LeMonde.fr raconte les déclarations de Cheb Mami lors de son procès pour "violences aggravées" sur son ancienne maîtresse. Un passage a particulièrement retenu mon attention, tant il illustre la mauvaise foi outrancière du personnage.
Durant l'audience, M. Mami avait avoué en pleurs sa "faute grave", sans cesser de se présenter comme un homme "piégé par tout le monde". Par Camille d'abord, (...) piégé enfin par "[sa] culture et [sa] religion", qui ne souffre pas les enfants illégitimes. "C'était la honte pour moi", a déclaré Cheb Mami, père d'une fille de 11 ans issue d'un premier mariage et d'un garçon de bientôt un an depuis son remariage, en septembre 2006, avec une Algérienne alors âgée de 19 ans.
Tout l'art de la contradiction chez ces prétendues victimes de la pression religieuse et sociale: on fait son supermarché des principes, on hiérarchise entre ceux qui sont inviolables (enfant adultérin) et ceux qui ne le sont pas (fidélité dans le mariage, protection de la vie). Allez m'expliquer comment on peut avancer tel argument lorsqu'étrangement cette même pression n'a semble-t-il exercé aucune influence sur les choix du "prince du raï" de pratiquer l'adultère, forcer l'avortement ou encore de violenter sa femme pour ce faire.
Décidément, entre Khaled et Cheb Mami, les quelques chanteurs de raï populaires au-delà de la communauté maghrébine en France donnent une bien piètre image de leur art...le pire étant quelques esprits faibles auront vite amalgamé ces exemples à une illustration de ce qu'est l'islam.
Il ne s'agit en fait que d'une énième manifestation d'un mécanisme de déresponsabilisation en défaveur en général de la religion ou de normes sociales. La règle n'est en fait pas en cause, pas plus que sa légitimité. C'est l'autorisation que se donne l'individu de transgresser certaines règles. En général, cette autorisation est liée à l'absence de conséquences préjudiciables à l'auteur de la transgression. Ainsi en va-t-il des violences conjugales, du feu que l'on grille, de la vitesse que l'on dépasse, du billet que l'on ramasse dans la rue, etc.
Seulement le jour où la possibilité d'une sanction se présente, la religion, la norme sociale ou autre forme de pression se représentera pour justifier son acte. Mécanisme de déresponsabilisation.
Que n'ai-je entendu ou vu de personnes ostracisées d'une famille parce qu'elles avaient violé le principe de l'indissolubilité du mariage alors que la plupart taisait coupablement que l'homme battait sa femme. Pourquoi ? Parce que l'un se voit, l'autre pas. Parce que l'un risque d'entraîner des conséquences préjudiciables à la famille lorsque l'autre non.
La religion n'a rien à voir là-dedans. Pis encore. Elle n'en a jamais été plus éloignée.
Il ne s'agit en fait que d'une énième manifestation d'un mécanisme de déresponsabilisation en défaveur en général de la religion ou de normes sociales. La règle n'est en fait pas en cause, pas plus que sa légitimité. C'est l'autorisation que se donne l'individu de transgresser certaines règles. En général, cette autorisation est liée à l'absence de conséquences préjudiciables à l'auteur de la transgression. Ainsi en va-t-il des violences conjugales, du feu que l'on grille, de la vitesse que l'on dépasse, du billet que l'on ramasse dans la rue, etc.
Seulement le jour où la possibilité d'une sanction se présente, la religion, la norme sociale ou autre forme de pression se représentera pour justifier son acte. Mécanisme de déresponsabilisation.
Que n'ai-je entendu ou vu de personnes ostracisées d'une famille parce qu'elles avaient violé le principe de l'indissolubilité du mariage alors que la plupart taisait coupablement que l'homme battait sa femme. Pourquoi ? Parce que l'un se voit, l'autre pas. Parce que l'un risque d'entraîner des conséquences préjudiciables à la famille lorsque l'autre non.
La religion n'a rien à voir là-dedans. Pis encore. Elle n'en a jamais été plus éloignée.
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