dans la maison du propriétaire...l'agence ne manque pas de vous rappeler que le bien ne vous appartient pas au passage.
Vous ne pouvez évidemment refuser sinon repousser l'échéance.
Cette intrusion dans votre vie privée est difficile à supporter...

La fin du bail

Comme vous êtes dans le cadre d'un contrat à durée fixe, vous ne pouvez pas le résilier par anticipation sans l'accord du propriétaire !
Pas de préavis, pas de causes justificatrices...non, vous êtes tenus de payer le loyer jusqu'à son terme. Le propriétaire n'est pas tenu de rechercher un remplaçant...

Imaginez lorsque vous êtes comme dans mon cas et que vous trouvez la perle rare à acheter en Octobre et que votre bail court jusqu'en Avril de l'année suivante...

Vous avez trouvé la perle rare, quelle est l'étape suivante?

Vous avez certainement trouvé votre bien par une agence immobilière car les transactions passent incontournablement par eux en Angleterre: pas de Particulier à Particulier !
Rassurez-vous cependant: contrairement à la situation en France, ce sont effectivement les vendeurs qui rémunèrent l'intermédiaire !

Les agences sont de toute façon, en règle général très professionnelles.
Etape suivante donc: il vous faut trouver un avocat ! (Solicitor)
S'il existe bien des notaires anglais (Notaries), c'est l'avocat qui se charge de veiller au bon déroulement juridique des opérations...on peut comprendre dès lors que la profession en France soit incitée à chercher à casser le monopole notariale en la matière.

Autre élément incontournable sauf si vous ne faites pas appel à un crédit immobilier (veinard!), il vous faut trouver un conseiller financier !
Que vous trouviez votre crédit (mortgage) sur Internet, que vous vous adressiez directement à votre banque ou que vous passiez par ce conseiller, vous rémunérerez nécessairement un intermédiaire ou des frais de traitement équivalent.
Le conseiller financier va prospecter le marché et être votre interlocuteur principal ! Vous n'aurez quasiment aucun contact avec la banque qui vous fournira le prêt !

Je ne suis pas Crésus, il me faut un crédit !

Oubliez immédiatement les crédits à taux fixe sur 25/30 ans. En pratique, les anglais renégocient leur prêt très fréquemment, de 2 ans à 5 ans.
Plus la durée du crédit à taux fixe est longue, plus le taux initial sera élevé.
La réalité en fait est de ne négocier un crédit que pour les 4 à 5 ans à venir.
L'offre est large, la concurrence très importante mais les taux ne sont pas non plus ridicules.
En ce moment, les taux oscillent entre 4 à 6% sur 5 ans.

Et après?

Après votre remboursement revient sur le taux variable standard de l'établissement prêteur.
Si les taux s'envolent, vous pouvez vous retrouver dans une véritable difficulté de remboursement. Et là, comme la crise récente l'a illustré, la boucle défaut de paiement, expropriation peut s'engager.
La compensation? Les banques anglaises sont tout de même nettement moins rigides qu'en France. Dans l'esprit, il revient tout de même à l'emprunter d'évaluer lui-même ses capacités de remboursement.
La banque peut bien sûr refuser de vous rembourser si le risque est trop important mais la flexibilité est tout de même beaucoup plus grande. En France, c'est 33% d'endettement...point final...et ce, que vous gagniez le SMIC ou 100.000 EUR par an.

J'ai mon crédit, j'ai mon avocat, on y va?

Il n'y a étrangement pas de compromis de vente ni de procédure équivalente en pratique permettant de "sécuriser" l'achat. Tant que vous n'avez pas signé le contrat définitif, le vendeur est libre de vendre à autrui en théorie. En réalité, cela ne se fera pas parce que les agences mettent leur réputation en jeu et qu'il n'est pas réellement permis de faire jouer la surenchère. Les prix ne sont pas tout à fait libres.

Ce qui est fondamentalement étrange, c'est que la procédure est totalement écrite, llutôt légère pour l'acquéreur et les échanges ont essentiellement lieu par téléphone et par correspondance . Je n'ai personnellement rencontré ni mon conseiller financier, ni mon avocat.
Depuis la visite de la propriété, la seule fois où j'ai revu l'agent immobilier a été au moment de la remise des clés...
Il n'y a pas de signature d'acte définitif, ici on "échange les contrats" (we exchange contracts) date qui concorde généralement au moment d'achat effectif (date of completion), jour où la chaîne des déménagements a lieu.
Cela ne signifie que la procédure est légère stricto sensu, cela signifie simplement que ceux qui travaillent le plus sont vos mandataires. Rien que le fait de s'accorder sur une date relève d'un casse-tête incroyable en ce qu'il faut faire en sorte d'accommoder l'ensemble des acteurs de la chaîne de déménagement.

Vous emménagez !

Inutile de trop vous tracasser sur les contrats électricité, gaz ou eau, généralement, ceux de l'ancien propriétaire vous suivent automatiquement mais rien ne vous oblige à les garder !
Il reste à vous trouver des âmes charitables pour vous aider dans le déménagement.

Des volontaires pour m'aider?
A vot' bon coeur, m'sieur 'dame ! J'emménage à 500m de chez moi ! :D

PS: En photo, Blenheim Palace, superbe château de la famille Churchill, à une quinzaine de minutes de chez moi.

mardi 15 décembre 2009

Je ne vous parlerai pas du Nouveau Centre

Je ne vous reparlerai pas aujourd'hui de l'imbécile tentative d'Hervé Morin et du Nouveau Centre de déposséder le Mouvement Démocrate de la marque et du sigle UDF qui n'en finit pas de démontrer à quel point l'Union Démocrate lui sied si mal tant il se moque de la décision souveraine, et parfaitement légale du Congrès fondateur du MoDem de 2007, devenu légataire et mandataire des droits et obligations de l'UDF qui n'est officiellement qu'en suspens.

Non, je ne vous en parlerai pas car vous savez à quel point je ne porte pas cette formation politique dans mon coeur, tant elle est constituée d'élus qui ont brillé par leur capacité à renier tout concept de loyauté pour aller "à la soupe".

Je n'évoquerai pas non plus pour la énième fois ce concept étrange de centre excentré, plus que jamais soumis à l'autorité hiérarchique d'une droite berlusconobushiste, défiant tous les fondamentaux républicains français.

Je ne mentionnerai pas la bassesse de la manoeuvre policienne d'Hervé de Charette qui, bien qu'ayant quitté le bureau de l'UDF et rejoint l'UMP en 2002, dépose en son nom propre et malgré son caractère manifestement illicite, la marque UDF auprès de l'Institut Nationale de la Propriété Industrielle en 2004 et ce, alors même que l'UDF est un parti en exercice !

J'éviterai d'avancer l'argument selon lequel l'antériorité d'un dépôt n'est pas opposable si cette marque n'est pas disponible et que l'indisponibilité peut résulter notamment du fait qu'il s'agisse d'une marque notoire, et qu'en conséquent, le dépôt des marques effectuée par l'UDF, "la vraie", serait pleinement valable.

Je ne terminerai pas non plus par le rappel suivant:

Article 713-3 du Code de la Propriété Intellectuelle

Sont interdits, sauf autorisation du propriétaire, s'il peut en résulter un risque de confusion dans l'esprit du public :

a) La reproduction, l'usage ou l'apposition d'une marque, ainsi que l'usage d'une marque reproduite, pour des produits ou services similaires à ceux désignés dans l'enregistrement ;

b) L'imitation d'une marque et l'usage d'une marque imitée, pour des produits ou services identiques ou similaires à ceux désignés dans l'enregistrement.

Ni même en rappelant que la contrefaçon de marques engage la responsabilité civile de son auteur.

Non, je ne vous en parlerai pas...

Ah bah zut, je vous en ai parlé...

lundi 14 décembre 2009

L'instinct de survie

Ce matin, j'ai envie de compléter les propos brillamment tenus par notre ami le Toréro (via Claudio), ainsi que ceux du Faucon sur l'agression subie par le sulfureux Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi.

Le premier rappelle judicieusement:
Je ne pense pas qu’il faille justifier, comme certains le font, cette violence Dôme* à Homme. Il n’y a pas à peser tel ou tel acte d’agression en fonction de la victime. Il n’y a pas de « bons coups de dôme » et des « mauvais coups de dôme ». C’est par même souci d’absolu que la France a supprimé la peine de mort : quelque soit la monstruosité du coupable, on juge que la peine ne peut pas s’appliquer.
Sur cette précaution intellectuelle affirmée - et que je partage, Le Faucon affirme:
Je suis affligé et scandalisé par ce coup de poing. On n'aime ou pas Berlusconi. J'aime son club de foot. Moins l'homme politique qu'il est, et qui représente ce que je n'aime pas dans la droite au sens large. Sarkozy est de cette essence BerlusconoBushiste. Ca ne me plait pas.
En effet, je ne peux m'empêcher d'avoir une idée précise de ce qu'aurait été la position de la France si Nicolas Sarkozy avait été Chef de l'Etat au moment de l'invasion en Irak. Pas de brillante déclaration de Dominique de Villepin à l'ONU, pas de pays pour éclairer la voie, osant braver l'omerta diplomatique ambiante...

Ce que ces commentateurs ont brillamment entraperçu et ce sur quoi cette agression permet de réfléchir, n'est pas tant la qualité du service de sécurité - la perfection étant humainement impossible à atteindre - mais le symbolisme de ces actions.

Au fur et à mesure que les crises s'approfondissent - crise sociale, économique, politique, acroissement des inégalités - passant de crises conjoncturelles à structurelles, une forme de rébellion, d'insoumission à cette civilisation moderne qui se réveille.

Oui, ce n'est guère l'homme qui est visé - aussi détestable soit-il - mais bel et bien le système qu'il représente.

Par ces agressions, peut-être ceux-là se sentent investis d'une forme de mandat pour le compte du peuple qu'ils entendent représenter. C'est un système dans son ensemble qui n'est plus accepté, le sentiment d'une élite néo-aristocratique qui détourne le pouvoir à son profit.

Le mandat du peuple face au mandat confié par le suffrage universel. On ne peut que nécessairement constater que la classe politique, et la classe dirigeante plus globalement, ont perdu de leur légitimité et du respect que celle-ci induit.

On agresse les leaders politiques tout comme on séquestre les dirigeants d'entreprise ou que l'on exerce une forme de violence contre les biens qu'ils soient privés ou qu'ils appartiennent à la communauté. Aussi, un assassinat ne changerait-il rien à l'affaire sinon qu'il créerait nécessairement une forme d'empathie pour la victime, ce qui est, vous conviendrez, parfaitement contre-productif.

C'est un véritable besoin symbolique que ces agresseurs cherchent peut-être inconsciemment à assouvir.

Affirmer l'illégitimité des mesures investies du mandat électif, montrer que le pouvoir demeure encore dans les mains du peuple, et surtout que la volonté de ne rien changer à l'ordre établi est outrancièrement inacceptable car il en va de l'intérêt général qui doit être défendu et non du calcul politicien visant à protéger l'intérêt de quelques-uns.

Cette outrance accélérée par une droite dite "décomplexée" provoque la colère de ceux à l'encontre de qui cette libération s'exerce. Décomplexé de quoi, je vous dis?
Décomplexé du besoin d'intérêt général, du respect de notre héritage républicain, des valeurs fondamentales démocrates. C'est de cela dont il s'agit.
La droite est enfin débarrassée du sentiment de devoir freiner ce besoin d'élitisme, de néo-aristocratisme.

Ceux qui n'entrent pas dans les canons posés arbitrairement par le pouvoir en place, étrangement similaire des deux côtés des Alpes, nourrissent nécessairement un sentiment de colère, ascendant de la violence.

En effet, face à la brutalité d'une situation de plus en plus invivable et de l'autre, le sentiment que les dirigeants essaient de protéger l'aréopage qu'ils se sont constitués et qu'ils n'entendent ouvrir qu'à ceux qu'ils auront choisis, cette colère-là se commue nécessairement en une forme de rébellion de l'esprit, passant d'inacceptation à insoumission, d'insoumission à rébellion, de rébellion à action.

Ces dirigeants commettent une erreur fondamentale en misant sur une contention durable de la colère collective, pensant que le caractère lénifiant de notre société perdurera ad vitam eternam. Il est un instinct puissant capable de transcender l'homme civilisé: l'instinct de survie.

Ainsi, Nicolas Sarkozy ferait bien de s'inspirer de ces événements en opérant un virement fondamental de sa politique car à trop singer la mouvance berlusconienne, il risque d'en partager l'infortune.

Espérons simplement que la France et l'Europe ne sombreront pas avec eux.

*Je vous renvoie à son billet pour expliquer d'où vient le jeu de mots.

vendredi 11 décembre 2009

La tentation chez les catholiques et les musulmans

Je ne vais pas me lancer dans une diatribe sans fin ni pérorer autour de ces deux grandes religions monothéistes qui sont les plus représentées en France.

Par ailleurs, je n'ai pas les connaissances d'un théologien, je n'ai pas non plus une vision très étendue de ce qu'est l'islam en général.

Néanmoins, s'il fallait déterminer une différence essentielle du point de vue du dogme et qui me fait encore plus apprécier ma religion, c'est l'approche qui est réservée aux turpitudes humaines et notamment, la question essentielle de la tentation.

Peut-être s'agit-il d'une évolution qui tend à se rapprocher vers la Vérité divine, l'Amour infini mais si l'Eglise a eu effectivement pendant de nombreux siècles une perception répressive et extrêmement paternaliste, elle s'en est aujourd'hui débarrassée pour l'essentiel.

Il a été longtemps question de protéger l'homme de lui-même lui interdisant de se confronter à la tentation et l'empêcher d'éprouver sa foi à l'aulne de celle-ci. C'est un peu ce qui a longtemps constitué une forme d'hypocrisie sur le message prôné par le Vatican.

Par ailleurs, rappelons la conclusion de la plus importante des prières pour les chrétiens, le Pater Noster (Notre Père), où le fidèle implore Dieu :
"Ne nous soumet pas à la tentation,
Mais délivre-nous du Mal"
Cette traduction est en vigueur seulement depuis 1966 et prête à débat.
La théorie qui a longtemps prédominé au sein des instances religieuses catholiques a été d'épargner le fidèle de l'objet de la tentation sous forme d'interdiction, de privation, d'ascèse.

De nos jours, l'Eglise reconnaît qu'il revient à l'Homme d'éprouver sa foi et que l'objet des tentations et du pêché existeront toujours, par volonté divine ou non.

Nous serons tous amenés à être tentés un jour ou l'autre dans notre vie. Tentés de succomber au repli égoïste, tentés par une déshumanisation latente favorisée par une vie de pêchés.

Ce n'est pas tant le pêché en lui-même que sa normalisation qui est un risque.
C'est un peu ce que je soulignais dans mon billet sur le plaisir sexuel.

Ainsi, l'Eglise a-t-elle voulu trop longtemps étouffer la source de la tentation et quand elle ne pouvait le faire, soustraire le fidèle à cette tentation.

La sexualité a par ailleurs toujours été la clé-de-voûte de ce qui constitue la tentation, objet des plus importants tabous, des plus grands interdits.

Fort heureusement, l'Eglise a évolué, plus en conformité avec le message d'amour et de tolérance qu'elle se doit de diffuser. Désormais, l'Homme doit composer avec l'objet de la tentation et il convient de ne pas y succomber.

Fini le temps où il fallait taire toute évocation du sexe, où les formes devaient être cachées. Il revient à l'Homme de travailler sur lui-même.
C'est ce que l'Islam n'a pas encore compris aujourd'hui, du moins dans ses aspects les plus visibles. Le voile, la burqa, la niqab, la séparation des hommes et des femmes, le concept de mahram sont autant de voies vers l'impossibilité pour le fidèle musulman d'éprouver sa foi et de résister face à la tentation.

Être tenté n'est pas un pêché en soi. Le pêché est d'y céder.

jeudi 10 décembre 2009

L'immobilier doit-il être soumis à libre-concurrence?

C'est la réflexion que m'inspire ce billet de l'Hérétique qui s'attèle à analyser les raisons de la paupérisation de la population française et surtout, du creusement des inégalités.

Louis Maurin, dont il reprend les écrits, démontre brillamment, chiffres à l'appui, ce creusement des inégalités en faveur de 0,01% des plus hauts salaires (qui) ont augmenté de 69 % entre 1998 et 2006".

A côté de cela, ce qu'il est intéressant de noter, ce sont les fortes inégalités de situation à salaire égal selon la localisation géographique sur le territoire.

A. Une raison à cela: l
a part exponentielle des dépenses immobilières dans le budget des ménages.

Exponentielle dans le temps et dans l'espace:
  • Dans l'espace: selon que vous vivez à Poitier, à Brest ou à Paris, le prix au mètre carré passe du simple au double, voire plus. Par exemple, à Brest, vous pouvez espérer trouver un appartement de 30 m² à 302 EUR par mois lorsqu'il vous faudra débourser un minimum de 670 EUR pour l'équivalent parisien (informations seloger.com). Et encore, je vous fais grâce des comparaisons en termes de qualité de l'environnement.
Plusieurs raisons à cela: une offre insuffisante face à une demande croissante.
On s'entasse, on s'entasse mais sauf à ne construire que des immeubles de cent étages, arrive nécessairement le moment où l'on affiche complet.

Elément aggravant: des établissements financiers s'amusent à procéder à des investissements immobiliers de locaux destinés à rester vacants afin de provoquer la rareté et augmenter artificiellement les prix du marché. C'est un des visages de la spéculation immobilière.
Selon le DAL:
En 1962 Paris comptait 20 000 logements vacants selon le recensement. Aujourd’hui Paris compte 136 554 logements vacants, soit un logement sur dix.
Autre facteur aggravant: une extrême parisianisation de la vie française qui tarde à se décentraliser. La vie économique, administrative et politique se joue à Paris même si l'effet pervers de cette ultra-concentration provoque par incidence l'augmentation des prix de l'immobilier et tend à repousser des acteurs économiques en périphérie, voire en grande couronne francilienne. Effet tâche d'huile garanti.

Devant ces éléments, la question se pose de savoir donc si le marché de l'immobilier devait naturellement être soumis à la libre concurrence ou si il devait être au contraire en être exclus afin de réglementer l'accès au logement et de permettre une égalité effective à tous, quitte à gommer les différences de revenus.

B. Face à cela, la question que l'on devrait se poser est: le marché de l'immobilier offre-t-il des garanties effectives de libre-concurrence?

Oui et non. Sur le marché de la vente, l'affirmative semble s'imposer mais sur le marché de la location, il s'agit d'une toute autre affaire. Une fois, l'offre aux mains de quelques groupements, une situation d'oligopole se crée. Oligopole qui n'a d'autre intérêt que de voir les prix s'envoler afin de maximiser les retours sur investissements, d'où la forte influence de la spéculation immobilière. Plus les prix s'envolent, moins le citoyen lambda est à même d'acquérir ou même de louer un bien immobilier.

On est connaît les effets premiers:
embourgeoisement de la population, appauvrissement des banlieues, une forme d'élitisme se crée. Mais des effets secondaires viennent s'ajouter à cela: à la fracture immobilière vient s'ajouter la fracture sociale: l'emploi se trouve toujours en centre-ville mais le logement y est prohibitif. Tout le monde ne peut accepter de sacrifier une partie de sa vie familiale pour subir deux heures de transports en commun, si ce n'est plus. D'où une difficulté croissante aussi pour les populations intra-urbaines d'accéder à des services à la personne (et l'on retrouve encore la boucle rareté, augmentation des prix, etc.), baby-sitting, repassage, nettoyage, etc...

En conséquence, dès lors qu'une forme de concentration du marché se crée, la libre-concurrence n'est plus. C'est malheureusement l'un des travers possibles de certains marchés, tout comme le marché de la location immobilière.

Dès lors, la question ne se pose plus vraiment s'il faut ou non réglementer les prix partout où il y a situation de spéculation et/ou d'oligopole.

La meilleure approche est à mon sens peut-être de reconnaître qu'il y a des éléments de première nécessité pour lesquelles la spéculation doit être purement et simplement interdite.
Se nourrir, se loger, se chauffer, se soigner font certainement partie de ceux là.

mardi 8 décembre 2009

La France, une histoire d'athéisme?

Je rebondis sur l'excellent billet du Chafouin qui n'en est pas à sa première réaction sur la question de la laïcité remise sur le devant du tableau, étrangement en raison de la votation suisse interdisant l'apparition de minarets islamiques dans l'espace visuel helvétique.

Je ne comprends pas que la plupart des commentateurs ignorent ou éludent la question de la déformation du principe de laïcité.
Si le Chafouin met en avant judicieusement la corrélation de la notion avec celle de neutralité, c'est à dire une démarche qui se détermine essentiellement par l'absence d'action, le parallèle n'est pas fait avec cette volonté mue par la crainte de l'intégrisme d'une partie de la population de convertir cette neutralité en action, en prohibition à l'instar du régime soviétique inspiré par l'athéisme marxiste.

Mais à vouloir interdire l'expression d'une croyance en raison de ses déviances extrêmistes ne justifierait-il pas que l'on prohibe le conservatisme parce qu'il existe le nationalisme raciste ou la social-démocratie parce qu'il existe un terrorisme anarcho-communsite?

Question rhétorique mise à part, doit-on oublier que l'athéisme est aussi une croyance qui est à mille lieues de la tolérance dictée par la laïcité et ses parents proches, l'agnosticisme et le scepticisme philosophique.

Rappelons quelques définitions:
Laïcité: A. Principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse. La laïcité est un des grands principes sur lesquels repose, avec l'obligation et la gratuité, l'enseignement public français (Pédag. 1972). Le principe de la laïcité n'est pas absolu : l'Alsace et la Lorraine demeurent sous le régime du Concordat de 1801 (Debb.-Daudet Pol. 1978) :

B. − Caractère des institutions, publiques ou privées, qui, selon ce principe, sont indépendantes du clergé et des Églises; impartialité, neutralité de l'État à l'égard des Églises et de toute confession religieuse.

Athéisme:
Doctrine ou attitude fondée sur la négation d'un Dieu personnel et vivant.

Agnosticime: Doctrine ou attitude philosophique qui considère l'absolu inaccessible à l'intelligence humaine.

Scepticisme: A. − PHILOSOPHIE
1. a) Doctrine des pyrrhoniens selon lesquels l'homme ne pouvant atteindre la connaissance de la vérité, il est nécessaire de pratiquer en toute chose la « suspension du jugement » et d'ériger le doute en système. Synon. Pyronnisme. (Ca fera plaisir à Claudio)
b) P. ext. ,,Toute doctrine qui nie la possibilité de la connaissance de l'absolu ; doctrine qui refuse d'admettre une chose sans examen critique, sans doute scientifique.

Neutralité: A. [En parlant d'une pers. phys. ou morale] 1. Caractère, attitude d'une personne, d'une organisation, qui s'abstient de prendre parti dans un débat, une discussion, un conflit opposant des personnes, des thèses ou des positions divergentes.
Dès lors, interdire l'expression publique d'une croyance ne saurait se faire au nom de la laïcité car celle-ci ne saurait se traduire comme l'intervention de l'Etat édictant des mesures d'interdiction ou de restriction.
La laïcité dicte au contraire que l'Etat n'intervienne point. Ce qui est du domaine du religieux ne le regarde guère. Par extension, il ne lui est pas permis de soutenir ou de promouvoir une religion quelle qu'elle soit à ce titre.

En revanche, rien n'interdit que l'Etat restreigne l'expression publique de certaines croyances au motif qu'elle heurterait d'autres principes fondamentaux de la République comme le refus des discriminations. A ce titre, il me semble que l'argumentaire visant à la prohibition des tenues comme le niqab ou la burqa serait tenable si ce n'est qu'il se confronterait nécessairement à la question de savoir si ces tenues sont ou non imposées par autrui.

Pour ce qui est de la question des minarets, j'ai du mal à voir en vertu de quel principe, l'Etat pourrait proscrire la construction de tels bâtiments.

L'Etat ne peut l'interdire a priori mais cette impossibilité serait contournable par le jeu de la délivrance des permis de construire par les collectivités locales. Mias ces permis ayant la nature de décision administrative, ils sont soumis au contrôle en excès de pouvoir, c'est à dire que le juge analysera si le refus de délivrance d'un permis de construire n'est pas fondé sur une violation de la loi.

Se réfugier derrière la laïcité est donc bel et bien une erreur fondamentale car elle révèle les motifs athéistes, parfois islamophobes, qui animent ceux qui s'opposent à l'apparition des minarets.

Le problème étant qu'une fois réglée cette question, rien n'interdit que l'on s'attaque, pour les mêmes motifs à nos clochers, nos églises, comme tout autre lieu de culte.

Mais là encore, vous aurez une horde de bienpensants athées, drapés dans les habits de la laïcité et de la tolérance, pour vous expliquer qu'il nous faut nier près de 2000 ans d'histoire chrétienne française par souci d'égalitarisme. C'est feindre d'ignorer que ce n'est pas parce que l'on reconnaît la relation particulière que la nation française a entretenu historiquement avec l'Eglise catholique, façonnant une grande partie de son identité, que l'on demande à l'Etat de se soumettre à l'autorité du Vatican.

Rappelons ce qui devrait être un truisme: l'Etat repose sur la nation mais l'Etat n'est pas la nation et ne la détermine pas. La nation détermine l'Etat en revanche.

La nation française n'est pas née avec les Lumières mais la République en est l'héritage.
L'Etat se pose donc en représentant d'une nation à l'identité profondément chrétienne tout en étant façonné dans ses institutions par l'histoire post-révolutionnaire. La République laïque et la nation judéo-chrétienne.

Ce qui explique qu'en France, on peut donc être catholique en tant qu'individu et d'inspiration chrétienne en tant que nation, tout en étant laïque, c'est à dire promouvoir la neutralité de l'Etat à l'égard des religions.
On ne peut cependant pas être laïque et souhaiter l'interdiction de toute construction sans soutien financier de l'Etat, de minarets ou d'églises.

L'athéisme est une croyance, le catholicisme ou l'islam en sont d'autres.
La laïcité doit permettre à chacune d'entre elles de s'exprimer et non pas de faire triompher la première sur les deux autres.

On ne peut donc s'opposer a priori aux minarets sur ce fondement.

lundi 7 décembre 2009

Ces Gitans que je ne comprends pas

*** Attention ! Billet ultra polémique écrit sous le coup de l'émotion ***

On peut être animé des meilleures intentions du monde, vouloir l'égalité pour tous, promouvoir des valeurs universelles transcendant la couleur de peau, l'origine ethnique ou le sexe, il est parfois des moments où il est difficile de comprendre.

Je sais que l'émotion n'est pas propice à faire montre de clairvoyance et de lucidité raisonnable.
Aussi, une atroce nouvelle aura-t-elle eu raison de la quiétude qu'il me faut garder pour penser.
Mais là, j'ai du mal...beaucoup de mal...

Ma mère vient de m'apprendre qu'un de mes cousins germains - je vous précise, chers lecteurs que dans une famille portugaise comme la mienne, on en compte généralement énormément - est décédé au Portugal, vraisemblablement tué sous les coups de couteaux assénés par quelques débiteurs indélicats. Gitans, apparemment*.

Je précise que les Gitans ont aussi mauvaise réputation au Portugal qu'ils ne peuvent l'avoir en France. Déjà, l'oeil attentif aura remarqué que je n'ai pas parlé de créanciers mais de débiteurs indélicats. Et l'anecdote qui remplit habituellement les faits divers devient ici singulière.
Ces Gitans n'étaient pas des personnes envers lesquelles mon cousin était redevable d'une quelconque somme d'argent. Bien au contraire, ce sont ces mêmes personnes qui avaient emprunté auprès de mon cousin.

Cela peut paraître idiot de se focaliser sur un tel détail lorsque le crime en lui-même est déjà abominable mais cela témoigne d'une démarche ordurière, inhumaine où l'abject le dispute à l'abscons. Comment peut-on en arriver à vouloir la mort d'une personne envers laquelle vous êtes redevable? Des taux d'intérêts inacceptables? La honte d'une dette?

Le pire étant que j'ai l'intime conviction que les auteurs ne seront pas véritablement inquiétés.
Et c'est là que le bas blesse. Au risque de verser dans le lieu commun, je ne peux m'empêcher de ne pas comprendre cette communauté réputée pour héberger et protéger les siens, même les plus criminels.

Cette sensation selon laquelle les lois de la République (qu'elle soit Portugaise ou Française) ne s'appliqueraient pas au sein de ces communautés nomades est particulièrement choquante à mes yeux.

Bien évidemment, tout n'est certainement pas négatif. Il y a certainement des personnes de bonne intention comme il peut y avoir des aspects positifs à cette solidarité.

Il n'empêche qu'il m'est difficile de ne pas nourrir une crainte, une méfiance spontanée à l'égard de ces communautés des gens du voyage.

Les seules fois où j'ai eu affaire de près ou de loin avec ceux-là, c'était malheureusement pour eux, dans un cadre pénal.

Précédemment, c'était pour un cambriolage. A cette occassion, l'officier de gendarmerie m'avouait qu'en la présence des gens du voyage dans la commune, le taux d'infractions grimpe étrangement en flèche.

Aussi, vous comprendrez que lorsque je vois ces caravanes s'installer où bon leur semble au motif que "c'est leur droit". Lorsque je vois des tas d'ordures laissés à l'abandon par ces "gens du voyage" qui n'ont pas cru bon reprendre leurs déchets ou les déposer à la déchetterie la plus proche. Lorsque j'entends que des transformateurs électriques ont été forcés pour détourner l'électricité, des accès d'eau détournés. Lorsque je sais que la communauté nationale doit souffrir cette situation en silence et que malgré tout, ceux-là jugent bon de se protéger entre eux au mépris des lois du pays qui les accueille temporairement ou non.

Je m'insurge et je ne comprends pas.

PS: En attendant, je vais essayer de me rattacher à Esmeralda et aux Gipsy King pour me forcer à voir quelque chose de positif...

* Quelques précisions: bien évidemment, les informations sont relayées telles quelles avec le lot d'incertitudes que cela comporte. La scène ayant eu lieu devant témoins, on peut cependant y accorder quelque crédit.

jeudi 3 décembre 2009

Les prix en France: se moque-t-on de nous?

Je ne vais pas procéder de manière scientifique mais vais me contenter de relayer un ressenti personnel.

Vous savez désormais que je vis en Angleterre, non pas à Londres contrairement à ce que d'aucuns pensent, mais en Oxfordshire, très belle région quoiqu'un peu posh, comme disent les locaux.

La British Pound avait pour coutume d'être l'une des devises, sinon la devise la plus onéreuse au monde. Entendez par là que le taux de conversion à l'égard d'autres grandes monnaies a été le plus souvent très en faveur de la devise britannique.

Certains se rappellent très certainement à l'époque du franc où l'on raisonnait alors dans un rapport simple 1 livre sterling = 10 francs.

Cette politique n'était guère étonnante en ce que la Grande-Bretagne est proportionnellement moins industrialisée que l'Allemagne ou la France et est donc fortement plus importatrice. Dès lors, la balance extérieure s'en trouvait pondérée. Mais ce n'est pas nécessairement la raison principale de cette politique.

La crise financière ayant fait son office, le gouvernement de Gordon Brown a fondé sa politique de relance sur la consommation (baisse de la TVA, prime à la casse...), des taux d'intérêts bas et une monnaie dévaluée.

Les commentaires suivant seront donc formulés sous cette triple réserve.

Pour un touriste français, avant la crise, il n'était guère intéressant de venir faire ses emplettes sur le territoire de Sa Majesté en ce que les prix nominaux étaient souvent les mêmes...sauf qu'il s'agit de British Pounds ! La valeur du bien acquis étant donc généralement 30% plus cher. Ceci n'a pas véritablement d'impact sur les locaux dans la mesure où les salaires suivent généralement cette tendance.

Ma compagne et moi nous sommes toutefois fait la réflexion récente que les prix sont globalement beaucoup plus intéressant en Grande-Bretagne. Ils sont désormais devenus plus intéressant même pour un résident français !

Il convient toutefois de s'interroger sur les raisons pour lesquelles les prix sont substantiellement plus élevés en France. La crise n'explique pas tout et surtout n'efface pas la situation qui lui préexistait.

Voici une liste d'exemples pour lesquels il est bien difficile de comprendre la différence de prix pratiqués entre la France et l'Angleterre...
Gardez à l'esprit qu'il n'est pas pertinent de convertir les devises. Dites-vous que grosso modo, une livre sterling a la même valeur pour un local qu'un euro pour un français. Si vous voulez tout de même convertir, sachez que la Livre Sterling est à ce jour, à peu près 10% plus chère que l'Euro.

Jeux vidéos:
Tekken 6 sur PS3 :
22 GBP en Angleterre contre 69,99 EUR en France (au sein de la même chaîne de magasins de surcroît!)

Call of Duty: Modern Warfare 2:
44,99 GBP contre 69,99 EUR en France

Musique:
Muse - Resistance :
6,99 GBP en Angleterre contre 16,99 EUR en France (HMV est l'équivalent de la Fnac outre-manche)

Susan Boyle - I Dreamed A Dream :
8,99 GBP en Angleterre contre 15,99 EUR en France

Films:
Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé :
16,99 GBP en Angleterre contre 24,99 EUR en France

Terminator 4 :
17,99 GBP en Angleterre contre 29,99 EUR en France

Logiciels:
Celui-là est fort de café:
Windows 7 Ultimate, version intégrale:
165,58 GBP en Angleterre contre 289 EUR en France (tous deux chez Amazon!)

Vie quotidienne:
Couches pour bébé:
Le lot de 120 couches taille 4 Pampers à 16,49 GBP chez Tesco contre 74 couches à 25 EUR chez Carrefour (74 couches sont plus chères que 120 !!!)
Fingers de Cadbury:
0,69 GBP chez Sainsbury's contre 1,33 EUR chez Carrefour

Téléphonie mobile:
1H + internet illimité sur 24 mois:
20 GBP chez Vodafone contre 33,90 EUR chez SFR

Ce sont tous des produits "internationaux". Aucune spécificité particulière dans la production n'est à même de justifier ces différences sauf pour la téléphonie mobile.
La faute à la distribution? Une offre insufisamment concurrentielle? Parfois oui, parfois non.

Ce qui est certain, c'est que cette impression de vaches à lait en France n'est pas totalement infondée...

J'ai vraiment l'impression qu'on nous prend pour des c...

mercredi 2 décembre 2009

La balle au centre

Le ridicule ne tue pas mais le tort tue !

Vévère et Jeannot se disputent l'héritage de l'UDF.

Personnellement, bien que j'aie commencé à voter UDF (enfin, plutôt Bayrou) dès 2002, contrairement à certains nostalgiques, je ne suis pas spécialement à cheval sur l'appropriation exclusive de cet héritage de l'UDF.

Politiquement, juridiquement et moralement, le Mouvement Démocrate est sans conteste titulaire des droits et du patrimoine appartenant à feue l'UDF.

Aujourd'hui, le Nouveau Centre - qui n'a rien de nouveau en ce que il s'agit d'un centre toujours excentré sur sa droite - pourrait revendiquer un héritage spirituel de l'UDF pré-Bayrou en ce qu'il renonce à toute autonomie pour jouer les faire-valoir de la majorité présidentielle quitte à renoncer à ses propres convictions républicaines.

L'Alliance Centriste de son côté appelle au rassemblement de tous les centristes tendance bayrouiste ou moriniste. Autant marier la chèvre et le choux car s'allier aux morinistes (et non aux quelques vrais centristes perdus au Nouveau Centre), c'est s'allier à du sarkozisme - même pas allégé - mais qui ne dit pas son nom.

Les démocrates du MoDem s'opposent frontalement à cette propension à préférer aller à la soupe plutôt que de défendre ses idées. En l'état actuel des choses, l'association structurelle est impossible même si des affinités idéologiques existent.

De toutes façons, tant que ces centristes auront toujours à la bouche qu'il n'est pas possible de travailler avec la gauche, fût-ce l'aile démocrate, je ne vois pas comment on pourrait travailler ensemble.

Car ne nous méprenons pas. Entre les socio-démocrates et les sarkosistes, il n'y a pas hésitation l'ombre d'un instant...

Mais ne nous laissons pas piéger par les manoeuvres bassement politicardes du sieur Morin...il ne s'agit que d'esbrouffe à l'image de son nouveau mentor depuis 2007. Au lieu de s'appliquer à donner une consistance à son idéologie, il préfère revendiquer une image. Un symbole.

Il rassurerait certainement les idolâtres de l'UDF antérieur à la Nouvelle UDF...encore faut-il qu'ils acceptent de se soumettre et d'approuver inconditionnellement la politique de la majorité en place. Bref, autant adhérer à l'UMP et y fonder un courant "modéré".

Moi, personnellement, je n'ai jamais réduit le centrisme à une simple version modérée de la droite... surtout si c'est pour opposer stérilement les socio-démocrates aux socio-libéraux.

En conclusion, messieurs du Nouveau Centre, au lieu de revendiquer illégalement le titre d'UDF d'Aujourd'hui, je vous conseillerais plutôt d'affirmer en toute franchise que vous incarnez l'UDF d'hier car c'est bien ce dont il s'agit.

Je ne suis pas sûr que beaucoup d'électeurs aient envie de reconduire ce schéma politicien éculé...

 
blog d'expatrié