lundi 30 novembre 2009

La chaîne des bistrots

Je suis en retard d'une chaîne ou deux. Je présente par ailleurs mes excuses à mes comparses blogueurs qui m'ont aimablement tagué à ce sujet.

Pour commencer cette semaine donc, une chaîne lancée par Polluxe, reprise notamment par Nicolas, pilier de bistrot n°1 de la Wikiosphère.

Il revient à chacun de lister ses trois bistrots préférés.
Heureusement qu'il ne s'agit pas de se cantonner aux cafés et bars français car je n'en ai pas une perception agréable. Ceci est l'occasion pour moi de déplorer l'état de déliquescence pochtronesque dans lequel les bistrots français se retrouvent en grande majorité.

Le bistrot à la française a cédé le pas depuis plusieurs années à un repaire hypermasculinisé pour piliers suralcoolisés. Je sais, il s'agit d'un cliché mais je l'assume : jamais je ne mettrais les pieds avec ma petite famille dans de tels troquets (du moins en l'état actuel).

L'ambiance n'y est pas accueillante... elle peut l'être si toutefois on est un homme mais je ne compte plus le nombre de fois où j'y ai retrouvé une atmosphère emprunte d'un je-ne-sais-quoi de violence ou de mépris propre à un auditoire émêché.

Mes bistrots préférés sont donc plus vraisemblablement des pubs à l'anglaise ou à l'irlandaise ou des bistrots...non français...sauf...

Au Bureau

Ayant été étudiant à l'Université de Cergy-Pontoise pendant plusieurs années, j'y ai accumulé un grand nombres de souvenirs...la plupart très bons. Etant donnée la rareté de l'offre de sorties dans l'agglomération, le Bureau était devenu le repère des étudiants des différents sites de l'Université...aïe...17000 étudiants et seulement deux ou trois pubs, les soirées d'affluence étaient nécessairement bondées jusqu'à l'explosion.

En semaine, un lieu où l'on pouvait manger ou boire tranquillement. En soirée, et spécialement le week-end, un lieu où l'on pouvait danser sur les tables.
Les serveurs y étaient vraiment sympas, j'en ai connus plusieurs personnellement.
Je ne sais pas si j'aurais le même plaisir d'y retourner aujourd'hui, la population étant tout de même très ciblée. J'en garde toutefois un très bon souvenir d'étudiant.

Le Pub de mon quartier

Une excellente surprise que ce pub situé à 400m de chez moi. Intelligemment divisé en deux entre un côté lounge et un côté "pur pub" pour assister aux rencontres sportives, le pub ne désemplit pas.
Le dimanche, c'est le lieu de rassemblement des familles et des personnes de tout âge depuis les enfants qui s'amusent autour des tables jusqu'au couple de seniors qui les regardent l'air attendri.
Côté bar, les jours de matchs de football, l'ambiance y est énorme et c'est à peine si l'on peut y circuler tant il y a de monde.
Le service est un peu longuet mais vite pardonné tant les serveurs et le patron sont extrêmement sympathiques. D'ailleurs, nous y retournons fréquemment avec ma compagne et mes deux enfants.

Le café face à la maison de mon parrain au Portugal

Le Portugal et l'Angleterre partagent plusieurs points communs culturels et notamment cette attraction naturelle pour le football et les bistrots.
Dès que je vais au Portugal, je me retrouve souvent chez mon parrain et ma marraine qui vivent à quelques kilomètres de la maison de mes grands-parents maternels.
Inutile de rappeler que dans de tels villages, tout le monde se connaît...par ailleurs, la plupart ont un lien de parenté proche ou lointain.
Je ne me rappelle pas avoir jamais payé un coup à qui que ce soit dans ce café et ce n'est pas faute d'être gêné lorsque l'on compare ses revenus à ceux des locaux. Mais peu importe, c'est une question d'hospitalité et d'honneur que d'accueillir un invité comme il se doit et l'on ne peut décliner telle générosité sauf à provoquer une vexation indésirée.
Là aussi, la grand-mère cotoie les petits-enfants, les hommes jouent au billard et boivent uma imperial o um fino selon la région où l'on se trouve.

C'est peut-être ce que je déplore finalement dans le bistrot français et que je retrouve dans le pub anglais et dans chacun des cafés portugais que j'aime fréquenter: le côté véritablement populaire et chaleureux.

PS: Je précise que je parle essentiellement de bistrots franciliens...

vendredi 27 novembre 2009

Note ton prof !

J'ai (parfois) des discussions intéressantes avec mes amis de la vie-réelle-qu'elle-est-vraie, même avec mes trolls à moi.

Le billet du Privilégié a par ailleurs rappelé à mon bon souvenir une conversation récente de ce type, agrémentée de maki-sushis, ce qui n'ôte rien à la qualité du débat, bien au contraire.

Entre deux bouchées parfumées de wasabi, gingembre, sauce soja, nos élucubrations digressèrent sur la question de l'Education avec un grand "e", afin de désigner celle que nos enseignants professionnels tentent tant bien que mal d'inculquer à nos têtes blondes.

Deux camps s'affrontaient: le défenseur d'une notation des enseignants par les élèves contre le détracteur incarné par votre serviteur.

En effet, je suis opposé à une notation des enseignants par leurs élèves car d'une part, je ne vois pas l'intérêt d'une telle démarche, et d'autre part, j'en perçois les risques.

1. La vacuité d'une telle démarche

La notation est nécessairement subjective malgré l'apparente objectivité des critères d'appréciation.
Intéressant/Motivant
Question d'affinités personnelles. Certains élèves nourrissent un intérêt naturel pour des matières que d'autres rejettent profondément...et la qualité de l'enseignant ne changera pas grand chose à l'affaire.

Clair/Pédagogue
Idem.

Connaisseur/Compétent
Comment un élève peut-il juger l'étendue des connaissances techniques d'un enseignant lorsque lui-même est en position d'enseigné?

Juste/Equitable
Je suis sûr que chaque élève a sa vision de ce qui est juste ou équitable...

Régulier
???

Disponible
Attention, nous sommes encore sous l'égide du Collège Unique...

Difficulté/Niveau
Aléatoire en fonction des affinités de chaque élève...

Ambiance
Je suis sûr que l'ambiance dans une classe du Lycée Henri IV de Paris est plus studieuse que celle du Lycée Voillaume d'Aulnay sous Bois.

Commentaire
Histoire de se lâcher un peu...
Ne cherchez pas, il n'existe aucune garantie de notation réellement objective venant de l'élève. En outre, contrairement à ce que nos pédagogistes préférés martèlent depuis 30 ans, l'enseignement est une relation dont la dimension verticale est primordiale. L'élève doit acquérir un socle de connaissances, ce qui s'oppose il est vrai à cette espèce de développement par la découverte personnelle que ceux-là ont érigé en principe fondamental.
Cela n'interdit pas le développement personnel mais être passé de l'extrême du pensionnat de Chassagnes à l'excès de l'école de "l'enfant-roi" est une ineptie. Un juste équilibre doit pouvoir être atteint.

La seule notation objective qui me paraisse d'intérêt est le taux de succès aux examens finaux (qui devraient avoir lieu à chaque niveau) pondéré, il est vrai, par le lieu d'enseignement et la typologie des élèves.

2. La démagogie, source de fragilisation

En tout état de cause, l'existence même de ces sites est à même de décrédibiliser l'action d'un enseignant et favorisera l'émergence d'enseignants "démagogues" qui tenteront de faire plaisir à l'élève plus que de lui enseigner. Enfin, un élève en situation d'échec se cachera spontanément derrière la faillite de l'enseignant, stigmatisé par une mauvaise note globale, et fera écran aux raisons profondes et réelles de cet insuccès.

Les enseignants souffrent déjà d'un discrédit fort, cette initiative est dès lors plutôt malvenue.
Je ne milite pourtant pas pour l'absence de contrôle de qualité de l'enseignement, loin s'en faut. Il ne revient simplement pas à l'élève de s'en faire le juge et certainement pas de manière aussi populiste.

L'urgence est plutôt à la réflexion quant au niveau de connaissance exigé, au problème du redoublement et la question du Collège Unique, à l'orientation, la discipline, le respect par les élèves et par les parents d'élèves, la sanction, etc...

jeudi 26 novembre 2009

Alain qui?

Il a beau avoir un nom aux allures de formules biochimiques médicamenteuses, il a un faciès sympathique et semblerait avoir du charisme.

Mais de qui donc parlè-je?

Mais de Alain Dolium pardi ! Il serait pressenti pour diriger la liste du Mouvement Démocrate aux Elections Régionales en Île-de-France.

Un total inconnu pour beaucoup de militants et même pour la section du Val-de-Marne dans laquelle il est inscrit et selon laquelle, il ne se serait fait connaître que très récemment.

On entend déjà jazer notamment chez les ayatollahs de la démocratie interne.
Il est en tous cas certain qu'il est bien étrange qu'un simple "candidat" à la candidature pour la tête de liste ait déjà reçu les faveurs de Jean-Michel Aphatie sur l'antenne de RTL. Il n'est à n'en pas douter que le journaliste a nécessairement reçu quelques indications du 133bis de l'Université selon laquelle il s'agirait d'un "favori".

Personnellement, j'ai déjà dit que je me moquais que le candidat soit désigné ou élu.
D'aucun ne manqueront pas de nous renvoyer à la face les règlements internes de notre organisation politique, je pense qu'il faut éviter de faire du juridisme et favoriser l'efficacité politique.

L'important au final est que chaque tête de liste soit représentée par un candidat qui brille par son efficacité, son aura, son intégrité et ses compétences.

Dans un parti aussi jeune que le nôtre, des élections internes ne seraient pas nécessairement constructives.

La candidature d'Alain Dolium reste à confirmer par un vote des adhérents lors des 10 et 15 décembre. Mais je me réjouis déjà qu'il s'agisse de sang neuf et d'un candidat qui ne soit pas un professionnel de la politique.

mercredi 25 novembre 2009

Croire à nouveau en l'avenir?

J'ai survécu à la Grippe A. Je suis un héros. J'attends un appel du Président Nicolas Sarkozy dans les minutes qui suivent. Je sauterai dans un Eurostar dès que possible pour recevoir la décoration qui m'est due.

Ce n'est toujours pas la grande forme mais je suis débarrassé des symptômes les plus encombrants et surtout satisfait de ne pas avoir diffusé mes germes avec ma petite famille.

J'ai évidemment beaucoup de retard dans mes lectures de blogs. J'ai toutefois lu en transversal ce qui s'était dit en mon absence. J'ai parcouru la presse sur Internet.

Rien. Rien d'intéressant.
Ou plutôt rien qui ne soit sujet à redonner du baume au coeur.

La France régresse toujours plus. Elle s'abêtit. Elle promeut des valeurs inacceptables comme "la fin justifie les moyens".

Elle se communautarise à vitesse "grand V". Il n'y a guère que quelques journaux pour constater l'évidence. Le problème sous-jacent de la communautarisation, en contradiction frontale avec notre héritage républicain, est la mise en exergue des différences et leur rejet par un partie de la population.
Le catholique que je suis est attristé de voir l'aisance avec laquelle l'être humain se crispera sur telle ou telle dissemblance au lieu d'embrasser ce qui nous rassemble.

Religion, milieu social, couleur de peau, groupe ethnique, etc. Toute subdivision est bonne à prendre pour ceux-là.

Lorsque le monde tend à se diviser entre musulmans et non-musulmans, on en oublierait presque que même chez les chrétiens, il existe encore une rancune tenace entre protestants et catholiques surtout du côté de nos amis irlandais. Parmi les catholiques, les intégristes s'opposent aux modérés. Les écoles divergent. Et aujourd'hui, les églises sectaristes pullulent notamment en Amérique du Sud.

C'est une démarche qu'il faut condamner. Il y aura toujours quelque chose chez son voisin qui sera différent. Un attribut physique, un passé, la taille du compte en banque, un mariage. Tout est sujet à provoquer l'envie et la colère.

Or, au lieu de rassembler, Nicolas Sarkozy divise. Il oppose les Français les uns aux autres.
Les grandes fortunes et la France d'en-bas, la France des banlieues et celle des beaux quartiers, ceux qui répondent à des conditions restreintes d'identité nationale et les autres, etc.

Un discours répressif
qui n'a même pas le courage d'y mettre des ressources à son service et n'a pour seule caractéristique que d'attiser les différences.
Condamner sans chercher à prévenir, c'est chaque jour creuser un fossé de l'exclusion toujours plus large dans lequel les Français tomberont de plus en plus nombreux. Car ne vous méprenez pas, chacun d'entre vous, surtout s'il est plus misérable que puissant, finira par tomber dans ce fossé.

Que répondre à cela?

Une répression juste, stricte mais qui soit servie par une justice humaine, c'est-à-dire qui ait le temps et les moyens de juger sereinement.
Parallèlement, il convient de mener une réflexion globale sur ce qui divise les Français et chercher à en tarir la source.

Mais il est sûr que l'un des premiers maux à traiter sera cette forme d'aristocratie de l'argent, vecteur d'inégalités croissantes, que d'aucun pensent à tort pouvoir un jour rejoindre légitimement.

Sauf qu'il ne s'agit nullement d'une méritocratie et que l'argent ne devrait pas être le seul étalon du Bonheur.

J'aimerais pouvoir un jour me dire que mes enfants, s'ils retournent en France, ne devront pas jouer le jeu du népotisme pour s'émanciper ni n'avoir comme seule perspective d'avenir l'enrichissement matériel.

Mais pour cela, il faudrait que les Français se décident à voter intelligemment...

Je sais, je suis amer.

jeudi 19 novembre 2009

La Grippe A?

www.mavie.com, version réactualisée du 36 15 my life.
Oui, car je vais vous parler de ma vie personnelle.

Vous avez pu le noter, je ne suis pas aussi réactif que d'accoutumée. Je n'ai pas répondu à tous les commentaires, je n'ai pas fait de billet hier.

Les raisons sont pourtant les meilleures du monde chers lecteurs.

Je suis cloué au canapé-lit avec ce qui avait tout l'air d'être une grippe...forcément par les temps qui courent, on songe immédiatement à la Grippe A.

J'appelle donc mon GP (médecin généraliste), qui me renvoit vers la National Pandemic Flu Service, un numéro à appeler pour vérifier qu'il s'agit bien d'une Grippe A et éviter qu'elle ne se propage chez le médecin même.

Car le cabinet médical refuse que je vienne voir le médecin.

Du coup, comme on appellerait une hotline d'un FAI quelconque, vous avez droit à des questions selon une procédure précise qui au bout de laquelle, le service autorise ou non la délivrance d'un traitement antiviral qu'il faudra aller chercher à une pharmacie nommée armé d'un numéro spécialement attribué.

Il est bien sûr fortement recommandé d'envoyer un ami ou quelqu'un qui ne présente pas de risques de contamination. Pendant ce temps, j'attends le médecin qui doit tout de même me voir pour des symptômes liés à la Grippe A.

Bon, en attendant, je vais me recoucher et tenter de trouver un endroit isolé pour éviter de transmettre le virus à mes proches...

mardi 17 novembre 2009

Qui est donc Tariq Ramadan?

Cela doit bien faire quatre ou cinq ans que j'assiste sur les médias télévisés français à l'apparition fréquente d'un personnage dont le nom ne peut qu'amuser l'auditeur tant on ne peut faire plus "musulman" en apparence.

On connaît désormais plutôt bien maintenant le faciès du sieur Tariq Ramadan. On sait aussi qu'il nous a été présenté comme le représentant et le théoricien d'un islam pacifié.

Ce que l'on ne sait pas, c'est ce qu'il est vraiment. En tous cas, certains éléments troublant viennent entâcher la crédibilité du personnage vu de l'extérieur.

Aussi, depuis quelques temps, Caroline Fourest a-t-elle décidé de mener une croisade, à la dimension toute personnelle, contre celui-ci, convaincue après avoir étudié et lu le Frère Tariq, que celui-ci tient un double discours.

Personnellement, j'avoue avoir toujours prêté une oreille attentive aux interventions de Tariq Ramadan.

Pourquoi? Car ce qui est certain, c'est qu'il s'agit d'un symbole.

Le symbole de cette volonté qu'a l'Occident de trouver un interlocuteur crédible prônant un Islam apaisé et qui puisse être le vecteur d'une paix sociale retrouvée.

Le symbole des stigmatisations autour de la crainte de l'islamisme et partant, le symbole du spectre de l'islamophobie.

Oui, car je ne sais toujours pas aujourd'hui si Tariq Ramadan tient effectivement un double discours. Un discours qui d'un côté flatterait l'auditoire de tradition judéo-chrétienne, de l'autre, un message de confiance à destination des radicaux islamistes. Bref, "s’agit-il d’un intellectuel prônant un islam libéral et moderne ou d’un prédicateur islamiste simplement poli et habile ?"

Je ne sais effectivement pas où il se situe.
Je ne l'ai pas lu, pas plus que je n'ai lu Caroline Fourest.

Je me contente des interventions télévisées auxquelles j'ai pu assister (bien qu'elles soient insuffisantes).
A priori, j'éprouvais une certaine sympathie à l'égard de Tariq Ramadan dans la mesure où il s'agissait pour moi du premier intellectuel musulman connu en Occident dont le message semblait pacifique au premier abord.

Mais depuis, le message s'est brouillé parasité par des événéments et des contradicteurs zélés.

Dès lors, je m'interroge.

Y a-t-il ou n'y a-t-il pas de double discours?
Si oui, comme se fait-il qu'il ait toujours une crédibilité auprès de deux catégories de population?
En effet, d'aucun craignent que nous ne soyons manipulés alors que la menace islamiste pénétrerait de l'intérieur mais ce serait oublier que ce double discours serait entendu par les prétendus amis islamistes. Ne devraient-ils pas offensés que Tariq Ramadan condamne publiquement les déviances de gouvernements radicaux tels que celui à la tête de l'Iran?

Le moins que l'on puisse dire est que l'aura de ce personnage est sulfureuse: immédiatement, on a su qu'il est effectivement parenté à Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, organisation islamiste. On lui reproche aussi de prétendre prôner un islamisme libéral tout en cautionnant la polygamie.
Certains en outre, ne lui pardonnent pas sa faiblesse face aux violences faites aux femmes, violences légalisées dans certains pays contre lesquels ils revendiquent l'instauration d'un "moratoire".

Tariq Ramadan est peut-être habile. C'est possible. Il est aussi possible que ce double discours soit nécessaire pour ne pas prendre de front un islam disparate et sous influence de groupuscules islamistes.
Mais il est tout aussi possible que sous couvert de lutter contre l'extrêmisme islamique, ce soit en fait contre toute forme de religion que l'on se batte.
Certains aimeraient que les religions du Livre prônent un message de totale liberté, de désinhibition. Je suspecte même que ceux-là aimeraient que les religions cautionnent des tendances à l'égoïsme et à la recherche du plaisir afin de les déculpabiliser.

J'espère qu'il ne s'agit pas de cela.
Le plus difficile dans tout cela est que lorsque je lis Caroline Fourest ou que j'écoute Tariq Ramadan, j'ai tendance à être d'accord avec les deux.

Tariq Ramadan, je prie pour que vous soyez effectivement le représentant d'un islam apaisé et qui prône l'Amour avant tout.
Pour être tout à fait honnête avec vous, je préfère notre Dieu est Amour à votre Dieu est Grand.
Mais si nous nous retrouvions sur ce message de paix, j'en serais le premier satisfait.

lundi 16 novembre 2009

Le plaisir sexuel n'est pas le Bonheur

Réac is back !

Je crois que je vais finir par m'adresser au chef de file de la réacosphère et postuler pour une place de choix tant l'actualité me donne l'envie de réagir en contrepoids de ce que d'aucun qualifient de "progrès de société". Je ne pense pas nécessairement aux affreux gauchisses mais aux tenants de la bienpensance aux vagues relents soixante-huitards qu'ils soient de gauche ou de droite et dont le credo est de militer pour une société toujours plus individualiste, où le plaisir transcenderait toute autre forme de valeur.
Chacun aurait le droit de rechercher le plaisir et il n'y a que peu de raisons contre lesquelles il serait désormais admis que l'on s'opposât à cette quête. Certains démontrent une agressivité certaine à l'idée même que l'on puisse interférer tant l'idée même réveille quelques réminiscences anticléricales.

Mais la promotion du plaisir personnel n'est-elle pas un frein à la constitution du bonheur collectif? Sortez une feuille blanche, vous avez trois heures...

S'il est vrai qu'il s'agit là d'un des messages fondamentaux du Vatican, les plus anticléricaux apprécieront l'ironie: la Révolution Française portée par le libéralisme, que l'on ne peut guère suspecter d'être un parangon de chrétienté, a promu notamment la recherche du Bonheur en valeur fondamentale.

C'est ici que deux écoles philosophiques divergent quant à ce qu'est le Bonheur et la façon de l'atteindre. On pensera spontanément aux épicuriens, aux stoïciens et aux utilitaristes qui ont abondamment débattu sur la notion même de plaisir.
"L’idéal utilitariste, c’est le bonheur général et non le bonheur personnel."
Par "bonheur" on entend le plaisir et l’absence de douleur ; par "malheur" la douleur et la privation de plaisir.
Le Plaisir ici défini s'oppose au plaisir physique par nature, le plaisir que j'évoque dans ce billet, ce qui a par ailleurs existé de tous temps au travers de la notion de "passion". La connotation positive dont on affuble ce terme aujourd'hui n'est pas anodine. Passion vient étymologiquement du latin patio et du grec pathos qui signifie "je souffre" et "souffrance". On ne pouvait alors dissocier la passion, c'est à dire la satisfaction d'un plaisir de son corrollaire, la souffrance engendrée par cette quête infinie.

Car le plaisir (avec un p minuscule) est un instantané. Il s'oppose au Plaisir (P majuscule) en ce qu'il ne permet pas l'absence de douleur. Trivialement, étouffez la source du plaisir, et vous provoquerez la douleur du sujet. Or, naturellement, la source du plaisir nous est extérieure. Reprenons les sept péchés capitaux: l'acédie (ou la paresse spirituelle), l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l'envie.
A chacun de ces péchés correspond un plaisir, le repos, la satisfaction, la gourmandise, la sexualité et le luxe, les deux derniers n'étant que les conséquences d'un plaisir non satisfait.

La sexualité figure donc bel et bien dans cette liste. La quête du plaisir immédiat, la satisfaction d'une pulsion sexuelle ne s'accommode pas de la recherche du Bonheur.

Cela me rappelle une conversation que j'avais eu au restaurant avec un très bon ami qui idéologiquement est à l'exact opposé de mon approche du plaisir et de la sexualité en général. Je lui disais qu'il ne fallait pas nécessairement mener une vie d'ascèse pour parvenir au Bonheur. Au contraire, je pense que l'on savoure d'autant plus les plaisirs sur ce chemin si tant est que l'on n'en fait pas une finalité.

Ainsi je suis profondément gêné par cette société du tout-économique et de la déformation du libéralisme qui n'en a gardé que l'approche individualiste. Cette société de la surconsommation qui pousse à satisfaire un plaisir immédiat. Or, un plaisir satisfait ne demande qu'à être réitéré.
On sait tous où nous mène cette course.

Je ne peux dès lors approuver le message envoyé à nos enfants, adultes en devenir, dont on voudrait leur faciliter l'accès à la contraception par le prisme d'une instutition éducative sans pour autant accompagner ces mesures de la nécessaire campagne de sensibilisation à la sexualité dans le cadre d'une relation adulte sérieuse, et prête aux responsabilités induites par la procréation fût-elle non désirée.

Ne me dites pas que ce n'est pas la mission de l'Education Nationale. A partir du moment où l'on facilite l'accès à la contraception aux adolescents, encore plus fragiles devant le besoin de satisfaction du plaisir, on a déjà franchi les limites de sa mission et versé dans une forme de militantisme. Que l'on fasse preuve de pragmatisme en permettant un accès à la contraception n'interdit pas que l'on accompagne ces mesures d'une promotion de la responsabilisation.

J'anticipe les réactions que je vais lire ça et là, surtout après avoir écrit tout récemment un billet qui a donné lieu à quelques querelles animées, écrasant au passage le record du nombre de commentaires sur Unique et Commun.

Appelez-moi réac si vous le voulez. Traitez moi d'intégriste ou de conservateur.
Si pour vous, cela revient à promouvoir l'Amour, la Vie, le Bonheur et donc l'ouverture, le don de soi, et l'affranchissement du besoin personnel, je le revendique.

Mais nous ne devrions pas en arriver à cette situation car l'Etat doit être neutre et laïque.

Il revient aux parents de faire le choix d'éducation pour leurs enfants. Si mes enfants étaient forcés d'évoluer dans un environnement et surtout au sein d'une institution qui promeut la consommation sexuelle à tout crin, je ne verrais que le militantisme catholique à lui opposer afin de contrebalancer l'approche égocentrée du plaisir par un message d'Amour.

La neutralité de l'Etat ne serait plus assurée. Je me tournerais nécessairement vers les institutions privées et respectueuses de chacun.

jeudi 12 novembre 2009

Pourquoi diaboliser l'homme?

Je suis gêné.

Gêné par l'enthousiasme qu'Olympe ressent face aux thèses développées par Françoise Héritier* qu'elle considère "rafraîchissantes".

Gêné par ce que suggère cette théorie socio-biologiste qui renvoit à une espèce d'inconscience collective masculine cherchant à asservir la femme comme animée de mauvaise intention.

Gêné que l'on s'enferme dans un débat sur la génétique dont on connaît les relents nauséabonds.

Gêné que la seule réponse que l'on puisse opposé au schéma réducteur et séculaire de la femme réceptacle soit de brandir une violence sous-jacente d'une femme prédatrice qui n'aurait nul besoin de l'homme pour procréer ou pour vivre.

Gêné que la misogynie de nos aïeux débouche aujourd'hui chez certains sur une forme de misandrie.

Gêné qu'on ne sache pas s'affranchir de la dimension animale des relations entre les deux sexes afin de réfléchir rationnellement à la recherche d'une meilleure égalité aujourd'hui.

Gêné que l'amour, les sentiments, la famille soient évincés d'un débat portant notamment sur la procréation.

Gêné que vraisemblablement certains ne sont prêts à aborder la question de la domination historique de l'homme sur la femme que par le prisme masculin lorsque un tel débat ne saurait y être réduit.

Gêné qu'encore une fois, dans un manichéisme malvenu, on ne sache pas simplement voir ce qui nous rapproche et que l'on s'attèle encore une fois à ce qui nous distingue.

Gêné que l'on puisse suggérer qu'un sexe soit le parasite de l'autre.

Oui, je suis gêné.


Je préfère encore me dire que nous sommes une grande communauté humaine et qu'il y a bien des choses qui transcendent l'homme ou la femme, de ces choses comme l'Amour, qui font qu'hommes et femmes devraient être traitées avec respect et équité, indifféremment de son sexe, ses croyances, sa couleur de peau ou sa culture.

Ce n'est pas en stigmatisant une catégorie de la population que l'on permettra d'instaurer ce respect mutuel.

* ou du moins de la compréhension qu'elle en a dans la mesure où elle rapproche ses théories des développements de Tatiana Giraud et Pierre-Henri Gouyon

mercredi 11 novembre 2009

Faut-il supprimer le Sénat?

Pourquoi notre organe législatif est-il donccomposé de deux Chambres, surtout lorsque l'une d'elle semble de l'extérieur n'être qu'un decorum pour une retraite dorée de politiciens?

La Constitution du 4 octobre 1958, celle qui a instauré notre Ve République, en son article 24, dispose:

Titre IV Le Parlement

Article 24.

Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques.

Il comprend l'Assemblée nationale et le Sénat.

Les députés à l'Assemblée nationale, dont le nombre ne peut excéder cinq cent soixante-dix-sept, sont élus au suffrage direct.

Le Sénat, dont le nombre de membres ne peut excéder trois cent quarante-huit, est élu au suffrage indirect. Il assure la représentation des collectivités territoriales de la République.

Les Français établis hors de France sont représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat.


Mais pourquoi avoir donc institué une deuxième Chambre?

En droit constitutionnel, le principe de l'existence de deux Chambres au sein du Parlement se dénomme bicaméralisme ou bicamérisme:

"Ce système a pour but de modérer l'action de la Chambre basse, élue au suffrage direct et représentant donc directement le peuple, en soumettant toutes ses décisions à l'examen de la Chambre haute, élue généralement au suffrage indirect et représentant souvent des départements, des régions ou des états, et qui est souvent plus conservatrice."

Dès lors, le bicamérisme hérité de la Boulê athénienne avait été instauré originairment pour pondérer le pouvoir d'une Chambre de représentants notamment lorsque la base électorale sur laquelle est assise une telle chambre est constituée d'une partie homogène d'électeurs aux intérêts similaires (bourgeoisie, aristocratie, ouvriers,...).

Ainsi, au Royaume-Uni, la création d'une Chambre basse était venue pondérer le pouvoir que s'était arrogé la Chambre des Lords au fil du temps en soumettant à son autorité la levée de l'impôt, le nerf de la guerre sans lequel il n'était nul souverain.

Dans les systèmes fédéraux tels que la Confédération Helvétique ou les Etats-Unis d'Amérique, deux raisons principales ont motivé l'instauration du bicaméralisme: d'un côté, il était question de maintenir une certaine unité de l'Etat en privilégiant sa représentation face à un peuple soupçonné d'être hostile culturellement à l'existence même d'un pouvoir central.
Ainsi, l'intérêt du peuple est tempéré par l'intérêt de l'Etat.
De l'autre, il s'agissait de s'assurer que les Etats ou Cantons plus peuplés n'exercent une domination de fait sur ceux moins peuplés en donnant un nombre identique de représentants à la Chambre Haute par division, indépendamment du nombre d'habitants.

En France, le bicaméralisme avait été adopté sur le même principe de contre-pouvoirs et de contrôle de l'un sur l'autre afin de modérer les excès de la Révolution Française.

Mais aujourd'hui, qu'en est-il?

Les raisons qui avaient justifié l'instauration du Sénat ont désormais disparues pour la plupart.

En outre, il est admis que le Sénat est structurellement conservateur, donc de droite par le jeu du mode de scrutin au suffrage universel indirect. Or, sa légimité à se poser en témpérament d'une Assemblée Nationale qui serait majoritairement de gauche est discutable. Ainsi, dans la pratique, le Sénat ne s'oppose que très peu à la Chambre basse.

En ce qui concerne l'intérêt de maintenir une représentation des collectivités territoriales, condition principale mentionnée dans le corps même de la Constitution, en l'état actuel de l'organisation administrative, les collectivités territoriales ne sont ni justement défendues par le Sénat, ni suffisamment puissantes pour justifier qu'on leur reconnût une telle importance.
Or, la question de la décentralisation et de la suppression du département devrait aboutir sur la réforme du mode de scrutin aux élections sénatoriales afin d'asseoir le vote sur la région qui devrait être la grande gagnante des futures réformes annoncées.

Autre élément, l'Etat Français ne brille pas particulièrement par sa fragilité, l'intérêt et l'unité de l'Etat ne sont point menacés par la puissance d'une chambre de députés représentant le peuple. La France n'est pas l'Allemagne ou la Suisse.

En outre, malgré les réformes constitutionnelles récentes, le Parlement dans son ensemble reste absolument soumis dans les faits à la puissance de l'exécutif:
Le Président de la République chef de la majorité, n'est plus au-dessus des querelles politiques comme l'usage le dictait.
Il a par ailleurs désormais le droit de s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès sans que ce dernier ne puisse lui répondre directement, ce qui accentue le symbolisme de son autorité. 90% des lois sont des projets de loi, ce qui n'a rien d'étonnant dans la mesure où le gouvernement dispose de l'arsenal constitutionnel nécessaire pour forcer la décision.

Quant au rôle de pondération, dans l'esprit d'un conseil de sages, celui-ci est dévolu au Conseil Constitutionnel chargé notamment du contrôle des lois et de leur conformité au bloc constitutionnel.

Il n'est ainsi par étonnant que l'image de la Chambre Haute soit celle d'une retraite dorée pour politiciens en fin de carrière. Dans la mesure où la professionnalisation de la politique n'est pas acceptable, c'est un argument supplémentaire militant pour sa suppression.
Tout n'est certes pas à jeter. On peut notamment reconnaître la qualité des travaux parlementaires du Sénat, ainsi que celle des Commissions mais le fait même que son activité visible soit réduite à cela n'est finalement pas un argument prompt à lui rendre service en ce qu'on aura vite fait l'analogie de ces travaux aux mots-croisés force 5 de Pépé René.
Ca a beau être d'une grande qualité, ça ressemble fortement à un effort de maintenir un peu de stimulation intellectuelle à un âge avancé...

On peut toutefois nuancer la critique à l'endroit du Sénat en relevant que la faiblesse de sa valeur actuelle n'est que la conséquence de l'effacement du rôle du Parlement dans son ensemble. Un deuxième chambre dont la base électorale serait en revanche modifiée afin d'éviter son inscription permanente à droite, pourrait se révéler fort stabilisante face à une Assemblée Nationale élue avec une dose de proportionnelle.

Mais pour ce faire, il conviendrait au préalable de restaurer l'équilibre des pouvoirs et le respect de la séparation des ordres législatifs et exécutifs, en permettant à un Parlement plus représentatif de mettre en jeu la responsabilité politique du chef de l'exécutif devenu monocéphal.

Nous en sommes bien loin.

mardi 10 novembre 2009

L'adoption par un couple homosexuel ?

Après s'être fait justement tapé sur les doigts par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, le tribunal administratif de Besançon a annulé le refus d'agrément opposé à une enseignante.

Motif? Les juges du fond ont estimé que les raisons invoquées par le Conseil Général n'étaient qu'un prétexte pour refuser à une personne homosexuelle vivant en couple le droit d'adopter malgré les recommendations favorables fournies par les travailleurs sociaux.

La plupart des commentateurs se félicitent d'une telle décision, y voyant le signe du progrès.

Personnellement, si l'on estime que les éléments du dossier suffisent à démontrer le caractère discriminant de la décision, il convient de considérer qu'il s'agit là d'une décision cohérente sanctionnant une pratique hypocrite qui n'a pas lieu d'être à partir du moment où l'adoption est ouverte aux personnes célibataires.

Effectivement, si l'on considère qu'une personne seule, quel que soit son sexe, est à même de pourvoir à l'éducation d'un enfant, l'orientation sexuelle ne saurait être un critère disqualifiant sauf à sombrer dans une discrimination fort peu intelligible.

Mais ne vous méprenez pas sur ma démarche. Il ne s'agit pas pour moi d'applaudir une évolution que l'on n'a pas étudiée avec soin, loin s'en faut.

Certains ne manqueront pas au passage de me traiter de réac, peu m'importe.

Je ne suis pas contre l'adoption d'un enfant par un couple homosexuel. Non, la question n'est pas véritablement ici. Je suis tout simplement contre le fait de favoriser l'adoption d'un enfant autrement que par un couple marié.

Tant qu'il n'existe pas de réelles études sur l'impact d'une éducation par un couple homosexuel sur un enfant, nous ne saurions considérer que tout se vaut.

Je ne suis pas d'accord pour mettre sur un pied d'égalité l'adoption par un couple marié avec celle par une famille monoparentale. En écrivant ces lignes, j'avoue avoir été pris d'un doute. Je n'ai en fait pas de position totalement tranchée si ce n'est qu'il faut absolument reconnaître le couple marié comme la meilleure garantie pour une éducation équilibrée.

La question est de savoir si en ouvrant la brèche de l'adoption par un schéma différent , ce n'est pas déjà en soi une atteinte à ce schéma, une promotion d'un modèle alternatif dont on ne mesure pas réellement l'impact sur l'enfance, et plus globalement sur la société.

Au fond, je serais même prêt à penser qu'une adoption par un couple homosexuel vaut mieux que par un célibataire mais je suis de ceux qui considère que les futurs parents doivent avoir pris l'engagement du mariage l'un à l'égard de l'autre. Et ceux qui me connaissent savent que je suis contre le divorce. Le républicain que je suis reconnaît le droit de penser différemment mais mes convictions religieuses m'interdisent de le pratiquer moi-même car je crois fondamentalement en l'indissolubilité du mariage que l'on ne saurait dissocier du foyer et de la famille.

"Mais mon cher Nemo, vous êtes gonflé, vous avez deux enfants mais n'êtes pas encore marié !"
- Exactement, cher lecteur. Je n'y vois pas nécessairement une contradiction fondamentale en ce que ma compagne et moi nous marions prochainement et que nous avons pris l'un à l'égard de l'autre, comme à l'égard de Dieu un engagement similaire en fondant une famille. Le mariage sera le moment de célébrer cette union et de la frapper du sceau de la solennité. J'avoue néanmoins confesser que nous aurions préféré procéder à l'inverse. Je ne regrette toutefois pas notre choix.

La famille, le mariage, la protection de l'enfance sont des éléments fondamentaux d'une société civilisée et progressiste. Si je ne suis pas fermement contre l'adoption par un couple homosexuel, je ne suis pas de ceux qui croient aveuglément qu'il s'agit nécessairement d'un progrès de société.

Je crois que nous manquons cruellement de recul et d'informations mais pour autant, la situation actuelle n'était pas acceptable, la décision est donc bienvenue à ce titre. Je le répète, je préfère encore un couple homosexuel qui présente des garanties suffisantes de stabilité à un célibataire.

J'espère simplement qu'il ne s'agit pas d'un "moindre mal".

Mais le modèle de société auquel je crois reste celui d'un couple hétérosexuel uni par le lien du mariage. Cela n'interdit pas les choix de vie alternatifs, cela doit rester à mes yeux une exception et non la règle.

Mes trois premiers billets politiques

Polluxe m'a bien aimablement tagué sur une chaîne intéressante à laquelle Nicolas, le Faucon, le sympathique Yann et l'Hérétique ont déjà répondu.

Pour être honnête, j'ai peur de relire les quelques inepties qui ont parsemé mon blog à son origine.
Rétrospectivement, mon premier constat est que je n'ai attendu que le deuxième billet pour aborder des questions politiques.

Il faut dire que ce thème m'est cher depuis mes plus jeunes années. Je n'étais pas militant mais avais déjà une opinion forgée. Avant même d'atteindre la majorité et de jouir du droit de vote, j'étais ouvertement sympathisant socialiste. Je me rappelle encore m'être vêtu de noir le jour du deuil national en mémoire de François Mitterrand.

Nous n'étions pas nombreux au lycée. Certains auront pu se moquer par ailleurs. Ce n'est pas la preuve de l'impopularité du Président défunt, juste le signe que la politique n'est pas un thème privilégié par des adultes en devenir.

La crainte de me replonger dans mes écrits est que je n'y découvre la passion cédant le pas à la rigueur de la réflexion. Le juriste que je suis essaie sans cesse de tempérer ardeur et emportements et de les confronter à la réflexion mesurée. Ce n'est pas toujours le cas, j'en ai peur. Aussi si une indignation s'apprécie sur le moment, a posteriori, elle peut aisément apparaître comme infantile.

J'ai une haute estime pour la Raison mais reconnais volontiers qu'une juste dose de passion permet de rendre la froideur de la réflexion plus humaine.

Il est temps de clore cet aparté et de jeter un oeil sur mes trois premiers billets politiques.

Premier billet, le 18 juin 2008:

T'as pas un million pour m'dépanner?

Sur la forme, en toute franchise, je suis assez fier de ma prose d'alors.
Elle s'est faite plus directe avec le temps mais j'ai bien envie de reprendre à l'occasion quelques billets écrits avec ce style...si le temps m'en donne l'opportunité.

Sur le fond, le thème n'est peut-être pas tant politique que socio-culturel mais il permet de donner un éclairage à mon sens sur l'inspiration d'une partie de notre législation fiscale et financière.
La jalousie ou conséquemment, la honte d'être aisé (dont la définition est fortement variable) est un mal profondément français. Pour être honnête, je crois même que cela vient de nos racines latines.

Je suis de ceux qui pensent que l'argent n'endort pas nécessairement la tête et que juger quelqu'un sur sa prétendue fortune n'est qu'une forme de discrimination comme une autre, c'est-à-dire inacceptable.

Deuxième billet, le 24 juin 2008:

Une réaction au "NON" exprimé en coeur par nos amis irlandais à l'encontre du projet de Traité Constitutionnel Européen. Ayant moi-même voté "NON", j'étais agacé que l'on opposât ouistes et nonistes avec un manichéisme qui rendrait envieux le Président de l'Amicale des Bushistes.
Personne pour porter sur la place publique les raisons qui ont motivé ce refus. Dans un élan de condescendance ordurière, la plupart des commentateurs s'étaient alors contentés d'associer les nonistes à une tripotée de simplets qui n'avaient rien compris au TCE.
On sait maintenant de quel côté se trouvaient les simplets...

Troisième billet, le 25 juin 2008:

Un billet plutôt court en réaction à une déclaration de Jacques Attali (qui n'a pas manqué de faire réagir depuis) qui reprend l'antienne associant mort du PS à la mort de la démocratie.
Un billet efficace bien qu'anodin à mes yeux même si ce sujet est encore aujourd'hui susceptible de me faire réagir:
Pour défendre sa chapelle, certains n'hésitent pas à brandir une mauvaise foi populiste.
Cela aura eu le mérite de démontrer que paradoxalement, nombreux sont ceux qui parmi les socialistes français estiment que la démocratie doit passer par leur parti et uniquement leur parti. Cela en dit déjà long sur le respect d'autrui et sur sa propre humilité...

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En conclusion, je suis de ceux qui assume ses écrits, son passé. Je ne renie aucun de mes billets d'alors. Je n'ai d'ailleurs pas changé d'opinion sur ces trois sujets. Quand bien même c'eût été le cas, j'assumerais aussi le fait que je puisse changer d'opinion.
J'essaie de rester toujours un tant soit peu humble pour laisser une part raisonnable au doute.

Ayant répondu tardivement, la chaîne a eu le temps de faire le tour de la blogosphère, je ne tague donc personne en particuler: réponde qui voudra !

samedi 7 novembre 2009

C'est quoi être démocrate?

Il y a peu de temps, j'avais lancé une chaîne sur ce que signifiait aujourd'hui être de gauche ou de droite ce qui en retour avait provoqué en réaction une contre-chaîne de la gauchosphère.

Aujourd'hui, afin de ne pas s'emprisonner dans le piège centriste en donnant une définition négative du projet démocrate, j'ai décidé de lancer une chaîne dans la blogosphère MoDem.

Pour vous, c'est quoi être démocrate?

Voici donc ma modeste contribution. Distingons d'une part, l'idéologie elle-même et d'autre part, ce que concrètement cela doit traduire dans le paysage politique français.

A. L'idéologie

L'idéologie démocrate est un corpus d'idée et de valeurs autour desquels nombre de partis politiques traditionnels peuvent se retrouver.
Elle transcende certaines frontières classiques et à ce titre, la rend quelque peu inintelligible à l'électeur lambda.

Il s'agit en fait d'une synthèse de certains grands principes fondamentaux. L'idéologie ne fait plus débat au Etats-Unis et en Angleterre où ils y sont clairement définis.
Les Democrats sont la gauche américaine et les LibDems sont pour certains sujets plus à gauche que les travaillistes d'aujourd'hui. Il y existe pourtant une gauche classique répondant aux critères historiques français. Elle est certes culturellement faiblement représentée.

François Bayrou a utilisé dans ses discours fréquemment les mots suivants: humanisme, solidarité, valeurs républicaines.

Ce qui distingue foncièrement le projet démocrate français du modèle américain est que nous sommes à la fois républicains ET démocrates.

1. Nous sommes républicains
Liberté: nous revendiquons l'héritage libéral qui a nourri les philosophes et penseurs de la Révolution Français. Le libéralisme économique ne saurait par ailleurs en être distingué dans la mesure où il s'agit de principes universels et non pas d'idées appliquées avec discrétion. Cela ne signifie pas qu'il faut appliquer la seule théorie libérale du laisser-faire mais qu'il convient de réguler l'économie afin de garantir l'égalité et la solidarité pour tous.

Egalité: pilier des valeurs républicaines, nous croyons en une société égalitaire et non égalitariste.
Nul ne saurait se prévaloir d'un quelconque privilège de naissance, que ce soit par une couleur de peau ou de manière plus perverse, un milieu social.
L'Etat doit être le garant de cette égalité.

Fraternité: la solidarité doit être effective. Elle ne doit pas être assistance : plutôt que de donner un poisson à celui qui a faim, nous préférons lui apprendre à pêcher. Cela n'interdit pas de le nourrir le temps de l'apprentissage...

2. Nous sommes démocrates.
Toute forme de dictature est proscrite, que ce soit le fait de quelques-uns, d'un groupe ou même du peuple. La société doit être nourrie d'équilibres entre la responsabilité individuelle et l'intérêt général.

Les idéologies d'extrême-gauche sont rejetées: marxisme, léninisme, trotskysme, communisme, socialisme et toute forme d'anticapitalisme.

Les idéologies d'une certaine droite et de l'extrême-droite sont exclues: nationalisme, conservatisme, ultra-libéralisme, fascisme.

L'Etat doit être fort mais ne doit intervenir que dans des attributions spécifiques qui lui sont dévolus.
Son action doit être intelligible pour le peuple et son fonctionnement associer simplicité et efficacité. L'Etat doit être au service de ses administrés.

L'idéologie démocrate est une synthèse d'une gauche modérée, du centre et de la droite modérée. La social-démocratie rejoint le libéralisme social.

3. Nous sommes humanistes
Le système doit être au service de l'Homme et non l'inverse.
Le travail doit être reconnu à sa juste valeur, le dumping social et fiscal doivent être fortement combattus.
L'Homme doit aussi être protégé de lui-même.
Il doit vivre en harmonie avec son prochain mais aussi avec son environnement au travers d'un développement soutenable.
Le système économique actuel doit être profondément en freinant l'ultra-financiarisation de l'activité dont on connaît aujourd'hui les travers et qui ne permet pas l'intégration de la question écologique de manière sérieuse.

B. Concrètement

1. Economie de marché

Si nous rejetons l'absolutisme, nous préférons réformer l'économie de marché plutôt que de la rejeter en bloc. Toutefois, l'aventure économique, la volonté de faire du profit, la liberté individuelle sont de puissants moteurs qui à l'échelle globale doivent être tempérés afin de réduire les effets déshumanisants.

2. Rôle de l'Etat

Des services publics forts et non pas un interventionnisme à tout crin.
L'état de notre justice est accablante, notre système éducatif en décrépitude, une politique répressive aberrante faite d'une suraccumulation de lois démagogiques devenues lettres mortes faute de moyens. Commençons par y mettre un vrai budget et faisons preuve de pragmatisme.
Les services publics indiscutables pour moi (c'est-à-dire les secteurs d'activité qui en partie ou en totalité doivent être extérieurs aux règles du marché et notamment de la libre-concurrence) sont: les services postaux, les services de communication (Internet devrait en faire partie!), les transports, outre les services publics traditionnels (éducation, justice, santé...)
Pour rappel, les principes s'appliquant aux services publics sont:
Continuité, mutabilité, égalité, neutralité, laïcité, efficacité.
La question de la concession de service public au bénéfice d'une entreprise privée ou d'une entreprise nationalisée est somme toute, secondaire si ces conditions sont réunies.

3. Environnement

Prenons la question environnementale par le bon bout: l'Europe et le Monde.
A l'échelle locale ensuite, doivent d'abord être freinés, les lourdes atteintes à l'équilibre écologique. Il faut cesser cette politique de la ménagère qui trie ses déchets et il ne faut pas sombrer non plus dans une écologie qui ne soit pas au service de l'Homme.
Les industries polluantes doivent changer profondément tant dans leur propre consommation que dans leur production.

4. L'entreprise
En application du principe de la régulation de l'économie pour freiner les dérives déshumanisantes, on ne saurait traiter une TPE/PME comme une grande entreprise.
Les TPE/PME doivent véritablement bénéficier d'une régime spécifique qui leur permettent de développer une activité sereinement et attirer de nouveaux entrepreneurs.
A ceux-là, je pense qu'il faudrait leur proposer la règle des trois "uniques":
Un organisme collecteur unique, un formulaire unique, une taxe unique.
Ce principe s'appliquerait à chaque fois en droit du travail et en droit fiscal.

5. La solidarité
La solidarité mais le refus de l'assistance. Indemniser ne suffit pas. Il faut un véritable accompagnement des chômeurs (psychologique, formation, bilans de compétences, projet professionnel, etc...).
150 à 300 dossiers par mois pour les employés du Pôle Emploi sont à ce titre inacceptables.
Les allocations de survie (RMI, RSA) et de chômage doivent toujours être assortis de mesures d'accompagnement et de contrôle.

6. Les institutions
Le chef de l'exécutif doit être responsable devant le pouvoir législatif, la justice doit être totalement indépendante du pouvoir politique, le législatif doit être véritablement légitime en y ajoutant une dose de proportionnelle.
Les médias, qualifiés de quatrième pouvoir, ne doivent pas créer de conflits d'intérêts avec l'Etat.
Ils ne peuvent être donc détenus par des entreprises ou groupements dont une part importante du chiffre d'affaires provient d'un commerce réalisé pour le compte de l'Etat.
Suppression du Sénat. Un ministère public nommé par l'exécutif.

7. La classe politique
Une classe politique responsable et déprofessionnalisée: pas de cumul des mandats, pas plus de deux mandats successifs, une rémunération ambitieuse, un accompagnement dans le retour à la vie civile.

8. Education Nationale
Exigence et égalité pour tous. La méritocratie doit être promue et effacer autant que faire se peut l'avantage qu'a l'élève bien né sur l'élève issu de milieux moins favorisés.
Sport: Une véritable politique sportive qui doit permettre aux sportifs de haut niveau de vivre de leur pratique. Si les footballeurs sont plutôt bien servis, le rugby en voie d'amélioration, les autres sports sont laissés à l'abandon...
Recherche: Investir abondamment dans la recherche fondamentale comme appliquée. La France doit être le moteur européen !

9. Europe: Une Europe fédérale, une défense européenne, une justice européenne, une fiscalité européenne, une promotion sociale européenne. Comment y parvenir? En organisant un club des pays prêts à s'associer pour être le moteur de l'Europe en acceptant une forte harmonisation.

10. Une fiscalité républicaine: liberté, égalité, fraternité.
Liberté: la fiscalité ne doit pas être liberticide.
Egalité: il faut revenir sur la plupart des niches fiscales.
Fraternité: elle doit permettre de financer la solidarité.

11. Police et politique pénale: donner les moyens à la justice (dont le budget doit au moins être doublé), mieux former les agents de police, instaurer une politique plus juste et plus répressive sur la délinquance financière et politique

12. Adminsitration: l'Etat ne doit pas s'auto-alimenter. A terme, seuls quatre niveaux de compétences seront nécessaires: la commune, la région, l'Etat, l'Europe.
---

Inutile d'être aussi précis et détaillé mais j'invite mes camarades blogueurs démocrates à définir de manière la plus claire précise ce qu'est pour vous l'idéologie démocrate.

Certains ne manqueront pas de signaler que je n'ai pas abordé d'autres thèmes essentiels, (relations du travail, culture,...) n'hésitez pas à commenter et à suggérer !

Allez zou, je tague:
Disparitus, l'Hérétique, Vincent, Claudio, Serge Brière, Le Crapaud, et Nelson.
N'oubliez pas de taguer à votre tour !

Retour sur l'actualité de la semaine

Certains commentateurs ont justement souligné que le rythme de ce blog était irrégulier cette semaine.

Impossible de bloguer depuis le travail, surcharge oblige.
Impossible de bloguer depuis la maison, deux enfants en bas âge et la fatigue de la journée s'y ajoute.

Que voulez-vous cher lecteur, je ne suis pas surhumain. Et bloguer doit rester ludique.
Cela ne m'empêche pas d'avoir entraperçu quelques informations et quelques billets cette semaine m'ayant donné l'envie de réagir.

1. David Douillet: j'ai déjà dit ma grande déception qu'il y ait encore une majorité d'électeurs s'exprimant votant aveuglément pour un visage connu et un sticker UMP. Mais le résultat est là. David Douillet a été élu sans que cela souffre de contestations. Cette tendance à vouloir ressortir des écrits anciens pour entâcher la personne du fraîchement élu est nauséabonde. S'il avait fallu agir, il aurait fallu voter. Ceux qui n'ont pas voté n'ont qu'à se taire, ceux qui ont voté doivent accepter le résultat. Cela n'interdit pas de commenter et de s'indigner mais sur un terrain politique. Personnellement, je me fous que David Douillet soit prétendument misogyne. Il y avait un bon nombre de raisons bien plus pertinentes sur lesquelles il aurait fallu s'en prendre au député débutant. Des raisons politiques de surcroît.
Extraire une phrase d'un livre vieux de quelques années ressemble plus à une attaque sous la ceinture, comme indigné par son impuissance à lutter contre l'inacceptable.

2. Christophe Ginisty: d'une certaine sympathie à son endroit, je nourris de plus en plus un certain scepticisme voire un agacement contre l'ex-fondateur des Promoteurs. Son acharnement contre le Mouvement Démocrate et aujourd'hui, sa volonté provocatrice de réunir les "déçus" laisse à penser de plus en plus que Christophe Ginisty est un opportuniste mû non par des convictions politiques mais par des pulsions personnelles. Tout chez lui démontre qu'il s'agit avant tout d'une affaire d'ego. Les Promoteurs étaient indissociables de la personne de Christophe Ginisty, son blog a été alimenté par un nombre important de querelles personnelles. De fidélité, il a avoué publiquement son antipathie contre le personnage de François Bayrou, les fidèles de Ginisty s'en prennent depuis fort longtemps à la personne de Marielle de Sarnez, etc.

3. Rama Yade: après s'être fait vertement tancé par "The Invisible PM" (le Premier Ministre Invisible), certains pensent qu'il faudrait sauver le soldat Rama Yade. Le Parti Socialiste lui aurait ainsi offert un droit d'asile en lui proposant d'être la tête de liste PS aux élections régionales au sein même du fief de la sarkozie, les Hauts-de-Seine. Je ne crois pas que cela contribue à éclaircir la ligne politique du monolithe en décrépitude. Pis encore, à trop singer l'hypergesticulant, on finit par se tâcher soi-même.
Le PS ferait mieux d'affirmer haut et fort l'abandon des idées communistes en faveur de la socio-démocratie et de l'économie de marché. Cela éviterait que l'on traite des DSK, Peillon ou autres d'ennemis infiltrés.
En bref, on n'apprend rien de bien nouveau dans cette affaire Rama Yade, Nadine Morano est toujours égale à elle-même, le Frédéric Lefebvre au féminin...et croyez-moi, ce n'est pas un compliment.

4. Le droit à l'image: terrible message envoyé par le gouvernement au monde du sport qui est déjà fort marginalisé en France, football excepté. Une mesure qui non seulement est démagogique mais qui de plus aura pour effet pervers de faire perdre potentiellement une source importante de revenu fiscal en ce que ce sont autant de grands sportifs qui s'expatrieront
ou qui ne viendront pas en France et donc à terme, la masse salariale des clubs diminuera.
Ce sont autant de charges sociales et d'impôts sur le revenu en moins pour Bercy.
Il aurait fallu raisonner d'un point de vue européen mais le droit fiscal ne fait pas encore partie de l'harmonisation communautaire.
Il est étrange que l'on s'attaque à une telle niche fiscale lorsqu'il aurait été peut-être plus opportun de s'atteler en priorité aux avantages concédés aux grandes entreprises ainsi qu'aux grandes fortunes. Oubliais-je, on ne touche pas au club du Fouquet's.

En conclusion, cela fait donc trente mois en Sarkofrance et je ne vois aucune raison pour reconduire Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République.

Mais selon mon beau-père, il est persuadé qu'il ne se représentera pas en 2012...j'aimerais le croire moi aussi.

mercredi 4 novembre 2009

Wikio et audience (si si !)

Comme chaque mois, après le Blogonet, arrive le Wikio !

En exclusivité, le Coucou nous annonce le classement du Top 20 politique et...

Miracle, votre serviteur intègre le sacrosaint Top 20 en se hissant à la 17e place !

Pourquoi sacrosaint? Parce que les 20 premières places vous offrent une visibilité plus grande !

On figure en première page du classement politique, les classements donnés en exclusivité par Wikio (belle stratégie du buzz!) ne donnent que les 20 premiers, etc...

Donc, afin de faire plaisir à l'Hérétique (tu me dois toujours un email!), voilà pourquoi jouer au Wikio est non seulement sympa mais aussi utile !

1. Cela force à se lier à d'autres blogs, ce qui Wikio nomme "l'influence". Il faut lire et se faire lire par d'autres blogueurs. C'est déjà enrichissant à ce point de vue dans la mesure où le se fait des copains virtuels et parfois réels.

2. C'est toujours ludique de participer à un classement et de s'y voir grimper.

3. Mais surtout, cela amène de l'audience !!
Preuve en est de l'évolution fournie par Google Analytics ci-dessous. J'ai pris la date du 1er mai 2009 comme point de départ car c'est au cours de ce mois que j'ai décidé de donner une orientation définitivement politique à ce blog, que j'ai commencé à rédiger un billet chaque jour et à suivre les conseils que Nicolas m'a bien gentiment fournis. En termes de chiffres, pour un blog politique, Unique et Commun dispose d'une honnête audience.

Au mois de mai 2009, ce blog n'attirait que 197 visiteurs sûrement perdus en cliquant par erreur sur un lien fourni par Blogger. Au classement, je figurais dans les méandres de l'inconnu et flirtais avec les fonds abyssaux du Wikio avec une place aux alentours de 7500.

Au mois de juin 2009, 1000 visiteurs environ sont venus jeter un oeil sur ma fatigante prose.

Juillet 2009, vous m'avez fait le plaisir d'être 1600 visiteurs à lire ma bloghorrée.

Août 2009, je n'ai pas suspendu mon activité, loin s'en faut. Vous avez été 2000 visiteurs à me suivre.

Septembre 2009, un bond à 3000 visiteurs.

Octobre 2009, 3500 visiteurs et en cumulant l'audience de ma deuxième plateforme sur nemo.lesdemocrates.fr, cela fait une audience cumulée de 5000 visiteurs par mois.
Pour un blog politique, c'est pas mal bien que je sois encore loin certainement des quelques 15000 visiteurs mensuels qui se rendent sur les blogs politiques les plus lus du Wikio ou des 30000 des grosses machines des débuts de la blogosphère française (Autheuil, Koz, etc...).

Gardez en mémoire que l'audience totale des blogs politiques en France ne doit guère dépasser les 50.000 à 100.000 lecteurs occasionnels.

En conclusion, le Wikio ne mesure pas l'audience mais il l'apporte !
C'est une porte d'entrée vers une visibilité plus large, peut-être plus facile et plus sympathique que d'essayer de faire sa promotion version Web 1.0.

Alors je me druckerise et je dis merci aux blogueurs, merci à mes lecteurs, et merci le Wikio !

PS: Promis, je vous prépare de vrais billets politiques très prochainement.

mardi 3 novembre 2009

59e chez Blogonet au classement général

Zut, j'ai oublié de faire un relevé de la machine à liens en temps utile.

Voici donc un billet rapide pour remercier ceux qui ont lié Unique et Commun ce mois-ci:

Liens entrants pour Unique et commun à la fois

In
Titre
Liens
Out

Merci à Disparitus, le Faucon, et Nicolas pour avoir été les trois blogueurs à me citer le plus.

Un démocrate, un mec de droite et un affreux gauchisse, ça y est, je fais du centrisme ! :D

Merci aux autres aussi ! Ce mois-ci en raison d'un calendrier surchargé, j'ai moins le temps de lire les autres blogs et donc moins le temps de les citer.

Promis, j'essaye de me rattraper en Novembre !

J'en profite pour vous annoncer que ce blog reste à la 8e place du classement Divers de Blogonet mais grimpe de la 69e à la 59e place au classement général !
 
blog d'expatrié