lundi 31 août 2009

Non aux primaires ouvertes !

Le billet de Disparitus m'aura incité à répondre par blog interposé.

Celui-ci se prononce très favorablement à l'égard de l'organisation de primaires ouvertes visant à désigner le futur candidat pour l'élection présidentielle de 2012.

Je vois plusieurs raisons pour lesquelles il faut dire non à cela:

1. Il est bien trop tôt pour songer à cela et se lancer dans une telle course maintenant est le gage d'un échec assuré

2. Dans certains Etats des Etats-Unis, les primaires sont exclusivement internes à chaque parti. Dans d'autres, elles sont ouvertes même aux électeurs du parti opposé. C'est un choix cohérent avec l'extrême bipolarisation de la vie politique américaine mais elle a pour désavantage majeur d'institutionnaliser les deux partis dans le marbre. Les idées et les candidats ne transitent réellement qu'au travers des Démocrates et des Républicains. Rappelons en outre que l'offre démocratique y est assez pauvre en ce que certaines idées sont historiquement exclues de la sphère américaine mais accueillies en notre République (communisme et socialisme notamment). En outre, nous ne pouvons trahir l'héritage de 2007 en faisant perdurer un clivage obsolète que beaucoup ont dénoncé !

3. Ouvrir des primaires à l'ensemble des partis d'opposition est un non-sens tant que nous ne mesurons pas l'étendue des divergences idéologiques. Certains ne manqueront pas de souligner qu'un leader incontestable et légitime étouffera ces écarts intellectuels, je ne le crois pas souhaitable en ce qu'une fois élu, la France n'aura toujours pas ce projet de société si indispensable. La Sarkozie pourrait être renversée, certes mais remplacée par un amalgame d'idées aussi dissonantes les unes que les autres, qui permettront une alternance assurée en 2017.

4. L'essentiel n'est pas de remplacer l'hypergesticulant mais bel et bien de remettre la France sur de nouveaux rails, forts de nos ambitions pour le pays, l'Europe et le monde. Le Président ne pouvant se reposer que sur une majorité hétéroclite ne disposera pas des moyens pour ce faire dans la mesure où il conviendrait à la fois de satisfaire les appétits antilibéraux que les démocrates. Il incombe donc de déterminer un projet de société fédérateur avant de se prononcer sur son représentant.

L'idée de primaires n'est pas absurde en soi mais nous ne pouvons faire l'économie de l'impérieux préalable qui serait de convoquer des Etats Généraux rassemblant le plus de partis politiques autour de la réflexion suivante: libéralisme, humanisme, socialisme, république, démocratie, quel avenir pour la France et le monde?

Procéder de manière inverse serait donner blanc seing à un leader qui pourrait trahir une partie importante de son électorat et assurer le retour de l'UMP à brève échéance et peut-être l'installer de façon pérenne à la tête du pays.

Ce n'est pas acceptable.

dimanche 30 août 2009

Hervé Morin, le rapace...


Je vous avais dit qu'il ne fallait pas me parler du Nouveau Centre.

C'est encore pire que je ne le pensais. Non content de s'asseoir sur ses convictions pour partir à la soupe sarkozienne, Hervé Morin joue les vautours profitant d'un Mouvement Démocrate en rémission afin de se nourrir de ses électeurs et sympathisants. Imaginez ce qu'il ferait si le parti était mort, le spectacle de la voracité pourrait en effrayer plus d'un.

En effet, à l'occasion de leur deuxième université d'été, tel un Jules César triomphant au retour de la conquête des Gaules, le leader du mouvement centriste-excentré-pas vraiment au centre-totalement inféodé à l'UMP s'en est donné à coeur joie contre les démocrates.
Le Nouveau Centre espère grossir ses rangs en tablant sur un rejet de militants centristes attachés au «ni-droite ni gauche» jusqu'alors revendiqué par le MoDem.
Forcément quand on part de zéro, il est facile de grossir ses rangs...(je force à peine le trait). Parions sur le fait qu'à chaque démocrate débauché, le tapis rouge et le champagne seront servis. Bon autant vous dire que les bouteilles risquent de prendre la poussière. L'hémorragie salvatricea déjà eu lieu et je ne vois pas qui pourrait bien rejoindre le bateau NC sans se renier soi-même. Quitter le MoDem je le conçois mais rejoindre le NC, c'est rejoindre l'UMP...
Hervé Morin, ministre de la Défense et président-co-fondateur du Nouveau Centre revendique aujourd'hui la place de «troisième parti de France» avec «11.000 adhérents, 2.000 élus locaux», un groupe parlementaire à l'Assemblée, des sénateurs et des députés européens. Le Nouveau Centre attend quelque 500 jeunes militants pour son week-end studieux.
Allons, allons Vévère ! Il ne faut pas être si modeste, le Nouveau Centre est bel et bien le premier parti de France dans la mesure où il ne peut être dissocié de l'UMP !

Sérieusement, y en a-t-il encore pour penser que le MoDem peut s'associer à ces UMPistes drapés dans les habits de centristes nostalgiques de la vieille UDF? Je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit encore ici d'un signe manifeste que cette démarche est dictée par une volonté de plaire au chef, l'hypergesticulant, pour qui toute division de l'opposition est gage de succès aux prochaines échéances électorales.

Hervé Morin, en service commandé de l'Elysée.

-- Glorieusement posté depuis mon PC Portable de marque "Kinépanaillefone" --

Peut-on encore faire de l'humour raciste?

Rue89 nous révèle que Vincent Moscato, ex-rugbyman reconverti en animateur radio sur RMC, aurait tenu des propos créant une (petite) polémique.

Au cours de l'émission « Les paris de RMC », le 22 août dernier, en direct sur l'antenne, un auditeur provoque l'hilarité en ironisant sur les origines de Vincent Tong Cuong : « Comment il s'appelle l'autre là, le Chinois ? Chong-Chong ? . »

Ni une ni deux, l'ancien rugbyman reconverti en animateur réplique sur le même ton : « Ils ont recruté un Chinois ? Non, c'est pas possible ! (…) On aura tout vu dans ce championnat ! ». Avant d'enchaîner les « blagues » sur les délocalisations et le travail des enfants.

L'ex-rugbyman s'est mollement excusé quelques jours plus tard à l'antenne d'avoir « froissé des personnes ». Mais bon, c'était vraiment pour rigoler : « Des fois on a un peu d'enthousiasme, faut pas le prendre mal. »
Vous pourrez penser que ce billet est un bel appeau à trolls, il n'en est rien. Ce type de sujet m'agace véritablement car je m'indigne de la communautarisation à l'américaine de la société française.

Une chappe de plomb s'est abattue sur l'humour depuis une quinzaine d'années que l'on dénomme pudiquement "politiquement correct" et qu'Aliocha dénonce judicieusement. D'aucun ne manqueront pas de crier que lorsque l'on dénonce un politiquement correct, il s'agit bien souvent de le remplacer par un autre, je ne suis pas nécessairement d'accord bien que je reconnaisse ce risque.

Ce qui m'insupporte c'est que l'on prête à tort et à travers à certaines formes d'humour les habits du racisme. Certains iront même jusqu'à dire que le racisme naît des clichés véhiculés par l'humour.

Non. Au risque de verser dans la tautologie, l'humour est de l'humour.

Il est compréhensible que l'on cherche à combattre ce fléau mais lorsque cela se mue en une chasse à sorcières tendance maccarthysme bienpensant, le combat peut passer totalement à côté de son objet et les dégâts collatéraux peuvent être dramatiques en condamnant l'innocent et laissant courir le véritable raciste.

D'un point de vue moral, il est fort risqué de ne se situer que du côté de la victime, bien que cela soit une tendance contemporaine bien française, plutôt que du côté de l'humoriste afin de juger si l'humour est ou non raciste. En effet, la susceptibilité est à géométrie variable et une blague, ou une réflexion humoristique comporte une forte probabilité de heurter la sensibilité de quelqu'un en ce que l'humour cible généralement un individu ou un groupe de personnes.

Que faudrait-il pour satisfaire la bienpensance de ces professionnels de l'indignation?
Supprimer toute forme de vexation dans l'humour? Il conviendrait donc d'interdire l'humour contre les gros, les maigres, les blondes, les brunes, les rousses, les beurs, les noirs, les grands, les petits, etc.

Exit donc les Pierre Desproges, les Coluche, les Nuls, les Inconnus, les Djamel Debbouze, Elie et Dieudonné, etc. (Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, la question n'est pas là).

L'humoriste a pourtant un rôle extrêmement important dans toute société en ce qu'il permet d'exorciser des craintes collectives, de mieux les accepter. Parfois même de dénoncer.

Pierre Desproges disait "On peut rire de tout mais pas devant tout le monde".

Là est la clé du problème. Par défaut, il vaut mieux laisser des gens être vexés par de l'humour et d'autres en rire. On ne peut certes pas tout dire sous le prétexte de l'humour. Mais il vaut mieux laisser dire plutôt que de sanctionner sur la base de "quelqu'un est vexé?".

A partir du moment où il ne s'agit pas de faire l'apologie d'une discrimination mais rire des différences supposées ou réelles, il ne devrait pas y avoir matière à s'offusquer.

On n'a le droit de ne pas apprécier, d'être choqué, voire d'être vexé. La seule réponse à opposer est de ne pas écouter. Parfois, convaincre son voisin que les propos sont choquants peut être salutaire. Interdire ou faire interdire au motif d'humour raciste, non. Les spectateurs et auditeurs sauront eux-mêmes apprécier si les propos sont ou non déplacées.

Je préfère le jugement de l'audimat que l'interdiction bienpensante.

samedi 29 août 2009

Le PS se renouvelle ? Mouais...

Pendant que certains arrosent une rencontre qui brillait par mon absence, le PS par la voix de son Lider Maximo (rien à voir avec les surgelés à domicile), annonçait fièrement qu'il mènerait la rénovation totale tant attendue.

Pendant que Marie-Georges Buffet mesure l'impossibilité idéologique d'avoir une union de l'opposition qui unisse les sensibilités depuis le PCF jusqu'au MoDem, Martine Aubry continue à tâcler François Bayrou, agitant les bras comme gênée par un moustique qui ne veut décidément pas s'en aller.
"Si des démocrates souhaitent nous rejoindre, nous sommes ouverts", a-t-elle indiqué, non sans préciser "qu'ils doivent le faire dans la clarté", et que "c'est à François Bayrou de l'apporter, si c'est sa conviction".
Des démocrates...NOUS rejoindre...après d'aucun accusent le MoDem de marcher sur les plates bandes du PS (comme si le PS avait le monopole des idées socio-démocrates qu'il ne représente que partiellement).

J'avais comme la sensation étrange que le PS avait déjà amalgamé tout et n'importe quoi, réunissant l'inconciliable.

Le Mouvement Démocrate n'est constitué QUE de démocrates alors que le PS réunit aussi en son sein des antilibéraux dans la pure tradition socialiste. Il est bien étrange donc que de faire référence à ces démocrates qui devraient rejoindre un PS moribond et qui ne sait toujours pas quelle va être sa ligne idéologique à venir.

Non, Martine Aubry ! Les démocrates ne rejoindront pas un parti qui a contribué à schléroser la France. En revanche, il apparaît bien plus naturel que VOS démocrates rejoignent un rassemblement exclusivement démocrate...

Je veux bien considérer rejoindre le PS (pas en l'état actuel des choses) si Martine Aubry affirme clairement, officiellement, sans ambages, que l'idéologie antilibérale est définitivement exclue.

Quand je lis une telle déclaration, je me dis que le virage démocrate du PS n'est pas prêt d'être amorcé dans la mesure où le PS veut faire croire qu'il est déjà 100% démocrate (au sens politique du terme et non institutionnel).

Si ça, ce n'est pas de la bouillie politicienne...

jeudi 27 août 2009

Ne me parlez pas du Nouveau Centre !

Lorsque je lis ceci, ça me met hors de moi...

On s'inscrit dans l'héritage de Valéry Giscard-d'Estaing et de Raymond Barre. Nous reprenons les idéaux de l'UDF. Notre marque de fabrique reste humaniste, sociale, libérale et européenne.

Philippe de Villiers va intégrer le comité de liaison de l'UMP, aux côtés de la Gauche moderne et du Nouveau Centre...

C'est une excellente chose. Je me réjouis de la diversité au sein de la majorité. Je suis heureux que Nicolas Sarkozy sache dépasser les vieux clivages droite-gauche. Bayrou en rêvait, Sarkozy l'a fait.

Encore une fois, on prend les électeurs pour des idiots...

J'avoue ne pas nourrir de sympathie à l'égard des professionnels de la politique du Nouveau Centre, qui ont démontré qu'ils étaient prêts à renier toute conviction politique contre un peu de soupe.

Mais là, ça me confirme que le Nouveau Centre, c'est l'UMP. Peut-on véritablement s'associer un jour avec ceux-là? Je sais que certains en rêveraient. François Bayrou pense même qu'ils pourraient un jour revenir au bercail. Si cela devait arriver, je ne crois pas que je m'en réjouirais. Je ne suis peut être pas le seul.

mercredi 26 août 2009

Les Français et les langues étrangères...

Sweet Lord ! LeMonde.fr semble découvrir la réticence collective des Français à apprendre l'anglais.

Il faut dire que l'anglais n'est que l'iceberg qui cache la forêt, car il s'agit bien de l'ensemble des langues étrangères à l'égard desquelles Pierre, Paul et Jacques semblent réfractaires, contribuant à faire de nos chers compatriotes de bien piètres touristes.

Des pistes soulevées par l'article, celle qui me semble la plus juste est l'apprentissage et les errements de l'Education Nationale.

Je suis moi-même un produit de l'Ecole Française et j'ai testé pour vous, les cours d'anglais et d'espagnol. Je ne vous cache pas qu'aujourd'hui si je suis effectivement polyglotte, je n'en remercie ni le collège, ni le lycée pour autant.

Je me rappelle les nombreuses moqueries (dont j'ai été fort heureusement épargné) en cours d'anglais dès qu'un élève tentait de s'exprimer dans la langue de Shakespeare. Il y a certainement en amont un problème culturel et éducatif de la part de parents qui reproduisent un schéma séculaire de honte teintée de gêne, mais je ne pense pas que les élèves à l'étranger soient réellement différents à cet égard.

En revanche, arrêtons-nous un instant sur les méthodes d'apprentissage des langues qui ont de toute évidence oublié que la première caractéristique d'une langue vivante est qu'elle se parle !

De la 6e à la Terminale, les cours se résument bien souvent à lecture, écriture, apprentissage des verbes irréguliers. Lorsqu'il s'agit de travailler l'écoute, c'est une cassette audio sur un magnétophone inaudible au-delà du deuxième rang. Rien, le vide absolue quant il s'agit de créer une discussion sur un sujet de société, quel qu'il soit, en petits groupes ou avec l'ensemble de la classe. C'est pourtant le meilleur gage de progrès !

Pour reprendre mon exemple, bien que je sois lusodescendant, la langue de Cervantes m'était quelque peu étrangère. Je ne décollais par ailleurs jamais d'un moyenne de 12, note que j'ai obtenue au baccalauréat. Il m'aura fallu 6 mois à un an à l'Université en petits groupes, avec des enseignants hispanophones (réellement hispanophones), provoquant discussions et enseignements divers et variés en espagnol pour devenir effectivement bilingue.

La multiplication des heures de cours en langue étrangère n'y est pas étranger mais je mets ma progression beaucoup plus au crédit des nombreuses discussions de société organisées en petits groupes. Discuter, parler, interagir, varier les sujets et les supports, entraîner son écoute en direct: voilà des vecteurs d'apprentissage hautement plus prioritaires que l'apprentissage par coeur des règles de syntaxe, de vocabulaire, etc...
Quant au recrutement des enseignants, il y a de quoi être horripilé. (Je sens que je vais faire hurler Mathieu). Je n'aurai connu que des professeurs bien franchouillards à l'accent fortement marqué, incapable de tenir une véritable conversation de manière fluide.

Est-il donc impossible de recruter un véritable anglophone natif ou du moins un parfait bilingue ayant vécu de nombreuses années au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis? Pourquoi reproduire des cours calqués sur un livre plutôt que de favoriser l'échange? Le nombre d'élèves par classe n'est pas sans perturber un échange constructif mais commençons par travailler l'efficacité et regardons ce qui se fait dans des pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas !

En attendant, si vous souhaitez réellement apprendre l'anglais, je ne saurais que trop vous conseiller de commencer par l'apprentissage des règles sur un livre en complément du visionnage de films en version originale sous-titrés en français dans un premier temps, et en anglais dans un deuxième. Vous finirez par ne plus avoir besoin de sous-titres.
Dès que vous le pourrez, tentez d'organiser des discussions avec de véritables anglophones. Avec Internet, ce ne devrait pas être trop difficile. C'est en tous cas la méthode à laquelle je me suis astreint dès l'âge de 10 ans. (Par passion évidemment). A raison de 20 à 30h par semaine, votre niveau devrait être tout à fait correct à l'issue de douze à dix-huit mois, voire moins.

Il faut se créer un véritable environnement anglophone et non pas se contenter de cours rébarbatifs et basés sur l'écrit. A ce rythme, on ne peut guère plus s'étonner qu' à l'issue de 7 ans de secondaire, un élève soit incapable de tenir une conversation en anglais.

Le problème est que pour réformer cet apprentissage, il faut d'importants moyens financiers. Dans la situation actuelle avec le gouvernement à la tête de la France, je doute que la situation puisse changer à court terme. Difficile de devenir véritablement compétitifs à l'international dans ces conditions.

mardi 25 août 2009

Le PS ou le monopole de la sagesse politique

Je crois rêver...alors que la question des alliances du PS - toute naturelle en ce que les divisions internes entre antilibéraux et socio-démocrates se réveillent - fait parler politiciens, médias et blogosphère, c'est à un véritable déferlement de mauvaise foi emprunte d'amnésie sélective que l'on peut lire chez les leftblogs.

Nicolas reprend les propos de Romain Pigenel, faisant de Bayrou un loup dans la bergerie socialiste... ah quelle belle image que voici ! Les pauvres petits socialistes, ces petits agneaux, prêts à être dévorés par le grand méchant libéral François Bayrou...

La métaphore est loin d'être anodine: l'agneau est le symbole traditionnel de l'innocence et de la pureté.

On stigmatise les prétendus défauts du Mouvement Démocrate et de ses dirigeants pour insidieusement, se faire chantre de la sagesse.

Par exemple, Hypos évoque le prétendu double jeu de Marielle de Sarnez sans pour autant l'étayer par des faits tout en le cautionnant par un "Pour les avoir côtoyés et avoir mesuré leur double-jeu". Je n'ai personnellement jamais cotôyé un seul des grands pontes du PS, je peux tout de même me permettre de dire qu'en matière de double-jeu, le MoDem a tout à apprendre du PS.

C'est étrange cette propension à vouloir faire de François Bayrou l'ennemi du socialisme français. Par les temps qui courent, spontanément, j'aurais plutôt personnifié le mal en la personne de Nicolas Sarkozy, s'il fallait choisir un "loup"...

Toutefois, ces énièmes attaques émanant du camp socialiste à l'encontre du Mouvement Démocrate appellent plusieurs commentaires:

1. Ces dénonciations de la part des socialistes manquent singulièrement d'humilité.
Faut-il comprendre que le PS, ce monolithe qui a partagé le pouvoir en France en alternance avec la droite depuis 30 ans, est le mieux placé pour donner des leçons de vertu?
Ce parti prisonnier de la baronnie et des cumulards, est empli de militants crachant sur les autres partis d'opposition?

Je ne savais pas que nous pouvions encore nous payer un tel luxe. Sarkozy doit sûrement s'en frotter les mains.

2. Quel est donc l'intérêt à frapper contre les ennemis de ses ennemis?
Maintenir une ligne fortement gauchiste et antilibérale?

Mais que diable, si vous ne voulez pas d'alliance, n'en faites pas !
En pareil cas, la seule option qui s'offre à vous est la suivante:

Réaffirmez officiellement votre antilibéralisme une bonne fois pour toutes et laissez donc vos adhérents socio-démocrates en tirer les conséquences.

Vous ne pouvez perdurer dans le statu quo, pensant garder vos sympathisants centristes fidèles à un parti qui ne les représente pas tout à fait. Cependant, en interdisant un rassemblement démocratique qui soit une alternative efficace et crédible à la majorité en place, vous devrez supporter la responsabilité de 5 ans de sarkosisme supplémentaires.

Je n'aime décidément pas cette tendance humaine toujours plus prompte à dénicher ce qui nous distingue de ce qui nous rassemble. L'air est pourtant connu, les gauchistes au monopole du coeur, ces gardiens de la morale et du bon sens, prêts à diaboliser jusqu'à la caricature, tout ce qui n'est pas membre du club.

Alors, au lieu de vous confondre en arguments ad hominem, diabolisant l'ennemi libéral, ce vilain droitiste, et d'angéliser son camp dans un élan affectif à l'égard de l'héritage et de l'histoire du socialisme français, réfléchissez à ce que vous voulez pour la France.

Du côté des démocrates, le mois de Septembre sera l'occasion de réaffirmer nos idées républicaines et humanistes, de développer notre programme, la question des alliances et des ralliements se posera naturellement dans un second temps.

lundi 24 août 2009

Les divers scénarios d'alliance de l'opposition

Intéressant article de Rue89
qui résume les différentes hypothèses qui se posent dans l'opposition autour des alliances et que je résumai dans mes différents billets.

Ce qu'il convient de souligner, c'est que la plupart des scénarios qui nous sont présentés sont parfois redondant et ne s'opposent pas nécessairement les uns aux autres.
1. Une Union de la gauche sans le Parti socialiste
2. Avec ou sans le MoDem ?
3. La grande alliance, des communistes aux socialistes
4. Les « modérés » et les « radicaux »
5. Le statu quo jusqu'au printemps
J'envisage tous ces scénarios comme le découlement d'une situation de schisme entre libéraux et antilibéraux à gauche.

La création du Parti de Gauche s'inscrit dans cette logique.
Dès lors, il est tout à fait possible, en fonction du positionnement idéologique prochain du PS qu'une alliance se fasse à gauche sans le PS. Olivier Besancenot appelle par ailleurs à un "grand rassemblement des anticapitalistes à gauche". La génération des quadras du PS de son côté demande une alliance au centre.

La clé de voûte des alliances de l'opposition sera fonction des évolutions au sein du PS, notamment entre antilibéraux et socio-démocrates. Dans cet esprit, Arnaud Montebourg a déclaré qu'il effectuerait une dernière tentative de réforme au sein du PS. Il n'est pas interdit d''imaginer qu'un virage à gauche du PS pourrait entraîner la fuite de l'aile centriste dans son sillon.

Ainsi, répondons aux questions posées par Rue89 au regard des deux situations décrites ci-dessus.

A. Si le PS évolue vers un libéralisme social:
1. Une Union de la gauche sans le Parti socialiste: très certainement
2. Avec ou sans le MoDem ? Avec !
3. La grande alliance, des communistes aux socialistes: Le PS ne s'y joindrait pas et le Parti de Gauche pourrait s'enrichir d'un grand nombre d'adhérents déçu du PS. Il y aurait donc deux unions de l'opposition.
4. Les « modérés » et les « radicaux »: le PS serait du côté des modérés
B. Si le PS confirme son virage à gauche:
1. Une Union de la gauche sans le Parti socialiste: peu probable, le Parti de Gauche n'aurait par ailleurs plus véritablement de raisons d'être
2. Avec ou sans le MoDem ? Sans !
3. La grande alliance, des communistes aux socialistes: les socio-démocrates ne s'y joindraient pas et pourraient quitter le navire PS pour se joindre à une union centriste.
4. Les « modérés » et les « radicaux »: Le PS serait scindé entre antilibéraux et centristes

Dès lors, y a-t-il une union de l'opposition qui soit viable et qui ne provoque pas une scission du PS? J'en doute.

samedi 22 août 2009

Le virage libéral du PS?

Selon un sondage Ifop relayé par Libération.fr, Dominique Strauss-Kahn serait la personnalité préférée des Français pour représenter le PS aux élections présidentielles de 2012, loin devant Ségolène Royal.
Benoît Hamon ne se trompe-t-il pas lorsqu'il rejette fermement un rapprochement avec le Mouvement Démocrate tant que François Bayrou «garde son orientation libérale actuelle».

Les Français semblent pourtant appeler de leurs voeux un rassemblement au centre, en mettant les socio-démocrates en avant.

Martine Aubry a-t-elle raison de garder une orientation si gauchiste?

J'en connais qui vont ruer dans les brancards en hurlant "bien sûr!". Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de ce que les Français attendent.

vendredi 21 août 2009

Un maire doit-il habiter sa commune?

Décidément, les conversations avec Madame ne manquent pas d'alimenter les sujets de ce blog. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas la nommer Rédactrice en Chef de mon blog.

Au détour d'une conversation anodine, je lui faisais part de mon agacement à voir certains édiles ne pas résider dans la commune où ils ont été élus.

"Mais est-ce possible, du moins est-ce légal" vous dites-vous?

Soyons clair. Le Code Electoral pose clairement le principe en matière d'éligibilité:
Art.L-228, deuxième alinéa:

Sont éligibles au conseil municipal tous les électeurs de la commune et les citoyens inscrits au rôle des contributions directes ou justifiant qu'ils devaient y être inscrits au 1er janvier de l'année de l'élection.
Or, ont la qualité d'électeurs:
Article L11

1° Tous les électeurs qui ont leur domicile réel dans la commune ou y habitent depuis six mois au moins ;

2° Ceux qui figurent pour la cinquième fois sans interruption, l'année de la demande d'inscription, au rôle d'une des contributions directes communales et, s'ils ne résident pas dans la commune, ont déclaré vouloir y exercer leurs droits électoraux. Tout électeur ou toute électrice peut être inscrit sur la même liste que son conjoint au titre de la présente disposition ;

(...)

Le droit étant la science des exceptions, le principe de la résidence réelle est tempéré par la possibilité d'être éligible en qualité de maire d'une commune dès lors que l'on s'acquitte régulièrement d'une des quatre contributions directes communales (taxe foncière sur une propriété bâtie, taxe foncière sur une propriété non bâtie, taxe d’habitation, taxe professionnelle) depuis plus de 5 ans.

Comme les juristes aiment se couper les cheveux en quatre, les alinéas 3 à 5 du même article L.11 consacre une exception à l'exception, donc retour à la règle principale:
Toutefois, dans les communes de plus de 500 habitants, le nombre des conseillers qui ne résident pas dans la commune au moment de l'élection ne peut excéder le quart des membres du conseil.

Dans les communes de 500 habitants au plus, ce nombre ne peut excéder quatre pour les conseils municipaux comportant neuf membres et cinq pour les conseils municipaux comportant onze membres.

Donc, être maire et ne pas résider réellement dans la commune où l'on est élu est possible.

La question qui demeure est: est-ce souhaitable?

Citons pour l'exemple l'ancien député-maire de Poissy dans les Yvelines qui cumulaient visiblement les tares comme on cumule les mandats. Passons sur le fait qu'il ait été déchû de son mandat pour nous concentrer sur le fait que Monsieur avait sa résidence réelle dans une commune voisine.

Le cumul de mandats a lourdement tendance à couper l'élu de la réalité quotidienne de sa commune. Déjà qu'un député-maire ne tient généralement une présence en sa mairie qu'une fois par semaine (au mieux!), si celui-ci n'y demeure pas (ou n'y travaille pas), comment connaître la réalité du terrain?

Oui, le maire est un homme de terrain, au plus près de la réalité des Français.
Ce n'est pas juste un Directeur Général sachant s'entourer de personnes de qualité bien qu'il doit avoir nécessairement cette qualité.

A Madame qui n'est pas une farouche opposante à ce qu'un maire vive dans la commune qu'il dirige, je rétorquai:
"De la même manière, un Chef d'Etat doit-il vivre dans le pays qu'il dirige?
- Ce n'est pas la même chose !
- A quel titre?
- Il n'a pas les mêmes pouvoirs?
- C'est méconnaître lourdement le rôle d'un maire. Si le Président est le premier magistrat de France, le maire est le premier magistrat de la commune. Il cumule des prérogatives de police, de réprésentation en justice, des pouvoirs en matière de santé, d'éducation, etc..."
Je n'ai pas réussi à convaincre Madame cette fois-ci.

Mais il me semble que laisser un individu diriger un territoire sur lequel il n'a pas de réelles attaches est une brèche permettant le parachutage politique, expression du fonctionnement baronnique des partis politiques.

Outre le fait que je sois en faveur d'une interdiction totale de cumul des mandats (autre que maire et président de communauté de communes ou d'agglomération), j'estime qu'un élu doit vivre le quotidien des Français qui leur ont accordé leur confiance.

Les Français : pas si productifs que cela ?

Je rebondis immédiatement sur les billets de Nicolas et de Gaël, reprenant l'article du Business Insider que l'on peut retrouver ici.

D'emblée, je vous déconseille de lire les réactions d'internautes qui font suite audit article dans la mesure où il ne s'agit pour la plupart que d'un déversement de clichés qui convertiraient Alain Madelin lui-même à l'antiaméricanisme le plus primaire. Oui, une fois cet avertissement noté, vous vous empresserez de prendre connaissance de ces commentaires. J'en ai conscience, l'esprit humain étant ce qu'il est.

Pour ceux d'entre vous surpris par l'information, ce n'est pas la première fois que l'on entend, chiffres à l'appui, l'affirmation selon laquelle les Français seraient les salariés les plus productifs du monde. Pareil message aura de quoi rabrouer les plus fieffés sycophantes des 35 heures.

Seulement, encore faut-il s'interroger sur la pertinence des indicateurs permettant de mesurer cette "productivité". Il est ici fait le rapprochement entre le nombre moyen d'heures de travail et le PIB par habitant.

Je ne reviendrai pas sur le PIB qui me semble suffisamment pertinent.
En revanche, arrêtons-nous un instant sur le deuxième critère.
Notez bien qu'il s'agit d'heures de travail et non d'heures travaillées, ni de travail effectif.
La référence de l'étude est donc le temps théorique de travail et non le temps réel.
Il vous suffit de prendre les chiffres livrés par le rapport:
1594 heures de travail en moyenne sur Paris
52 semaines dont 5 de congés payés, soit 47 semaines de travail
1594 heures / 47 = 34 heures de travail hebdomadaires
On arrive donc aux très théoriques "35 heures" sensées s'appliquer partout en France.

Seulement la France s'est fait une spécialité dans laquelle elle brille à un niveau d'excellence: le temps de travail non pris en compte ou non déclaré. Elle s'est visiblement fait une spécialité du présentéisme dans l'entreprise.

J'aime ce terme de présentéisme qui s'oppose merveilleusement à "absentéisme" et que je définis comme le temps de présence au sein des bureaux sans de rapport nécessaire ni direct avec la masse de travail à traiter. Vous savez ces salariés qui restent de 8h30 à 19h tous les jours, parce qu'à défaut, ça donnerait une mauvaise image, qu'il faut toujours partir après le chef, que cela donne une image de cadre dynamique, etc...

Depuis la TPE jusqu'aux Grands Groupes, c'est un phénomène bien commun. Le problème étant que l'une des conséquences est que ces plages horaires tendent à devenir la règle hors de la réalité du temps de travail légal ou conventionnel.

Officiellement, tout le monde travaille à raison de 35h par semaine (quelles que soient les modalités, et hors le cas des salariés en forfait jours). Officieusement, ce doit être beaucoup plus. Malheureusement, il n'existe pas d'indicateurs fiables pour cela tout simplement car il s'agirait de dénoncer ces illégalités en mesurant le temps de travail effectif.

Il n'est d'ailleurs pas inintéressant de souligner à quel point la flexibilisation des heures supplémentaires implémentée par le gouvernement est une vaste blague car dépendant totalement de la façon dont les heures de travail sont contrôlées au sein de chaque entreprise. Ce qui explique l'échec relatif de la mesure.

Dès lors, le ratio PIB par habitant / temps réel de travail doit être certainement plus faible que celui annoncé par l'étude en l'occurrence.

Aujourd'hui encore, les Français vivent avec la conviction collective que ce sont ceux qui travaillent le moins au monde, avec l'effet pervers d'augmenter la tendance présentéiste dans l'entreprise, fort de ce sentiment de culpabilisation qu'on ne manque parfois pas de le leur rappeler.

Pour ne parler que de mon expérience personnelle, au sein d'un même groupe lorsque les salariés français quittent les locaux vers 19h00, au Royaume-Uni, les bureaux sont quasi-totalement déserts à 18h00. J'ai même constaté qu'au sein de la zone d'activités ou se situent les locaux où je travaille en Angleterre, ceci vaut pour la plupart des entreprises qui y sont situées.
Aux Etats-Unis, du standardiste jusqu'au dirigeant, il n'y a généralement personne à partir de 17h00.

En conclusion, il serait souhaitable que l'on compare les heures de travail effectives par rapport au PIB par habitant. On ne serait peut être plus les plus productifs du monde, mais cela aurait au moins le mérite de s'attaquer au problème de l'inapplication des 35h en France.

jeudi 20 août 2009

Surpopulation et catholicisme

5 millions d'habitants font face à la famine au Zimbabwe.

L'Asie pourrait devoir importer le quart de son alimentation d'ici 2050.

Une répartition adéquate des ressources alimentaires dans le monde tel que nous le connaissons relève déjà de la gageure que la surpopulation qui s'annonce semble vouloir en faire un défi insurmontable pour l'humanité.

Or, le catholique que je suis a du mal à composer avec le message de Dieu inscrit dans la Bible:
Dieu les bénit, en disant: Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre. (La Genèse, Chapitre 2, Verset 22)
Si un prêtre ou un théologien passait par ici et s'il pouvait éclairer ma lanterne, je lui en serais extrêmement reconnaissant...parce que je ne sais pas si aujourd'hui il serait juste que je fis une dizaine d'enfants (bien que je sois sûr que ma chère et tendre y objectât ardemment et à raison) et contribuer ainsi à ce prob

Il me semble tout de même que la planète sur laquelle nous vivons n'est pas un territoire infini et a donc une capacité d'accueil limitée...nous ne pouvons continuer à proliférer de la sorte !

Quand allons-nous envoyer notre premier homme sur Mars au juste?

Le burqini interdit en Italie !

Il y a des matins comme ça où les allitérations s'imposent à vous et vous permettent de pondre un intitulé en deux secondes.

Selon le Daily Telegraph
, en Italie, on ne s'embarrasse guère de débats sans fin sur la question de l'intégration et la burqa et de ses dérivés quand en France on en fait tout un foin.

Le Maire de Varallo Sesia affilié à la Ligue du Nord, parti nationaliste, a édicté un arrêté visant à réprimer le port du burqini aux abords des rivières et piscines de la municipalité moyennant une amende de 500 EUR.
Justifying the move, Mr Buonanno added: "Imagine a western woman bathing in a bikini in a Muslim country. The consequences could be decapitation, prison or deportation. We are merely prohibiting the use of the burqini."
Traduction: Justifiant la mesure, M.Buonanno a ajouté: "Imaginez qu'une femme occidentale se baigne en bikini dans un pays musulman. Les conséquences pourraient être la décapitation, la prison ou la déportation. Nous sommes simplement en train d'interdire l'utilisation du burqini."
Je ne sais pas si en tant qu'occidentaux, nous avons véritablement à gagner à nous comparer à des pays rétrogrades...ce n'est pas ainsi que nous évoluerons.

mercredi 19 août 2009

Arnaud Montebourg au MoDem !

Au détour du web, je tombe sur cette lettre ouverte d'Arnaud Montebourg via le NouvelObs.com.

Arnaud, (je me permets de te tutoyer, ta tentative de fondation de NPS avait attiré ma sympathie à l'époque) n'as-tu donc pas compris que les socio-démocrates n'avaient été qu'utilisés au service du PS et qu'il est temps de consommer le schisme une bonne fois pour toutes !
Il y a une même continuité entre le drame du 21 avril 2002 et l’hyper-présidence sarkozyste. Je constate quaujourd’hui, les dirigeants socialistes sont muets sur cette question essentielle. J’avais aimé que Ségolène Royal, durant sa campagne présidentielle, la reprenne à son compte et c’est d’ailleurs pour cela que je lui avais apporté mon appui, lors de sa désignation par les militants socialistes. Aujourd’hui, je suis au regret de constater que seul François Bayrou a repris le flambeau.
Arnaud, si tu devais te rallier au Mouvement Démocrate, nous t'accueillerions les bras ouverts. Encore faut-il accepter l'idée qu'aujourd'hui le PS ne représente guère plus - si d'aventures il ne l'a jamais représenté - la socio-démocratie. Ce ne sera pas facile d'autant qu'il n'est pas dans l'intérêt stratégique des socialistes français de prendre clairement position pour ou contre la socio-démocratie...mais je crois que le message est pourtant assez clair.

Laissez les bonus des traders en paix !

Je sais, on va encore crier à l'infâme capitaliste, bouffeur de défavorisés, mais je ne peux qu'être horripilé (mélange d'horreur et d'épilation) lorsque je lis cette dépêche reliée par LeMonde.fr.

Le PS en la personne du Sénateur-Maire de Dijon (hmmm, le cumul des mandats... c'est bon, mangez-en!), François Rebsamen surfe sur la vague bien gauchisante du "sautons-sur-tout-ce-qui-ressemble-à-des-gros-sous". C'en est même devenu une antienne du côté de la gauche.

Le but de cette manoeuvre? Faire du sarkosisme ! Gesticuler, faire de la communication, flatter l'électorat de "gauche" mais en aucun cas soigner la source des maux de notre système économique !

Le commissionnement de salariés sur les ventes entre dans le cadre de la liberté de gestion de l'entreprise ! Cela participe de la stratégie de l'employeur visant à motiver les salariés et à les intéresser à l'effort de vente.

Je ne reviendrai pas sur la pertinence ou non d'un tel schéma. Je ne partage pas cette vision. La vente ne saurait être le fruit unique d'un employé.

En outre, il s'agit encore de salariés sur lesquels on tape ici ! Certes, une minorité aux revenus disproportionnés, mais si l'on s'attaque à eux, autant s'attaquer à l'ensemble des services commerciaux dans le monde des affaires dont les rémunérations sont sans commune mesure avec le reste des employés d'une même entreprise.

Or, créer une tranche d'imposition spécifique aux traders est détestable dans l'idée. Pourquoi uniquement eux? Voudrait-on faire croire qu'ils sont la source des maux de notre système économique? Quelle ineptie !

Au Royaume-Uni, au moins, on fait dans le pragmatisme et moins dans la posture idéologique à deux francs six sous, si chère à notre PS.

La question n'est pas qu'il est inacceptable que d'aucun empochent des sommes astronomiques, mais bel et bien que la répartition est hautement critiquable d'une part, et surtout que la politique de commissionnement des traders influe directement sur les stratégies d'investissement et les projets d'entreprise ! Ce n'est donc pas en taxant les traders que l'on changera quoique ce soit ! Il faut valoriser le travail au sein de l'entreprise à l'égard du capital !

Pour ce faire, il convient de cesser de vivre selon le rythme des places boursières, c'est-à-dire trimestriellement.
La maximisation des profits à court terme rime bien trop souvent avec une érosion du projet d'entreprise sur le moyen ou le long terme. Elle entraîne dans son sillon les licenciements boursiers afin de satisfaire des fonds de pension avides de retour sur investissement supérieur à 15% au mépris d'une réalité économique, et partant, du projet d'entreprise. Pour cautionner l'extraction outrancière de dividendes, il a donc fallu aussi permettre une répartition extrêmement déséquilibrée des salaires en faveur des dirigeants qui doivent légitimer ces décisions prises au mépris de l'entreprise.

L'exemple des Majors du disque en est un symbole criant: l'entrée en bourse des éditeurs de musique à la fin des années 80 a correspondu à une industrialisation de la culture qui ne permet plus l'émergence de vrais artistes sur 4 à 5 ans mais une staracademisation des "contenus". Ces grands groupes se sont enrichis exceptionnellement sur une période d'une dizaine d'années mais aujourd'hui, face à une crise qui leur est spécifique, elle ne sait pas rebondir car ne trouvant aucun système qui permette une rémunération aussi lucrative à court terme pour les actionnaires. Le caractère ubuesque de la situation est qu'il existe bien des solutions pour sortir les Majors de la crise mais celles-ci se refusent à les adopter espérant faire vivoter une système de rente de situation moribond.

Alors taxer les bonus des traders, pourquoi faire?
Pour faire plaisir à Martine et la frange gauche du PS, faire un pied de nez aux affreux socio-démocrates qui ne sont que d'infâmes capitalistes infiltrés, se démarquer de ces horribles centristes libéraux mais pendant ce temps, le système perdurera faute d'avoir été ajusté comme il se doit.

Cela me rappelle furieusement
ce que l'on connaît depuis environ 30 ans...

PS: Allez lire le billet de Vonric qui complète merveilleusement celui-ci !

mardi 18 août 2009

La Banane Bleue parle politique !

Faites-moi le plaisir d'aller lire le très bon billet de la Banane Bleue qui a répondu à la chaîne sur la compatibilité politico-conjugale !

Et tant que vous y êtes, laissez-lui un petit commentaire, ça fait toujours plaisir, surtout pour un blog qui vient de se lancer !

Les délires répressifs gouvernementaux

France Info relaye cette information importante : les chiffres de la délinquance en France sont mauvais...en fait, ils n'ont jamais été réellement bon.

Pis encore, ils sont révélateurs d'un durcissement et d'une escalade dans la violence.
Depuis un an, les vols commis avec violence ont augmenté de 25% !

Mais une illumination céleste m'atteint: Nicolas Sarkozy ne s'est-il pas fait le chantre de la lutte contre la délinquance en France? Passons outre l'épisode des racailles au karcher, rappelons que l'hypergesticulant est titulaire de prérogatives dans le domaine de la sécurité intérieure
depuis 7 ans !

Kiki Pédia nous rappelle même qu'il avait fait de la sécurité sa priorité.
Nous avons même eu le droit à une éclosion massive de radars automatiques, histoire de montrer les signes extérieurs d'une politique répressive.

Mais quid de l'efficacité, ma brave dame? (A mes lecteurs masculins, j'assume pleinement votre féminisation en l'occurrence).
Bon, si j'appelle notre Président de la République l'Hypergesticulant, il y a une raison autre que la sonorité amusante du mot à cela: beaucoup d'esbrouffe, énormément de communication pour un effet nul et parfois dévastateur.

Rappelons ce qu'il convient de mettre à son bilan (directement ou indirectement, que les mesures aient été ou non adoptées telles quelles):
- La loi sur la sécurité intérieure
- Le fichage ADN des délinquants de toutes sortes
- Les peines planchers
- La loi relative à la lutte contre le terrorisme permettant le fichage des données de connexion Internet sans intervention de la justice
- Le fichier EDVIGE
- La loi sur la prévention de la délinquance visant à détecter les troubles comportementaux dès le plus jeune âge
- La future loi Hadopi
Et tant d'autres...

J'ai tendance à penser qu'il mérite bien son surnom d'Hypergesticulant. Ca brasse, ça ventile, ça s'agite pour faire croire au mouvement...mais en réalité, ça n'a pas l'effet désiré.

Pis encore, on sacrifie nos libertés fondamentales sur l'autel de la lutte pour la sécurité.
Et pourtant, ce bon vieux Ben nous avait prévenu:
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux."
Si je devais noter la majorité depuis 2002 sur la question de la sécurité, je me montrerais bien sévère. On ne dépasserait pas le 5 sur 20.

(En parlant de notes, où en sommes-nous de l'évaluation de nos chers ministres? Etrange que nous n'en entendions pas parler plus que cela...)

Rappelons qu'il incombe au juge d'être le garant du respect de nos libertés individuelles. Il n'est donc pas étonnant qu'il y ait un mouvement généralisé de méfiance à leur égard de la part de l'exécutif que la presse ne manque pas de relayer à coeur joie.

Il en va ainsi en France mais aussi au Royaume-Uni, pourtant précurseur en matière de libertés fondamentales (Magna Carta de 1215, Habeas Corpus de 1679, Bill of Rights de 1689, Act of Establishment de 1701, etc.)

En effet, les magistrats britanniques dénoncent à travers la Magistrates' Association:
Police cannot be trusted to hand out summary justice and will act as “judge and jury” if given powers to issue more on-the-spot fines, magistrates have warned.

On ne peut pas faire confiance à la police pour administrer une justice expéditive and agira en tant que "juge et juré" si plus de pouvoirs d'émettre des amendes sur-le-champ lui sont donnés, les magistrats ont-ils alerté.
Et ce n'est pas le projet de loi d'Hadopi britannique qui va arranger les choses.

Le juge est le rempart contre l'arbitraire et les atteintes aux libertés fondamentales !

Ne laissons pas le gouvernement revenir à une pratique comparable à celle des lettres de cachet!

La répression, certes mais si celle-ci relève d'une politique générale de lutte pour la sécurité et est accompagnée des nécessaires mesures de prévention et d'apaisement social !

Mais que voulez-vous ma brave dame, quand on est occupé à réagir à chaque fait divers, on en oublie de réfléchir sereinement.

Non à la justice expéditive !

lundi 17 août 2009

Compatibilité politico-conjugale ? La chaîne

Accablé par une chaleur insoutenable, Mathieu s'interroge et m'interpelle sur les raisons de son tourment: est-il possible d'avoir une compagne ou un compagnon aux idées politiques divergentes?

Plus précisément, il formule à mon endroit la question suivante:
Un centriste peut-il fonder une famille avec une gauchiste ou une extrême-droitière?
Damned ! Il est vrai que les centristes sont trop souvent taxés d'opportunisme politique et houspillés de toutes parts : nous ne serions que d'infâmes intolérants qui rejettent tous ce qui se trouvent à gauche ou à droite. "Ni droite, ni gauche", nous dit-on fréquemment.

Mais que fait-on du message martelé par notre Président qui a pourtant fait de lui le "troisième homme" en 2007? Cela signifierait-il donc que je ne saurais partager ma couche qu'avec une éminente représentante du centrisme politique? Dehors les libertaires? Ce serait trop triste.

Pourtant, je fais montre d'un certain esprit d'ouverture.
Sur mon blog, il y a du gauchiste, du gaulliste, de l'anticapitaliste, de l'ex-Modem, voire parfois du réac-qui-copine-avec-les-gauchistes. C'est le boss qui va être content.

Mais pour autant, cela signifie-t-il que conjugalement, je serais disposé à un tel exercice de flexibilité intellectuelle?

Et bien voyez-vous, une famille, j'en ai fondé une. Et le moins que l'on puisse dire est Madame a bien du mal à se départir de l'héritage foncièrement droitiste, voire UMP-jusqueboutiste que Belle-Maman lui a légué. (Ce qui me vaut quelques discussions légèrement tendues à l'occasion avec cette dernière)

Mais j'y travaille chaque jour chers amis ! J'y travaille !
Dès lors que l'on ne cherche pas à persuader mais à convaincre, le travail n'en est que plus facile.

Plus sérieusement, je ne pourrais sympathiser profondément (et encore moins pousser la relation plus loin) avec une personne, quelle que fût son positionnement idéologique, si cette dernière ne présentait pas une qualité intellectuelle essentielle à mes yeux: l'humilité.

En effet, de cette dernière découle une nature fondamentale: l'ouverture d'esprit.
Celle-ci n'est réelle qu' à partir du moment où le scientifique qui demeure en chacun de nous, nous rappelle que nul ne saurait détenir la Vérité sur cette Terre et qu'à ce titre, la plupart des idées sont recevables.

L'ouverture. On en revient toujours à l'ouverture.

La morale de l'histoire: pour multiplier les chances de trouver chaussure à son pied, il vaut mieux être "centriste" !

Allez zou, I'm passing the baby to my fellow bloggers*: Nicolas, Vincent, Disparitus, Claudio, Le Coucou, Gaël, et la Banane Bleue.

* Un certain Jacques me presse à traduire...Je passe la patate chaude à mes copains blogueurs.

dimanche 16 août 2009

Les alliances? (Suite)

Rebondissant sur le billet de Nicolas, voici un petit schéma préparé par mes soins. Excusez le simplisme graphique qui n'est dû qu'au simple fait que je ne dispose d'aucun outil ad hoc pour le moment.

Je me dois d'apporter plusieurs commentaires:

1. Il ne s'agit que de présenter un spectre idéologique et non leur représentation en termes de sympathisants, militants ou base électorale.

2. Il m'a fallu pour des questions de simplicité utiliser les termes gauche et droite qui méritent d'être redéfinis aujourd'hui. Pour le moment, il est question de leur donner le sens que les partis politiques français leur ont donné jusqu'à aujourd'hui.
Extrême gauche: partis altermondialistes, trotskystes, anticapitalistes et communistes
Gauche: partis socialistes et socio-démocrates
Centre: partis démocrates et centristes
Droite: partis ultra-libéraux, gaullistes, souverainistes
Extrême droite: partis nationalistes, ultra-nationalistes

3. A vous de juger ce qui paraît cohérent et faisable

Mon analyse personnelle est que:
- Certains rejettent fondamentalement à gauche la socio-démocratie et tout ce qui s'apparente au libéralisme fût-ce modéré par des valeurs humanistes
- Certains à droite sont profondément eurosceptiques ou n'envisagent l'Europe que comme une union économique
- L'union proposée par le MoDem est la seule qui ait une cohérence idéologique en ce que depuis l'aile socio-démocrate du PS jusqu'à l'aile modérée de l'UMP, tous se reconnaissent dans des valeurs humanistes et républicaines. L'Homme au centre de la Cité, l'harmonie avec l'environnement, la défense du modèle français (services publics, système de solidarité,...), une Europe forte, politique, sociale et démocratique, etc...

samedi 15 août 2009

Le MoDem peut-il s'allier avec le PCF?

Petite discussion apparemment anodine sur Facebook initiée par le statut d'un de mes contacts démocrates.

Vincent Peillon, député européen socialiste, préconise:

Une orientation politique moderne, une stratégie d'alliances qui réunirait les progressistes en parlant aux Verts, aux radicaux, aux communistes, mais aussi aux démocrates, au MoDem, à tous ceux qui pensent qu'il faut battre la droite française. Il y a enfin la question des primaires, très importante: elles permettent de dépasser les ambitions individuelles.

Dès lors, la question qui en découle est la suivante:

Une alliance qui s'étendrait du Parti Communiste jusqu'au Mouvement Démocrate serait-elle souhaitable?

Outre l'antisarkosisme qui, il est vrai, pourrait bien justifier une telle union apparemment contre-nature, voici ce que j'ai rétorqué:
Quoi? Le MoDem s'allier avec des antilibéraux?
Rejettent-ils ou non le libéralisme et le capitalisme, fût-ce modéré? Là est toute la question.
Nous n'allons tout de même pas reproduire les erreurs qui sont en train de se passer au sein même du PS avec ce schisme entre socio-démocrates et gauche réellement socialiste !
D'autres sympathisants sont intervenu répondant ce qui suit:
Ce que propose Peillon n'est ni plus ni moins qu'une sorte de programme commun dont on voudrait inclure le MoDem. Nous n'avons pas vocation à nous allier avec le PC et dans le PS bon nombre de personnes ne nous sont pas favorables. Non je pense toujours que le MoDem a lui vocation a être rassembleur à gauche et à droite, il est européen et économiquement plus ouvert que le PC et certains PS. Non l'union doit passer par les démocrates.

---
Pour des parties prônant des convictions fortes, je remarque qu'ils sont tous prêt à beaucoup de concessions par peur de se prendre une raclée et de plus pouvoir avoir le pouvoir qu'ils aiment tant.
C'est le fond de ma pensée. L'union ne doit pas se faire sur l'aile gauche du PS mais bel et bien sur son aile démocrate. Il n'est pas possible de marier pro et antilibéraux dans une même union, il s'agit tout de même d'un fondement idéologique dont il est question !

Ce n'est pas parce que l'UMP
se prête à cet imbroglio qu'il faut en faire autant. Non à l'UMP de gauche ! Ne nous prêtons pas à un jeu que nous dénonçons !

Notez que je ne m'exprimais guère au regard d'élections régionales dont les enjeux sont nettement différents en ce qu'il est peut-être possible à mon sens d'établir un programme commun.

En revanche, à l'échelle nationale, la France a besoin d'une vision, d'un projet de société. J'ai tendance à penser que beaucoup rejoignent cette position dans la mesure où les partis de tous bords martèlent fréquemment ce message.

Ce n'est pas en faisant un gloubiboulga politique que l'on parviendra à relancer la France sur le long terme. Le projet démocrate est certainement le seul à réunir une majorité intelligible et cohérente et de répondre aux défis colossaux qui se posent à la France.
S'allier avec des démocrates d'autres partis, je suis le premier à le soutenir, mais vous me permettrez de penser que le PCF n'en fait pas partie, sauf revirement idéologique!
Telle était ma conclusion.

vendredi 14 août 2009

L'ouverture nuira-t-elle à Nicolas Sarkozy?

Comme le rappelle le Faucon, tel le parti communiste dans ses heures soviétiques, l'UMP dispose d'un Comité de Liaison* permettant le dialogue avec les proches formations politiques.

Seulement, déjà qu'il est difficile de classer la majorité sur l'échiquier classique idéologique - si ce n'est cette appétence pour la monarchie élective - identifier les partis aux idées approchantes tient de la gageure.

Tel un enzyme glouton, sont attirées dans son sillon, les pêcheurs de Nihous et les souverainistes de de Villiers.

Moi, je dis oui et mille fois oui !

Le débauchage façon Sarkozy commence à diviser au sein même de la majorité dont l'édifice ne tient que par l'omniprésence de son chef. Le moindre relâchement de l'hypergesticulant ne manquera pas de mettre en lumière les dissensions internes.

Seulement comment être présent sur tous les fronts?

D'aucun disent qu'une élection se remporte au centre...courtiser élus et électeurs de son aile droite risque d'en froisser plus d'un.
En tout état de cause, l'exercice va rapidement relever de l'équilibrisme.

Il est difficilement envisageable qu'un parti soit capable de fédérer en son sein des électeurs des europhiles convaincus au centre et des souverainistes assumés, des écologistes de tout poil et des défenseurs de la chasse, des tenants d'un libéralisme débridé et les amoureux de la monarchie, etc. Rassembler les élus peut encore se comprendre, l'appel de la gamelle a déjà démontré sa puissance...

Je vois trois bonnes nouvelles dans cette information:
Tout d'abord, plus un bloc se constitue, plus l'émergence d'une opposition ferme et construite devient impérieuse et tend à se constituer naturellement.

Ensuite, les expériences à l'étranger ont déjà démontré les limites d'une ultra-bipolarisation de la politique, surtout lorsque aucune idéologie claire ne sert de liant à ces unions. Aborber sans cohérence mène nécessairement à l'implosion. Un leadership fort ne suffit pas sur le long terme car il ne s'agit pas uniquement de maintenir son électorat traditionnel en disciplinant élus et personnel politique mais aussi de plaire à l'électorat flottant, celui situé idéologiquement sur les ailes.

Enfin, ceci démontre que l'union apparente n'est pas si tenace et que déjà, la colère gronde.
On ne peut à la fois faire un appel du pied manifeste à gauche et caresser sa droite dans le sens du poil sans provoquer des dissensions.

L'inconnue demeurant est: jusqu'à quand cela tiendra-t-il? Quelle offre politique opposer à la monarchisation élective?

Certains ne manqueront pas d'affirmer que le PS est l'alternative qui s'impose. Je leur répondrais comme mes amis blogueurs démocrates que si c'est pour remplacer l'UMP de droite, par un UMP de gauche, non merci.

*certainement pour s'assurer que nous prononcions correctement le "z" dans les chasseurs "z'à" l'UMP...)

jeudi 13 août 2009

Le non-cumul: oui! La parité: non !

Marc Vasseur dans son dernier billet formule des voeux pour accompagner la rénovation du Parti Socialiste.

Il souhaiterait que dans le cadre de la campagne pour les élections régionales, les listes établies par Solférino respectent deux principes: la parité et le non-cumul des mandats.

En ce qui concerne le non-cumul, j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon souhait de voir cesser cette pratique qui confine au népotisme, allant jusqu'à réunir aux seins d'une même caste, les pouvoirs législatifs et exécutifs.

En revanche, et je sens que je vais en faire hurler certaines, je n'approuve pas la règle de la parité.

En effet, je m'interroge sur les raisons pour lesquelles la parité politique est brandie telle un parangon de vertu alors qu'il ne s'agit au final que d'une forme de discrimination positive.

Nul n'ignore qu'une telle règle conduit nécessairement à surreprésenter une catégorie de la population - les femmes politiques - par rapport à une autre - les hommes politiques.

J'entends les arguments des défenseurs de la parité: les femmes composent théoriquement et naturellement 50% de la population.

Nonobstant, la représentativité doit s'établir en fonction du personnel politique et non de la population.

Ouvrir la brèche de la parité, c'est accepter de "communautariser" les listes électorales.

Je ne dis pas que je ne changerai pas de position un jour. Peut-être s'agit-il de la seule méthode permettant une évolution du système.

Pour autant, je pense sincèrement que les mentalités françaises ont évolué et que le problème se situe ailleurs.

Or, si les femmes sont sous-représentées par le personnel politique, ce n'est pas tant le fait d'une population aux mentalités arriérées mais il s'agit tout simplement d'une conséquence du duo UMPS qui a monopolisé l'expression populaire et dont l'organisation "baronnique" a largement contribué à interdire le renouvellement du personnel, femmes y compris.

Commençons par renouveler l'offre politique, cassons cette caste politique, interdisons le cumul des mandats, les femmes trouveront naturellement leur place dans la représentation locale et nationale.

Dès lors, je ne crois pas souhaitable que l'on forçât cette forme de discrimination positive qui ne correspond pas au modèle républicain auquel je crois et qui tendra irrémédiablement à élire un personnel en fonction de son sexe, plutôt qu'à la mesure de son engagement et de ses compétences.

La TV Samsung maudite

C'est qu'elle voulait être vendue à prix modique, la bougre !

Si les 3 Suisses ont bien failli honorer une transaction à -90%, Best Buy, l'équivalent de Boulanger ou de Planète Saturn outre-atlantique pourrait bien devoir se délester de ces fameux écrans plats à 9.99$. Certains blogueurs américains se sont même amusés à en commander une dizaine (il faut dire qu'à ce prix...).

Vous ne rêvez pas, il s'agit bel et bien du même écran et d'une faute de frappe.

Bon, n'essayez pas de vous rendre sur le site, l'offre est bien évidemment retirée...et la plupart des Etats américains offrent une protection similaire à la France en droit de la consommation. L'erreur typographique invalide la vente en faveur du professionnel.

mercredi 12 août 2009

Après le burkini, le string islamique?

Ce sont les Burkinabès qui vont enrager à force d'être associés malgré eux aux déclinaisons vestimentaires islamistes (surtout pour un pays majoritairement animiste).

Après la burqa, le burkini et ensuite ? La burkinaison de plongée (quoiqu'on ne saurait que difficilement cacher un peu plus de corps humain) ? Les burqunettes de plongées (associées avec un voile étanche, cela va sans dire) ? Masque et tuburqa?

Vu sur le Post.fr, ce billet qui relate la mésaventure de cette Française refoulée à l'entrée d'une piscine puisque cette dernière ne voulait pas se conformer au règlement intérieur qui prescrit l'utilisation unique d'une tenue de bain particulière pour des raisons d'hygiène.

Voyez-vous, c'est pour cette raison précise que j'évite soigneusement ces endroits...être affublé d'un tissu minimaliste moulant mes parties intimes, très peu pour moi. La propreté de l'eau n'aura donc pas à subir mes vilains germes soigneusement reclus dans les parties où l'on ne les attend pas. Mais je ne vais pas non plus en faire tout un foin pour

C'est ce qui me met mal à l'aise finalement avec ces faits divers.
On est plus dans le domaine de la revendication et de la reconnaissance que dans un véritable problème d'intégration.

Le seul véritable progrès serait pour moi d'accepter le bermuda de bain...bon allez, histoire de le rendre "islam-compliant" ou "muslim-friendly" (oui ça fait chic les expressions anglophones), on n'a qu'à le baptiser le burquimuda de bain !

J'en connais que ça devrait faire réagir. :D
 
blog d'expatrié