mardi 30 septembre 2008

On n'est pas bêta chez Google !

Google: moteur de recherche inéluctable, fleuron de la société éponyme dont le rôle désormais incontournable tant sur la Toile qu'à la Bourse révèle une insolente réussite, discernant les règles de la nouvelle économie, là où d'autres ne voient qu'un nouvel outil de communication.

Lorsque les Majors de l'industrie musicale en sont encore à se demander comment appâter le chaland, accentuant son lobby ça et là pour tenter de protéger un modèle commercial désormais obsolète, Google prend le monde a contrepied en démontrant que le "gratuit" peut rapporter beaucoup.

Son tour de force est d'avoir compris mais aussi d'avoir fait siennes ces nouvelles règles du jeu -que pourtant la plupart s'évertuent à vouloir contourner- et d'avoir su mettre en place un commerce répondant à ces exigences dans lequel l'utilisateur final ne paye rien, sauf services supplémentaires.

La société de Moutain View en Californie ne fait finalement que suivre ce que le marché dicte et réutilise des concepts qui ont fait la gloire du modèle traditionnel payant en les adaptant au monde de l'Internet gratuit : le traitement de texte, la messagerie électronique, la banque de données audiovisuelles, le tableur, la galerie photo, les blogs, les itinéraires, les journaux, les goodies, l'agenda...et maintenant un navigateur, Chrome.

Tout un panel de services absolument gratuits pour l'utilisateur final. Certes, vous aurez brillament remarqué qu'il ne suffit pas de faire du gratuit pour fonctionner, encore faut-il assurer une qualité technique importante.
Là encore, Google a sauté à pieds joints dans la mare en survitaminant ses services les plus attractifs: offrir 8 Go d'espace de messagerie sur Gmail, 1Go par album photo sur Picasa, des logiciels faciles d'accès, etc...
On s'interrogera tout de même sur le fait que la plupart de ses services, bien que lancés il y a plus de 5 ans, sont encore en version "bêta". Serait-ce afin de donner l'illusion que ses services sont en constante évolution?

Google Inc. pèse aujourd'hui près de 30 Mds de dollars US au NASDAQ et sur une progression qui semble inarrêtable. (+20% par rapport à 2007).

Ce succès n'est pourtant pas sans susciter des craintes: certains s'interrogent sur l'omnipotence du géant américain et son intrusion répétée dans la vie privée de ses utilisateurs. Peurs légitimes lorsque l'on réfléchit au nombre d'informations personnelles qui transitent par Internet (photos, adresses, téléphones, informations médicales, confessions...) et leur valeur inestimable aux yeux des services marketing qui sauraient ce que vous aimez, ce que vous désirez, ce que vous craignez, ce que vous détestez...pour mieux orienter leur message et vous faire consommer de leurs produits et services.
En d'autres termes, la manipulation.

Sur un autre registre, Google effraie même l'autre géant américain, Microsoft voyant un concurrent puissant et inattendu venir empiéter sur le terrain de ses produits phares, Office2007 et Internet Explorer en tête.

Alors, prochaine étape, M.Google: un système d'exploitation?

mardi 23 septembre 2008

La République des Athées

A l'occasion de l'appel formé par le Ministère Public sur demande pressante du Garde des Sceaux, le jugement du Tribunal de Grande Instance de Douai du 1er avril 2008 est remis en question, plongeant les époux dans un marasme qu'ils n'avaient pas demandé.

Au nom de qui, je vous le demande?
De bien-pensants qui souhaitent que leur morale athée s'impose à tous, y inclus dans la sphère privée, bafouant la liberté de culte, fondement de notre République.

L'erreur sur les qualités substantielles est appréciée à l'aulne d'une cause subjective (Dieu merci!), le mariage étant un contrat civil, chacun étant libre des éléments qu'ils considèrent essentiels à ce mariage.

Encore une fois, la République tolère que l'on puisse souhaiter :
1. qu'une femme soit vierge ou non pour se marier. Il serait par ailleurs amusant de raisonner à contrario. L'annulation d'un mariage serait possible sur le fondement du mensonge de la future épouse quant à sa prétendue non-virginité. L'époux peut désirer que sa femme ait déjà une expérience sexuelle sans pour autant avoir consommé avant ce mariage.
2. qu'un homme ait été condamné pour un crime ou non. Une femme est en droit d'exiger l'annulation du mariage fondé sur le mensonge du futur époux prétendant que son casier judiciaire était vierge de délits et crimes.
3. qu'un homme ne souffre pas de défaillances sexuelles.

Le fondement de la laïcité est la tolérance des croyances et de leurs effets dans la sphère privée.
D'aucuns diront qu'elle consacre même le droit de croire en des idioties. Ceux-là ont raison.

Un mariage, même s'il est requis d'en faire la publicité (à l'origine pour une question de preuve), est un contrat privé. Les croyances des athées restent des croyances. Elles n'ont donc pas vertus à envahir le mariage d'autrui, fût-il fondé sur des croyances religieuses incompatibles.

En revanche, mentir et tromper consciemment l'autre sur un élément que l'on sait essentiel, c'est violer un principe fondamental du contrat: la bonne foi.

Fort heureusement, la République reconnaît le droit d'être idiot.
A défaut, les tribunaux auraient fini d'exploser face à la recrudescence.

vendredi 19 septembre 2008

Le pouvoir d'achat baisse?

Ca, c'est de l'information !

Heureusement que le gouvernement et les journalistes sont là pour confirmer ce que les Français constatent depuis trop longtemps.

Alors, le but d'un tel article et de l'étude - des plus officielles - correspondante, quel est-il?
Contribuer à la déprime ambiante?

Quelles conséquences sont tirées de ce constat?
Le journaliste s'abstient de mener un début de réflexion et l'on attend la réaction du gouvernement... si la seule réponse, c'est une campagne publicitaire.

Attendez ! Les premiers effets vont arriver nous dit-on!
Espérons-le, car entretemps, les dirigeants des entreprises du CAC40 ont vu leur rémunération augmenter de 58% en 2007 et les bénéfices totaux des mêmes entreprises de 5% sur la même période.

L'économie va mal...mais pas pour tout le monde.

mercredi 17 septembre 2008

Crises boursières, crise du capitalisme?

Dans la presse de ces derniers jours, les journaux se font l'écho des effets de la crise du secteur bancaire américain sur les places européennes et asiatiques. Le spectre d'un krach boursier est omniprésent, et la peur qu'il suscite palpable.

Je vous avoue ne pas ressentir la moindre empathie pour cette crise qui n'est que la conséquence directe du dévoiement du capitalisme par les financiers et actionnaires de toutes origines.

Le capitalisme, notion large que des courants politiques les plus divers se sont appropriés, renvoie à plusieurs concepts dont notamment la propriété privée des capitaux, le libéralisme, la recherche du profit rémunérant le risque.

L'esprit du capitalisme n'en demeure pas moins qu'il se destine essentiellement à satisfaire l'intérêt général en ce que l'attrait pour le risque, la multiplication des moyens de production et l'autorégulation devraient bénéficier au plus grand nombre grâce à l'enrichissement de tous, l'établissement de prix justes, le plein emploi, etc.

Or, avec le XXe siècle est arrivée une notion qui coupe le capitalisme de son objet: la spéculation. Les profits ne rémunèrent plus l'aventure de l'entreprise et ne servent pas à être réinjectés dans les moyens de production. Ceux-ci profitent aux détenteurs du pouvoir financier en grossissant "artificiellement" leur masse d'argent.

La spéculation se faisant à tout niveau: spéculation immobilière, (investissement massif dans les habitations en zone peuplée afin d'augmenter la rareté du produit et augmenter artificiellement le prix du marché), spéculation financière, (investissement dans des sociétés à forte rentabilité immédiate en fixant des objectifs annuels chiffrés déconnectés du marché), spéculation boursière (achats et ventes de valeurs mobilières au gré des fluctuations)...

Le problème de la spéculation est que la rémunération ne sert plus aux moyens de production ou à l'entreprise mais ne sert que le spéculateur. Une bulle se crée spontanément, divisant les spéculateurs du monde actif où s'échangent services et produits. A partir du moment où l'argent devient à la fois une fin et un moyen, son caractère fiduciaire s'étiole car ne reposant que sur lui-même et non plus sur une économie du réel.

Les crises boursières que l'on voit ça et là ne sont que le reflet de la perversion du système capitaliste et libéral. Dans quelles mesures l'objet social d'une entreprise tire-t-elle directement profit de la spéculation?

Ne cherchez pas, le bénéfice est indirect et alambiqué. Les actionnaires doivent se concentrer sur la façon de tirer profit de l'activité de leurs entreprises sur le plus long terme et avec le maximum d'efficacité plutôt que de trouver des moyens artificiels de grossir leur revenu.

Non, je n'ai pas de sympathie pour cette crise boursière.

Vive le capitalisme, le vrai !

NB : Ce qui n'est pas incompatible avec le besoin d'économies mixtes.

mardi 16 septembre 2008

Et Tazer?

Depuis un certain temps, la polémique fait rage aux Etats-Unis ainsi qu'au Canada sur la prolifération du Tazer X26, arme électrique que son constructeur défend d'être létale.

Or, cette arme classée dans la 4e catégorie par arrêté ministériel du 22 août 2006 de M.Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, équipe les forces de police et de gendarmerie nationale depuis 2004.

Rappelons au passage qu'une arme de 4e catégorie, au même titre que les fusils à pompe et autres joujoux-qui-font-mal, ne sont donc pas en vente libre. La détention, l'usage et la circulation de ces armes sont extrêmement réglementés et soumis à autorisation.

Une polémique récente est née de la volonté gouvernementale d'étendre aux équipes de police municipale la possibilité d'utiliser ce que d'aucuns qualifient de "chaise électrique mobile". Le X26 décharge 50.000V sur la cible mais comme diraient certains de mes amis geeks: "à faible ampérage, 50.000V ne sont pas mortels". Or, ici, l'intensité du choc est de "seulement" 2,7 mA.

Les détracteurs du X26 s'appuient essentiellement sur la bavure qui s'est déroulée à l'Aéroport de Vancouver au Canada et qui aura tué Robert Dziekanski, un passager polonais, le 14 octobre 2007.

Je ne ferai pas ici l'apologie ni ne conspuerai le X26. Ce que j'ai pu constaté jusqu'alors des articles et reportages que j'ai pu voir ça et là :
1. Robert Dziekanski aurait été vraisemblablement selon les rapports médicaux dans un état de stress et de fatigue extraordinaires qui conjugués au choc électrique ont provoqué un arrêt cardiaque
2. La preuve du caractère létal du X26 n'a jamais pu être apportée de manière scientifique selon le constructeur mais dans certaines circonstances, ce n'est pas tant le choc électrique per se mais sa combinaison avec d'autres paramètres qui constituent un danger potentiel pour la cible.
3. L'ONU et Amnesty International qualifient le X26 "d'outil de torture".
4. Les vidéos sur Internet pullulent montrant les abus commis par des policiers américains, qui ont tendance à user du Tazer dès qu'ils perdent patience.

Rappelons au passage qu'au moins, nous avons eu la possibilité de savoir et de voir ces vidéos qui ont servi notamment à prendre des sanctions disciplinaires contre les auteurs de ces faits, l'information sur les abus commis aux Etats-Unis étant nettement plus transparente qu'en France.

En conclusion, le Tazer est une arme à faible caractère létale, certes. Une arme tout de même.
Je ne vois pas nécessairement d'un mauvais oeil sa propagation auprès des forces de l'ordre car de ce que j'en comprends de mon regard de néophyte, une arme à feu cause des dégâts bien plus importants. Dès lors, si l'utilisation du X26 vient à remplacer en partie celle des armes traditionnelles, pourquoi s'en offusquer?
N'oublions pas cependant que les forces de l'ordre doivent être nécessairement formées à son utilisation : quand l'utiliser? à quel moment? pour quels motifs? quels risques?
Il faut éviter d'un côté de vanter son caractère non mortel qui incite grandement les possesseurs à l'utiliser à tort et à travers. Il s'agit d'une arme, son utilisation doit être fortement encadrée.
De l'autre côté, il faut éviter l'écueil inverse qui consisterait à s'enfermer dans une posture idéologique dénonçant tout ce qui s'approche de près ou de loin à de la répression, s'appuyant sur le sensationnel des images (impressionnantes au demeurant).

Alors, le Tazer en France? Pourquoi pas si tant est que l'on remplace en partie l'usage de l'arme traditionnelle et que l'on en surveille l'utilisation sur le plan national...malheureusement, à cet effet, les caméras de surveillance embarquées en véhicule de police auraient permis un contrôle plus efficace.
De ce point de vue, les Américains nous devancent.

mercredi 10 septembre 2008

Pas de Lorie?

Que vois-je? Nos amis anglais que l'on sait musicomanes seraient-ils allés jusqu'à signaler la présence indésirable de la chanteuse Tecktonikophile lui prêtant une dangerosité pour leurs pures oreilles?

Que nenni, ami lecteur !
Le lorry, en terre angloise, est un camion. Mais attention ! Pas n'importe quel camion !

En effet, on peut aussi voir des panneaux comme celui à droite, où l'on interdit le passage aux "HGV". Il ne s'agit pas d'un mode de transport à grande vitesse, l'acronyme désignant les "Heavy Goods Vehicles", soit les "poids lourds" excédant 3,5 tonnes PTAC (poids total à charge).

Donc, simplifions la distinction, le "lorry" désigne en fait les camions hors poids lourds et les HGV se référeront plus généralement aux semi-remorques. Mais amateurs de précisions, la camionnette, elle est désignée par le mot "van".
Du moins lourd au plus lourd, nous avons donc le van, le lorry, le H.G.V.
NB : Public féminin, ne me jetez pas l'opprobre sur ma modeste personne, le choix du genre masculin pour des termes anglosaxons est purement arbitraire.

Comme les britanniques n'aiment rien faire comme tout le monde, ces termes ne sont valables qu'en ces lieux. Les anglophones de l'étranger parleront de "truck".

Quelle manque de subtilité...

mercredi 3 septembre 2008

J'ai reviendu !

Finalement, l'activité de père à plein temps étant fortement chronophage, les quelques billets en sommeil n'ont eu d'autre choix que de continuer leur hibernation...estivale...

De retour sur le territoire de sa Majesté, me revoici pour cette rentrée bloguesque !
 
blog d'expatrié