Petite discussion apparemment anodine sur Facebook initiée par le statut d'un de mes contacts démocrates.
Vincent Peillon, député européen socialiste, préconise:
Vincent Peillon, député européen socialiste, préconise:
Une orientation politique moderne, une stratégie d'alliances qui réunirait les progressistes en parlant aux Verts, aux radicaux, aux communistes, mais aussi aux démocrates, au MoDem, à tous ceux qui pensent qu'il faut battre la droite française. Il y a enfin la question des primaires, très importante: elles permettent de dépasser les ambitions individuelles.
Dès lors, la question qui en découle est la suivante:
Une alliance qui s'étendrait du Parti Communiste jusqu'au Mouvement Démocrate serait-elle souhaitable?
Outre l'antisarkosisme qui, il est vrai, pourrait bien justifier une telle union apparemment contre-nature, voici ce que j'ai rétorqué:
Ce n'est pas parce que l'UMP se prête à cet imbroglio qu'il faut en faire autant. Non à l'UMP de gauche ! Ne nous prêtons pas à un jeu que nous dénonçons !
Notez que je ne m'exprimais guère au regard d'élections régionales dont les enjeux sont nettement différents en ce qu'il est peut-être possible à mon sens d'établir un programme commun.
En revanche, à l'échelle nationale, la France a besoin d'une vision, d'un projet de société. J'ai tendance à penser que beaucoup rejoignent cette position dans la mesure où les partis de tous bords martèlent fréquemment ce message.
Ce n'est pas en faisant un gloubiboulga politique que l'on parviendra à relancer la France sur le long terme. Le projet démocrate est certainement le seul à réunir une majorité intelligible et cohérente et de répondre aux défis colossaux qui se posent à la France.
Une alliance qui s'étendrait du Parti Communiste jusqu'au Mouvement Démocrate serait-elle souhaitable?
Outre l'antisarkosisme qui, il est vrai, pourrait bien justifier une telle union apparemment contre-nature, voici ce que j'ai rétorqué:
Quoi? Le MoDem s'allier avec des antilibéraux?D'autres sympathisants sont intervenu répondant ce qui suit:
Rejettent-ils ou non le libéralisme et le capitalisme, fût-ce modéré? Là est toute la question.
Nous n'allons tout de même pas reproduire les erreurs qui sont en train de se passer au sein même du PS avec ce schisme entre socio-démocrates et gauche réellement socialiste !
Ce que propose Peillon n'est ni plus ni moins qu'une sorte de programme commun dont on voudrait inclure le MoDem. Nous n'avons pas vocation à nous allier avec le PC et dans le PS bon nombre de personnes ne nous sont pas favorables. Non je pense toujours que le MoDem a lui vocation a être rassembleur à gauche et à droite, il est européen et économiquement plus ouvert que le PC et certains PS. Non l'union doit passer par les démocrates.
---
Pour des parties prônant des convictions fortes, je remarque qu'ils sont tous prêt à beaucoup de concessions par peur de se prendre une raclée et de plus pouvoir avoir le pouvoir qu'ils aiment tant.C'est le fond de ma pensée. L'union ne doit pas se faire sur l'aile gauche du PS mais bel et bien sur son aile démocrate. Il n'est pas possible de marier pro et antilibéraux dans une même union, il s'agit tout de même d'un fondement idéologique dont il est question !
Ce n'est pas parce que l'UMP se prête à cet imbroglio qu'il faut en faire autant. Non à l'UMP de gauche ! Ne nous prêtons pas à un jeu que nous dénonçons !
Notez que je ne m'exprimais guère au regard d'élections régionales dont les enjeux sont nettement différents en ce qu'il est peut-être possible à mon sens d'établir un programme commun.
En revanche, à l'échelle nationale, la France a besoin d'une vision, d'un projet de société. J'ai tendance à penser que beaucoup rejoignent cette position dans la mesure où les partis de tous bords martèlent fréquemment ce message.
Ce n'est pas en faisant un gloubiboulga politique que l'on parviendra à relancer la France sur le long terme. Le projet démocrate est certainement le seul à réunir une majorité intelligible et cohérente et de répondre aux défis colossaux qui se posent à la France.
S'allier avec des démocrates d'autres partis, je suis le premier à le soutenir, mais vous me permettrez de penser que le PCF n'en fait pas partie, sauf revirement idéologique!Telle était ma conclusion.
Excellent sujet ! Je vais essayer de reprendre demain, mais je dois avouer que depuis une semaine, je ne suis plus moi même !
RépondreSupprimerMême au niveau régional, il ne faut pas d'alliance avec le PS, le PS ou l'UMP, nous n'avons rien a voir avec eux et a quoi chercher a montrer nos différences aux gens si c'est pour leurs manger dans la main et se faire la bise ? Certes via l'indépendance la route sera plus dure mais nous y gagnerons à long terme
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerJe guette ton billet qui fera sûrement réagir.
Anonyme,
Pas d'alliance avec les institutions? Je ne suis pas pour un rejet total à partir du moment où les partis en question éclaircissent leur positionnement idéologique.
Trop tard !
RépondreSupprimerPour les régionales, le plus probable est un score MoDem entre 5 et 10 %, le scénario catastrophe étant au-dessous.
RépondreSupprimerCe sont les têtes de listes qui devraient décider de leur alliance (quid de la consigne nationale ?), et, pour certaines, la tentation sera grande de rejoindre l'UMP.
En fait, avant les présidentielles, je pense que le PS devrait se scinder : la partie "gauche" tendance Aubry court après Mélenchon,(+PC et NPA) qui ne veulent pas du PS en entier.
Tandis que la partie "démocrate" du PS devrait vouloir se rapprocher de nous.
J'en veux pour preuve les récentes élections municipales d'Aix, où le candidat ump invalidé se trouvait au 2e tour avec en face une coalition PS-MoDem-Verts.
C'est le fameux week-end ou Aubry s'est fendue de sa lettre assassine à Valls et que, le matin même du scrutin, l'impayable philosophe
BHL a déclaré que le PS était mort...
Résultat : élections d'Aix remportées par l'UMP. Eh oui, l'intérêt d'Aubry était de démontrer qu'une alliance avec le MoDem ne pouvait pas fonctionner électoralement, elle a donc bien veillé à ce que cela se passe ainsi.
Le PS est déchiré entre ses trop nombreux prétendants au pouvoir, et entre son aile gauche et son aile démocrate.
Son intérêt est donc qu'il tranche au plus vite. Le nôtre aussi, car notre parti risque de dépérir. Ce qui ferait que nous n'aurions pas à nous allier avec tout le PS, mais uniquement avec sa tendance proche de nous (et pas le PC, bien sûr). Ceci en travaillant sur des thèmes communs, tout en conservant notre indépendance (pas de fusion).
Mais, plus que cela, c'est l'intérêt des Français : enfin, face au rouleau compresseur de l'UMP(droite, capitalisme), une gauche renouvelée (socialisme), il y aurait réellement une 3e voix, celle de l'humanisme (nous serions alors assez forts pour compter dans le paysage politique).
Mon avis est donc qu'il faut des alliances, mais pas n'importe lesquelles, ni n'importe comment.
Amitiés démocrates.
Luciolebrune,
RépondreSupprimerComme je le dis et le répète, des alliances il en faut. Le principe même du Mouvement Démocrate est de réunir tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs humanistes républicaines et démocrates. Je suis moi-même intimement convaincu que les socio-démocrates du PS (Valls, Strauss-Kahn mais aussi autrefois Moscovici) a vertu à s'allier avec nous tout comme les pseudo-centristes de la majorité ainsi que les modérés de l'UMP qui n'en peuvent plus du sarkosisme.
Ah oui, la vieille tentation ni gauche ni droite...
RépondreSupprimerRegardez un peu ce qui se passe en Italie... avec le parti démocrate... Joli spectacle en effet...
Avant parler d'alliances, parlez plutôt pouvoir d'achat, écologie, retraites, sécu, libre-échange... au lieu d'imaginer un mécano électoraliste...
C'est vrai que le libéralisme économique, c'est un vrai succès... la mondialisation heureuse, le bonheur des délocalisations et du chômage, le pétrole Birman, la régression sociale, le travail le dimanche généralisé, des pays de l'UE qui interdisent divorce et IVG... Sans parlr du Krach qui vient de passer et de l'autre, plus terrible, qui risque de se produire...
Des pas perdus,
RépondreSupprimerExactement, c'est justement ce pourquoi cette histoire d'alliance m'incommode !
Il faut d'abord éclaircir les idéologies !
Les démocrates ne peuvent s'allier qu'avec ceux dont les idées sont compatibles.
Or, soyons clairs, ce n'est simplement pas possible avec une frange du PS et avec tout ce qui se situe à sa gauche !
En outre, cessons de diaboliser le "libéralisme" économique à qui on fait dire tout et n'importe quoi.
Il y a des couleurs et des tendances dans le libéralisme extrêmement divergentes.
Keynes, économiste qui aura marqué l'histoire moderne s'affirmait comme un fervent libéral !
Libéralisme ne veut pas dire nécessairement dérégulation exacerbée !
Les alliances contre nature de lump font réagir
RépondreSupprimerJusqu'où cela peut il aller ?
Disp,
RépondreSupprimerLà est la question...
Peillon, le ravi de la crêche, serait-il en position d'indiquer une direction politique crédible ? A vous écouter on y croirait presque. mais moi, je ris. Jaune.
RépondreSupprimergauchedecombat,
RépondreSupprimerNous sommes donc bien d'accord. Sauf union politique opportuniste visant à renverser le sarkosisme, un mariage si hétéroclite entre la gauche - la vraie comme vous la décrivez - et les centristes n'est pas viable.