mardi 23 décembre 2008

Bonnes fêtes de fin d'année

Amis lecteurs de plus en plus nombreux:

Je profite de cette période propice aux voeux de toutes sortes pour vous faire part des miens.

Auxs croyants, n'oubliez pas de remerciez Dieu pour la chance que nous avons d'être nés du bon côté du monde, de pouvoir manger à notre faim, de ne pouvoir être inquiété pour nos idées, de jouir de choses si anodines à nos yeux et pourtant qui tiennent lieu de privilèges ailleurs.

Aux non-croyants, savouez donc cette chance que vous mettrez sur le compte du hasard, sachez surmonter vos colères, vos inquiétudes, vos ressentiments pour partager avec ouverture ces moments avec ceux que vous chérissez.

Je ne ferai pas de billets (pour le moment) sur l'interrogation que suscite et le sens à donner à une fête religieuse célébrée par tous dans une société occidentale qui sait étrangement oublier le caractère fortement chrétien d'un événement lorsque l'intérêt commercial est en jeu. On a les idoles qu'on mérite après tout.

A tous, je vous souhaite de ne pas être dépassé par l'aspect commercial et matérialiste de ces fêtes de fin d'année et de pouvoir, sincèrement et profondément, jouir et apprécier les choses simples et essentielles que sont l'humanité, la famille, les amis, un bon repas, des rires, un regard affectueux, l'amour...

Je vois déjà ceux qui reprocheraient à ces voeux d'être dignes d'un discours de Miss Monde.
J'aimerais les inviter à réfléchir sur le fait que la prétendue candeur de tels concepts n'a d'égal que le cynisme de notre société.

Joyeux Noël à tous !

mercredi 17 décembre 2008

Orange et l'iPhone, une histoire qui se finit?

Le Conseil de la Concurrence saisi par Bouygues Telecom a rendu une décision sur le fond ce 17 décembre 2008 mettant fin au monopole d'Orange sur l'iPhone d'Apple.
Ces décision est prise à titre conservatoire, ce qui signifie d'exécution immédiate en attendant la décision sur le fond.

Applaudissons une décision conforme au droit communautaire et national de la concurrence venant sanctionner une entente manifestement illicite (car ayant pour conséquence de nuire aux distributeurs les plus "fragiles") et une pratique inacceptable de vente liée.

L'intégralité de la décision est disponible ici.

A quand le problème soulevé en Angleterre quant à l'exclusivité d'O2 sur l'iPhone devant la Competition Commission? Etrange qu'elle n'ait pas encore été saisie de l'affaire...

lundi 15 décembre 2008

Bayrou sur "A vous de juger"

Jeudi soir sur France2, François Bayrou était l'invité de l'émission A Vous De Juger.
Remercions au passage FranceTélévisions de permettre aux expatriés comme moi de pouvoir regarder l'émission sur son site Internet en direct comme en différé.

Premier enseignement: le Parti Socialiste commence à raisonner à l'unisson. S'ils sont toujours peu prolixes quand vient le moment d'aborder le débat d'idées, il n'en reste pas moins que la ritournelle à l'endroit du leader du Modem est désormais connu: d'Elisabeth Guigou à Bertrand Delanöe, le message est clair : faire croire à l'opportunisme. "Bayrou ne pense qu'à 2012", "on ne comprend pas bien ses idées".

Deuxième enseignement: Jean-François Copé a tenté tant bien que mal de justifier la politique du gouvernement par un argumentaire ad hominem. Sur le sujet essentiel de l'indépendance des médias et plus particulièrement de l'audiovisuel public, celui-ci a finement évacué le boulet en tentant de ridiculer un François Bayrou, "homme de droite que l'on ne comprend pas".

La question restera en suspens : "pourquoi accepter que le pouvoir politique ait un droit de regard sur la présidence de France Télévisions et sur son financement?"
Nous ne sommes certes plus du temps de l'ORTF, mais cela ne justifie pas pour autant que l'on admette cette mainmise vicieuse de l'un sur l'autre.
Le chef du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée Nationale a cru bon caricaturer les enjeux en se moquant de son opposant du soir : Nicolas Sarkozy n'est pas derrière l'oreillette d'Arlette Chabot.
Allons, nous savons tous qu'à partir du moment où l'Elysée aura un droit de nomination et d'intervention en matière financière, l'indépendance de la ligne éditoriale du service public télévisé en sera toute relative.

A posteriori, j'avoue ma légère déception: le message porté par les Démocrates n'a pas été asséné avec force à mon sens. J'ai eu le désagréable arrière-goût que les contradicteurs du soir avaient peut-être réussi leur travail de sape:
N'être ni de droite, ni de gauche, ne signifie nullement être opportuniste ou ne pas avoir d'idées. Être démocrate a aujourd'hui un sens. La synthèse entre la droite libérale et la socio-démocratie est largement possible mais barrée par un bipartisme que nos monolithes politiques tentent de maintenir.

Ce que l'on devrait rappeler avec force, c'est qu'on a bien plus de mal à déterminer où se situe le socialisme français entre son penchant naturel vers l'aile gauche communiste et son attrait vers la social-démocratie.
De même pour l'UMP dont on dit qu'elle aurait décomplexé la droite française mais dont on n'arrive pas à identifier s'il s'agit de conservateurs, de libéraux, de nationalistes, de gaullistes ou même de socialistes tant les mesures du gouvernement tantôt infirment tantôt confirment chacun de ces traits.

Quel lieutenant serait capable de suppléer François Bayrou par ses talents d'orateur et de débatteur politique?

Je m'interroge mais reste optimiste lorsque je sais qu'une grande majorité de militants ne demande qu'à s'exprimer. Le talent parmi eux ne manque pas.

jeudi 11 décembre 2008

Quel heureux hasard !

Hier soir, j'étais au pub avec bon nombre de mes collègues dont un supporter inconditionnel d'Arsenal...

Je ne vous dis pas à quel point ça fait plaisir de pouvoir chambrer (amicalement) l'adversaire du moment (surtout lorsqu'il est anglois!) et assister à la victoire de son équipe favorite !

En tous cas, le fair-play anglais est décidément très appréciable.

Bravo Porto ! (J'avais pronostiqué un 3 à 1 en faveur de Porto, je n'en étais pas si loin il faut croire...)

Leçon n°1: L'anglais est souvent un boit-sans-soif
Leçon n°2: Il est parfois bon de ne pas trop s'intégrer au pays d'accueil...j'ai la tête dans un sac.

lundi 8 décembre 2008

Marini, le capitalisme et l'Etat interventionniste

Pour le député Marini, l'Etat doit venir à la rescousse des boursicoteurs de tout poil en leur permettant de déduire de leur impôt les pertes liées à la crise financière actuelle.

Doit-on rappeler à notre représentant national qu'il s'agit là d'une entorse profonde au fondement du capitalisme ?

Le Larousse, Edition 2000:
On considère néanmoins qu'en régime capitaliste, le mobile principal de l'activité économique est la recherche du profit qui trouve sa contrepartie dans le risque.
Je dénonçais déjà ce dévoiement de notre système économique.

Si les spéculateurs sont protégés du risque encouru au jeu de la bourse, que vient donc rémunérer le profit obtenu par la spéculation?
Comment accepter ce qui résonne comme du népotisme et qui aux yeux des simples salariés confirme les relents de fracture sociale, fracture financière entre la France d'en haut et la France d'en bas.
Est-il sain d'exciter autant la méfiance naturelle française à l'égard du pouvoir?

Le gouvernement actuel, tout comme ceux qui l'ont précédé n'ont que trop longtemps laissé un goût amer de fonctionnement en vase clos, de copinage et compagnie, d'irresponsabilité à l'égard du peuple qu'il représente.

Avant de réfléchir à combler les failles du système qui nous ont menés à la crise actuelle, pour que l'on puisse accepter de secourir les porteurs de titre, peut-être faudrait-il adopter les mesures qui viennent à corriger les causes de ces défaillances?

Enfin, à moins que l'on ait envie que ce soit encore la classe moyenne qui finance les dérives du système.

J'en profite pour reprendre ce chiffre éloquent vu à l'exposition "La Terre Vue Du Ciel" de Yann Arthus-Bertrand, qui passait par Oxford ce week-end.
4% de la fortune des 250 familles les plus riches permettraient de couvrir l’ensemble des besoins et des services de base de toute la population planétaire.
Les spéculateurs ne sont pas tous riches mais aucune urgence n'est avancée ni même démontrée justifiant que l'on donne priorité à cela.

M.Marini, je ne suis pas d'accord avec vous.

Heureusement, d'autres ne sont pas nécessairement d'accord non plus.

mardi 2 décembre 2008

La Sarkobama Team...

Le site Communication-Politique.info se fait le relais du buzz organisé autour du blog de la "Sarkobama Team":
Ceux qui se présentent comme "la Sarkobama Team" viennent de mettre en ligne un blog [http://sarkobama.blogspot.com/]. Dans un premier post les auteurs de la campagne d'affichage se déclare "supris du buzz créé malgré eux " (mon oeil ?) et précise l'objet de leur démarche : "Le but initial de nos affichages était de montrer aux parisiens les similitudes frappantes quil existe entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy".
D'emblée, on pourra arguer que Barack Obama est apparemment devenu une icône marketing avant l'heure, ce qui risque de faire des déçus lorsqu'il prendra les renes du pouvoir en mains.

Ce qui m'amuse non sans une pointe d'agacement, c'est cette attitude grossière, symbole d'une appétance pour l'image plus que pour l'idéologie, faisant d'un événement quel qu'il fût, un motif bon pour se vendre. Se vendre conformément à ses idées, c'est bien. Vendre ses idées, c'est moins bien.

Le blog a donc pour objet premier de pointer les "similitudes frappantes" qui existe entre les deux personnages que sont le futur président américain et notre actuel président de la République.
Je vous avoue que je m'étonnais singulièrement que l'on puisse rapprocher ces deux-là dans la mesure où si j'y vois quelque élément de ressemblance, je vois en revanche une grande liste de dissemblances.

Je n'ose croire que l'on cherche à les comparer que sur un seul terrain donc analysons l'ensemble.
Bon, l'un est grand et métis, l'autre ne brille pas par sa taille, ni par la singularité de sa couleur de peau. (On n'avait dit pas le physique Nemo! Aïe !).

Evacuons ces bassesses auxquelles je n'ai pu resistées par amour de l'humour facile.

On peut d'ores et déjà tous s'accorder sur le fait que l'élection de Barack Obama doit beaucoup à la volonté américaine (qui s'est fait l'écho d'un consensus international) de couper définitivement les liens avec 8 ans d'une administration qualifiée de Bushiste pour la pérennité au grand damne de Bush Senior.
Le Bushisme a consisté en 8 années de galvanisation des peurs de l'étranger, du terroriste, de glorification de la guerre, d'unilatéralisme et de népotisme. 8 années durant lesquelles les libertés fondamentales américaines ont été réduites (ex: Patriot Act), où les droits de la défense ont été considérablement amoindris, où les procédures les plus illégales les unes que les autres ont été acceptées sur l'autel de la peur (ex: Guantanamo, Abu Grahib,...)

J'ai du mal à voir les différences avec Nicolas Sarkozy, largement élu sur le thème de la répression, leitmotiv qui trouve aujourd'hui encore écho dans les actions du gouvernement.
Instauration des peines planchers, renforcement des directives à l'égard du Ministère Public, augmentation des incarcérations et détentions (la récente affaire de Filippis démontre un peu plus les dérives ultrarépressives du gouvernement actuel).

Lorsque Nicolas Sarkozy parle de gouvernement d'ouverture, faute de concertation, il s'agira en fait de débauche pour mieux abattre ses ennemis, la pluralité et le choix politique ne faisant pas partie des convictions de celui-ci qui n'est donc pas mauvais non plus en matière d'unilatéralsime.

Quant au népotisme, la connivence entre les grands patrons et le Président de la République permet de remplir largement la condition. (Grands patrons de presse, amis de Nicolas Sarkozy, ou même grands industriels tels que Bouygues). Si ces amitiés n'avaient pas d'effet sur les décisions prises par le gouvernement, il serait inutile de crier haro.
Mais pour le moment, les réformes visant à éviter ces situations de conflits d'intérêts en interdisant aux fournisseurs de l'Etat d'investir dans les médias sont clairement rejetées par Nicolas Sarkozy. Lorsqu'une quatrième licence d'opérateur mobile est à l'ordre du jour et qu'une société comme Iliad (propriétaire de Free) rassemble les critères principaux pour y postuler, le gouvernement finit par se rétracter et favoriser le jeu de l'oligopole actuel comptant SFR, détenu par Bouygues.
Enfin, nous n'allons pas rappeler les innombrables attaques du gouvernement à l'égard de la Justice, au mépris du rôle constitutionnel du Chef de l'Etat, garant de son indépendance.

Plus de sécuritarisme, plus de répression, moins de libertés publiques, plus de copinages, moins de démocratie...
Non, franchement, comparer Nicolas Sarkozy, héritier illustre du Bushisme à la française, à Barack Obama, symbole d'un espoir d'un retour vers plus de justice sociale, plus de respect de la démocratie et des libertés publiques, comment ne pas créer le buzz?
Et puis comparer un homme du centre avec un homme de droite "décomplexée", quelle escroquerie !

Mise à jour du 3/12 : Greenpeace à l'origine des affiches "Yes, we can" de Sarkozy

lundi 1 décembre 2008

Des billets (des vrais) très bientôt !

Cher lectorat internaute,

Je vous prie de bien vouloir excuser cette absence de vrais billets qui n'est due qu'à rien d'autre qu'à ma modeste condition humaine qui ne sait pas encore lutter contre les maladies saisonnières comme il se doit !

Du sérieux, de l'humeur, du commentaire, pour très bientôt...c'est promis !

;-)
 
blog d'expatrié