La Perfide Albion, ce pays où les ultra-libéraux se pavanent dans l'argent obtenu sur le dos des honnêtes travailleurs, où l'on paye beaucoup moins d'impôts qu'en France, où c'est le "chacun pour soi". Oui, ce même pays est en train de devancer la France en matière de réglementation...
Je vous ai traduit l'article du Guardian:
Plus sérieusement, j'avoue être atterré de lire que Goldman Sachs et JP Morgan annoncent à nouveau des bénéfices records pendant que des milliers d'entreprises sont en train de licencier, souffrant du manque de trésorerie que ces mêmes banques ne peuvent plus leur consentir.
On ne peut certes que se réjouir de la probable santé retrouvée du système bancaire, préalable à une reprise économique, mais j'ai comme l'impression que la morale n'est pas sauve dans cette histoire...
Je ne sais pas ce qu'en pense mon copain blogueur expatrié Vonric, mais je sais que ça pourrait en faire réagir plus d'un...
Je vous ai traduit l'article du Guardian:
Des centaines d’ambitieux de La City pourraient être forcés de révéler leur salaire et leurs bonus selon les plans dévoilés par l’agence de conseil sous tutelle gouvernementale.Faut-il encore d'autres preuves démontrant que l'on peut être libéral et ne pas être un ayatollah du marché débridé? A quand en France?
Quelques uns des salariés les mieux payés au sein des établissements bancaires, pour le moment à l’abri d’une telle intrusion, pourraient être exposés à la lumière afin que les actionnaires puissent juger s’ils sont trop payés ou si leur bonus encouragent des comportements à risque, selon le rapport.
L’examen réalisé par Sir David Walker met en avant que les politiques salariales de La City offraient des boni à court-termes sur des affaires qui créaient des risques sur le long-terme pour les banques.
Walker dit qu’il voulait que les règles s’appliquent à toutes les banques opérant à LA City, notamment les banques américaines les plus importantes.
Le rapport sera transmis au Ministre des Finances, Alistair Darling à un moment où de nombreuses banques ont commencé à mettre de côté des boni massifs pour leur personnel. Goldman Sachs a déjà publié des profits records pour la première moitié de l’année. JP Morgan, l’autre célèbre banque américaine à avoir largement échappé au pire de la crise financière, devrait publier elle-aussi des bénéfices records aujourd’hui.
Walker a dit que les noms des membres du personnel d’un grade inférieur aux administrateurs et qui gagnent des sommes importantes seront tenus secrets, mais le Comité de Rémunération aurait le pouvoir d’outrepasser le Conseil d’Administration s’il pense que les niveaux de salaire ou les politiques de primes favorisent des comportements à risque.
Il ajoute que le rôle des Directeurs non dirigeants pourrait être renforcé afin de combler les défaillances des banques qui ont eu lieu avant la crise financière. Un Comité des Risques au niveau du Conseil d’Administration aurait un droit de regard sur les politiques de la banque et évaluerait si celles-ci sont susceptibles d’ébranler sa force ou provoquer une deuxième crise.
Les actionnaires mécontents des actions entreprises par le Comité de Rémunération pourraient demander à se présenter pour une réélection.
Walker a ajouté : « Ces suggestions sont destinées à améliorer le professionnalisme et la diligence des administrateurs des banques, en augmentant l’importance des contraintes pesant sur le Conseil d’Administration. Si cela doit avoir pour conséquence de réduire la collégialité au sein des Conseils d’Administration par rapport au passé, ce serait un prix modique à payer pour une meilleure gouvernance. »
Plus sérieusement, j'avoue être atterré de lire que Goldman Sachs et JP Morgan annoncent à nouveau des bénéfices records pendant que des milliers d'entreprises sont en train de licencier, souffrant du manque de trésorerie que ces mêmes banques ne peuvent plus leur consentir.
On ne peut certes que se réjouir de la probable santé retrouvée du système bancaire, préalable à une reprise économique, mais j'ai comme l'impression que la morale n'est pas sauve dans cette histoire...
Je ne sais pas ce qu'en pense mon copain blogueur expatrié Vonric, mais je sais que ça pourrait en faire réagir plus d'un...
Je n'ai jamais été contre la réglementation quand cela évitait à des fous de faire des conneries...
RépondreSupprimerBon billet en tous cas, interressant.
Bonne journée
Merci le Faucon.
RépondreSupprimerEffectivement, le libéralisme s'accomode parfaitement de la réglementation dès lors que celle-ci est nécessaire au maintien d'un équilibre sain.
Le Faucon a tout à fait raison : billet très intéressant.
RépondreSupprimerD'ailleurs ce n'est pas étonnant que les britanniques maîtrisent la matière mieux que les autres.
Adam Smith était écossais. Bentham et Ricardo londoniens. Jevons de Liverpool.
Tu me diras, Walras, un monument en matière économique, était français. Cependant, recalé deux fois à Polytechnique, c'est en Suisse qu'il sera écouté et mis en condition de travailler.
Nous restons toujours les enfants de notre passé.
Merci Claudio,
RépondreSupprimerIl est vrai que la France est un source d'économistes plutôt tarie depuis Jean-Baptiste Say.
La transparence, dans tous les domaines, est une des garanties de la liberté. C'est une exigence de la culture (et de la presse) anglo-saxonne. C'est loin d'être le cas en France, et c'est là une des fragilités de ses organisations économiques et politiques, mais aussi syndicales, sociales et même culturelles.
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