mercredi 26 août 2009

Les Français et les langues étrangères...

Sweet Lord ! LeMonde.fr semble découvrir la réticence collective des Français à apprendre l'anglais.

Il faut dire que l'anglais n'est que l'iceberg qui cache la forêt, car il s'agit bien de l'ensemble des langues étrangères à l'égard desquelles Pierre, Paul et Jacques semblent réfractaires, contribuant à faire de nos chers compatriotes de bien piètres touristes.

Des pistes soulevées par l'article, celle qui me semble la plus juste est l'apprentissage et les errements de l'Education Nationale.

Je suis moi-même un produit de l'Ecole Française et j'ai testé pour vous, les cours d'anglais et d'espagnol. Je ne vous cache pas qu'aujourd'hui si je suis effectivement polyglotte, je n'en remercie ni le collège, ni le lycée pour autant.

Je me rappelle les nombreuses moqueries (dont j'ai été fort heureusement épargné) en cours d'anglais dès qu'un élève tentait de s'exprimer dans la langue de Shakespeare. Il y a certainement en amont un problème culturel et éducatif de la part de parents qui reproduisent un schéma séculaire de honte teintée de gêne, mais je ne pense pas que les élèves à l'étranger soient réellement différents à cet égard.

En revanche, arrêtons-nous un instant sur les méthodes d'apprentissage des langues qui ont de toute évidence oublié que la première caractéristique d'une langue vivante est qu'elle se parle !

De la 6e à la Terminale, les cours se résument bien souvent à lecture, écriture, apprentissage des verbes irréguliers. Lorsqu'il s'agit de travailler l'écoute, c'est une cassette audio sur un magnétophone inaudible au-delà du deuxième rang. Rien, le vide absolue quant il s'agit de créer une discussion sur un sujet de société, quel qu'il soit, en petits groupes ou avec l'ensemble de la classe. C'est pourtant le meilleur gage de progrès !

Pour reprendre mon exemple, bien que je sois lusodescendant, la langue de Cervantes m'était quelque peu étrangère. Je ne décollais par ailleurs jamais d'un moyenne de 12, note que j'ai obtenue au baccalauréat. Il m'aura fallu 6 mois à un an à l'Université en petits groupes, avec des enseignants hispanophones (réellement hispanophones), provoquant discussions et enseignements divers et variés en espagnol pour devenir effectivement bilingue.

La multiplication des heures de cours en langue étrangère n'y est pas étranger mais je mets ma progression beaucoup plus au crédit des nombreuses discussions de société organisées en petits groupes. Discuter, parler, interagir, varier les sujets et les supports, entraîner son écoute en direct: voilà des vecteurs d'apprentissage hautement plus prioritaires que l'apprentissage par coeur des règles de syntaxe, de vocabulaire, etc...
Quant au recrutement des enseignants, il y a de quoi être horripilé. (Je sens que je vais faire hurler Mathieu). Je n'aurai connu que des professeurs bien franchouillards à l'accent fortement marqué, incapable de tenir une véritable conversation de manière fluide.

Est-il donc impossible de recruter un véritable anglophone natif ou du moins un parfait bilingue ayant vécu de nombreuses années au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis? Pourquoi reproduire des cours calqués sur un livre plutôt que de favoriser l'échange? Le nombre d'élèves par classe n'est pas sans perturber un échange constructif mais commençons par travailler l'efficacité et regardons ce qui se fait dans des pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas !

En attendant, si vous souhaitez réellement apprendre l'anglais, je ne saurais que trop vous conseiller de commencer par l'apprentissage des règles sur un livre en complément du visionnage de films en version originale sous-titrés en français dans un premier temps, et en anglais dans un deuxième. Vous finirez par ne plus avoir besoin de sous-titres.
Dès que vous le pourrez, tentez d'organiser des discussions avec de véritables anglophones. Avec Internet, ce ne devrait pas être trop difficile. C'est en tous cas la méthode à laquelle je me suis astreint dès l'âge de 10 ans. (Par passion évidemment). A raison de 20 à 30h par semaine, votre niveau devrait être tout à fait correct à l'issue de douze à dix-huit mois, voire moins.

Il faut se créer un véritable environnement anglophone et non pas se contenter de cours rébarbatifs et basés sur l'écrit. A ce rythme, on ne peut guère plus s'étonner qu' à l'issue de 7 ans de secondaire, un élève soit incapable de tenir une conversation en anglais.

Le problème est que pour réformer cet apprentissage, il faut d'importants moyens financiers. Dans la situation actuelle avec le gouvernement à la tête de la France, je doute que la situation puisse changer à court terme. Difficile de devenir véritablement compétitifs à l'international dans ces conditions.

26 commentaires:

  1. Entièrement d'accord avec ce billet. Les cours de langues sont absolument catastrophiques.

    Moi j'ai commencé par apprendre l'allemand, puis l'anglais. Être dans une classe d'anglais deuxième langue est encore plus catastrophique, car ce sont les plus mauvais profs qui donnent les cours (du moins c'était comme ça dans mon collège et mon lycée), j'exclus ma prof de terminale, qui a réussi à m'inculquer quelques bases (je ne savais pas faire une phrase de plus de 5 ou 6 mots au début de terminale).

    Bilan : 9 au bac, ce qui signifiait que j'avais un niveau particulièrement catastrophique (c'était une LV2 je le rapelle).

    Ensuite, un prof de fac britannique, et j'ai découvert l'anglais, en moins d'un an, j'arrivais à m'exprimer en anglais, puis j'ai appris les bases de la grammaire et du vocabulaire (qui m'étaient passés complètement au dessus de la tête), et désormais, en lisant des livres en Anglais, et regardant des films, des conférences et en écoutant de la musique, j'arrive parfaitement à m'en sortir.

    RépondreSupprimer
  2. Si c'est vrai (et ça l'est à n'en pas douter) pour les langues, ça l'est aussi pour toutes les matières enseignées.
    Il faut donc revoir non pas les matières en elles-mêmes mais l'enseigenment et ses méthodes en général...

    RépondreSupprimer
  3. Vincent,

    Tout à fait d'accord.

    Anonyme,

    Je srois que je suis aussi assez d'accord...

    RépondreSupprimer
  4. Très bon billet. En complément, je pense qu'il faut aussi développer la lecture, meilleur moyen d'élargir son vocabulaire et s'habituer à la structures des phrases. En commençant par des livres courts et simples et développant au fur et à mesure en fonction des intérêts de chacun (ce serait tout de même fantastique de promouvoir la lecture tout court à travers les sujets et biblios qui passionnent chaque élève au lycée - littérature classique, sci-fi, policiers, etc. - ).

    RépondreSupprimer
  5. Arnaud,

    Je suis assez d'accord si ce n'est que je ne suis pas un grand lecteur de livres anglophones et que l'on apprend un vocabulaire considérable au travers de la presse britannique. ;)

    RépondreSupprimer
  6. @ Vincent : ça doit dépendre des établissements et des enseignants, dans mon cas (j'ai commencé par l'allemand aussi, ce que je recommande à tout le monde, pas besoin de 7 ans pour s'en sortir en anglais alors que l'allemand il vaut mieux prendre son temps et puis c'est une langue bien plus fonctionnelle que ces hideux chuintements gutturaux) nous avions des enseignants "normaux" et un bien meilleur niveau que la plupart des autres classes...

    Sinon pour le billet il est évident que les situations "réelles" sont bien plus formatrices (discussions mais aussi lecture de la presse... à condition qu'elle ne soit pas trop "orientée" si vous voyez ce que je veux dire) mais cela nécessite de pouvoir travailler en petits groupes et d'avoir quand même quelques bases...

    Ceci dit il faut arrêter d'en faire tout un fromage de ces langues étrangères, un bachelier doit se débrouiller (au moins) en anglais mais ce n'est pas un drame s'il n'est pas parfaitement billingue, d'ailleurs il y a des gens qui ne maîtrisent que leur langue natale et/ou ont horreur des langues mais qui sont très compétents dans leur propre domaine alors qu'on leur fiche un peu la paix ! Sinon qu'on exige un niveau satisfaisant dans toutes les disciplines et là on va s'amuser (je pense par exemple aux sciences nat' où je suis convaincu que 90% de la population n'a pas le niveau brevet -scientifiques compris- alors que c'est la clef de bien des enjeux actuels & futurs comme la santé, l'environnement, les ogm etc, et puis tout simplement la connaissance du monde qui nous entoure et de nous-mêmes...).

    RépondreSupprimer
  7. A la vue du titre je me suis dit: Ah, tient on a regardé le JT de France 2 hier soir qui y consacrait un sujet ;-) ... je ne savais pas que cela venait du Monde.

    La meilleur méthode pour apprendre l'anglais: sur l'oreiller! Si si. Si en plus elle a une voiture, c'est mieux pour partir en WE ou faire les courses a Ikea ! ah ah ah.

    Sérieusement, je pense déja qu'il faut faire une différence entre deux types d'éleves: pas les brillant et les cancres, mais ceux qui ont une mémoire auditive et ceux qui ont une mémoire visuelle. J'ai appris l'allemand avec une prof qui passait des cassettes et faisait répéter, en écrivant tres rarement les choses: résultat, je suis tres rapidement devenu completement largué, nul. Aujourd'hui je sais a peine dire bonjour. J'ai appris l'italien avec un bouquin et des amis pour mettre en pratique et discuter. Je me débrouille.

    Pour finir, oui il y a des améliorations a faire en France... Peut etre aussi au niveau de l'apprentissage des tout petit, et des voyages a l'étranger a améliorer/rendre plus facile/moins couteux... Mais pour se rassurer, il suffit de passer la Manche et de voir la catastrophe anglaise ou les réformes de Blair n'ont fait qu'empirer le systeme d'enseignment des langues !

    Pour finir, je rejoins florent: je connais des gens tres compétent, qui utilisent peu une langue étrangere. S'ils en avaient besoin, et bien ils s'amélioreraient, mais ils réussissent tres bien actuellement.

    RépondreSupprimer
  8. Florent,

    Le problème est que les Français sont les plus nuls en langues étrangères et qu'être bilingue n'est pas exclusif d'être compétent ! Au contraire !

    Vonric,

    Effectivement, il faut s'adapter à l'élève mais la règle du Collège Unique l'interdit...

    RépondreSupprimer
  9. Moi Je trouve super voir les films d'holliwood en langue. J'ai trouvez des acteurs tres tres simples a ecouter. J'entende bien julia roberts, brad pitt... Il y a aussi un show qui s'appelle HOw I met your mother, sont tous des New York et ils ont un accent tres clair.
    J'espere que vous amairez bien cet show, j'ai apprendu beaucoup de mots avec cela!
    (ooo mon francais c'est pas pairfet, lo siento mucho!! :-)
    Ciao!!

    RépondreSupprimer
  10. Formation Anglais,

    J'espère juste que votre maîtrise du français ne reflète pas le niveau d'apprentissage de votre centre de formation en anglais. :D

    RépondreSupprimer
  11. Je vois que les choses n'ont pas beaucoup changé en France! J'ai été déclaré incompétant en langues étrangères dès mon jeune age (je suis né en 1960). La seule manière à mon goût c'est de partir vivre à l'étranger(ce que j'ai fait) et maintenant pour le bonheur de la jeune génération, internet est la meilleure ressource qui puisse exister pour apprendre une langue. Des sites comme livemocha, lingueo ou autre sont de véritable centre d'apprentissge. Les podcasts gratuits...
    Maintenant il faut de la motivation et si vous êtes descendu en flammme par un prof, quand vous êtes adolescent ça peut influencer.

    RépondreSupprimer
  12. Thierry,

    Personnellement, j'ai eu l'heureuse chance d'être le meilleur élève de ma classe en anglais tout au long de ma scolarité. J'ai en outre évité les brimades de mes camarades de classe.

    Mais je suis d'accord avec vous, Internet est une chance fantastique pour apprendre les langues étrangères.

    RépondreSupprimer
  13. Ben moi, je ne suis pas d'accord. Il me semble que personne ici n'a mis les pieds dans un cours de langue depuis très longtemps!
    Au collège, l'accent est, sauf enseignant incompétent, mis sur l'oral. Donc, non, ce n'est pas lecture, écriture, verbes irréguliers.
    Les débats, les discussions, c'est essentiel, mais cela nécessite un minimum de bases et est souvent difficile au collège. Sauf très bonne classe.
    Je ne suis pas non plus d'accord sur la question du recrutement des profs de langue. Je ne suis pas certaine que des profs n'étant pas capable de mener une conversation fluide puissent encore passer entre les mailles du filet aujourd'hui. De toute façon, être natif du pays n'est en aucun cas un gage de qualité, notamment en matière de pédagogie. Restreindre l'accès à la profession aux natifs/parfaitement bilingues et titulaires d'un bac + 4 ou 5 ne permettrait pas d'avoir un nombre suffisant d'enseignants...
    En fac, il y a davantage de natifs, mais les universitaires pêchent souvent sur le plan pégadogique, de plus en plus nécessaire compte tenu du profil des étudiants désormais. Une majorité de ces profs de fac qui atteignent leur but ne seraient sans doute pas compétents avec des plus jeunes.
    Il y a un réel souci avec l'enseignement des langues en France, nous sommes d'accord. Des heures gâchées en primaire à payer des gens incompétents en la matière (profs avec un accent épouvantable, ne maîtrisant pas la langue), des classes surchargées dans le secondaire, des échanges scolaires difficiles à organiser, des enseignements dévalorisés (notamment au profit des matières scientifiques).
    Regarder ce qui se passe dans des pays comme la Suède, oui, c'est essentiel. C'est toute une politique de société qu'il faut repenser.

    RépondreSupprimer
  14. Nemo:"Français sont les plus nuls en langues étrangères"> Il faut arreter avec cette légende. Non on n'est pas les meilleurs, non on n'est pas nul... il suffit de regarder ailleurs, a commencer par l'Angleterre...

    RépondreSupprimer
  15. Ink,
    Il fallait bien qu'il y ait quelqu'un pour jouer le rôle du contradicteur compulsif. ;)
    Il n'y a que vous qui évoquiez le cas d'enseignants recrutés à Bac+4. Je pense justement que c'est le problème français dont on peut observer les effets ailleurs: un diplôme n'est pas une garantie de qualité.

    Vonric,
    Effectivement, les Français ne sont peut être pas les pire eu égard aux anglophones mais ces derniers n'en ont pas réellement besoin. Mais j'insiste, les Français sont nuls en langues étrangères. Peut être pas les plus nuls au demeurant mais nuls quand même. Quand on prétend être un moteur pour l'Europe, il faudrait un peu s'interroger...

    RépondreSupprimer
  16. Je suis d'accord, un diplôme n'est pas une garantie de qualité. Mais être bilingue ne suffit pas non plus pour être enseignant de langue. Quels critères faudrait-il donc retenir?
    Il me semble qu'il faut à la fois avoir une excellente maîtrise de la langue, une très bonne culture générale et des aptitudes pédagogiques certaines. Par ailleurs, je ne dis pas qu'il faut nécessairement 4 ans pour apprendre tout ça, c'est juste un constat: actuellement minimum bac + 3, bientôt bac + 5.
    Je reconnais que les Français ne sont pas bons en langues étrangères et qu'il serait judicieux qu'un ministre se penche un jour sur la question de façon intelligente.

    RépondreSupprimer
  17. Ink,

    Nous nous rejoignons donc sur ce dernier point.
    Cependant, il reste que la question de la pédagogie est cruciale et c'est sûrement le point qui pèse le plus lourdement dans l'apprentissage des langues étrangères en France.

    RépondreSupprimer
  18. Nemo> J'aurais du dire: "on n'est pas LES PLUS nuls".
    Hmmm les anglais n'en ont pas besoin ? Ca deépend a quel niveau. Des qu'on creuse un peu on s'apercoit souvent qu'au postes stratégiques, ou de direction, on a des personnes qui parlent les langues étrangeres.
    Bon sinon moi je dis que les langues étrangeres, ca s'apprend mieux sur l'oreiller, et puis c'est tout ! ;-)

    RépondreSupprimer
  19. Nous sommes loin d'être les plus nuls en langues étrangères.
    Les plus nuls sont:
    Les Anglais,
    Les Américains(en fait tous les pays Anglophones: Australie, Nouvelle Zélande etc..).
    Les Japonais,
    Les Chinois.

    En fait la France est l'un des pays ou le pourcentage de gens qui parlent 2 ou plus de langues est le plus haut.

    Les détracteurs se focalisent sur l'Anglais, mais l'Anglais on s'en bat les c####### c'est pas une langue, juste un moyen de communiquer dans un monde de globalisation style red-neck.

    RépondreSupprimer
  20. La France devrait à mon sens commencer par se reconcilier avec ses langues régionales. En effet, comment un pays qui n'a de cesse de vouloir éradiquer les propres langues parlées sur son territoire peut-il donner le goût à ses habitants d'apprendre la langue de leurs voisins?

    L'article parle de problème culturel et le problème est bien là, nous avons été élevés dans une culture de la langue unique. Je me demande même parfois si le fait de répéter aux Français qu'ils sont peu doués en langues étrangères n'est pas une manoeuvre pour les inciter à ne parler que le français.

    Brisons ce carcan culturel et nous nous rendrons compte que les Français sont plutôt doués pour l'apprentissage des langues étrangères. D'ailleurs, ceux qui par nécessité (raisons professionelles ou autres), sont amenés à pratiquer une langue étrangère s'en sortent plutôt bien.

    Pour ma part, je me fait surtout du souci pour nos amis anglo-saxons, victimes encore plus que nous du syndrome de la langue unique. Leur langue s'est pour l'instant imposée comme langue internationnale mais les chose peuvent évoluer et évolueront un jour ou l'autre. Nos amis anglo-saxons expérimenteront ce jour-là un "rude awakening".

    Pour le reste , je suis assez d'accord avec Vonric. Apprendre sous la couette reste la meilleure des méthodes. D'ailleurs, les étudiants Français se sont classés à la place 69, ça ne s'invente pas.

    Amicalement.

    Staban

    RépondreSupprimer
  21. N'oublions pas trop vite la démarche qu'a pu avoir François Ier lors de l'Ordonnance de Villers-Cotterêt. Le but étant d'assurer un égal accès à la justice et au droit.

    Pour autant, cela ne justifie pas une démarche exclusive. L'usage d'une langue n'interdit pas sa coexistence, bien au contraire, elle s'en enrichit.

    Personnellement, n'ayant jamais eu à le pratiquer, je ne me prononcerais pas sur la qualité de l'apprentissage sous la couette... :D

    RépondreSupprimer
  22. Nemo,

    Il ne s'agit évidemment pas de remettre en cause l'existance d'une langue commune mais, comme tu le dis, la démarche ne doit pas être exclusive. Une langue nationale peut tout à fait cohabiter avec une ou plusieurs langues régionales.

    Le même raisonnement peut s'appliquer au niveau internationnal. Une langue commune peut parfaitement cohabiter avec les langues nationales.

    Mais pouquoi donc cette langue serait-elle l'anglais? Pour ma part, je serais plutôt partisan d'une langue commune tel l'espéranto.

    Chacun devrait ainsi faire la moitié du chemin vers l'autre. Actuellement, nous sommes contraints de faire la totalité du chemin vers nos amis anglophones avec, ce qui plus est, reproches à l'appui si nous ne le faisons pas.

    Staban

    RépondreSupprimer
  23. Staban,

    Personnellement, je n'ai jamais cru en l'émergence d'une langue composite totalement inventée...la démarche est louable mais l'anglais "basique" a le mérite d'être simple et déjà bien implanté. A nous de faire valoir d'autres langues.

    RépondreSupprimer
  24. L'anglais "basique" est effectivement assez simple mais très insuffisant dans un contexte professionnel. Négocier ou discuter d'un sujet technique pointu est tout autre chose que commander sa bière dans un pub de Londres ou demander le chemin de l'hotel.

    Peut-être suis-je un doux rêveur mais je suis persuadé que l'émergenge d'une langue commune composite est tout à fait possible. Encore faut-il une volonté politique...

    La France ne s'est guère distinguée par sa volonté à promouvoir l'espéranto. En fait, le français (tout comme l'anglais) est une langue prédatrice, dériseuse de s'imposer comme langue unique. Malheureusement, l'anglais a remporté la compétition et les Français se retrouvent donc fort dépouvus (quand la bise fut venue) face aux autres langues.

    Staban

    RépondreSupprimer
  25. Hello, Nemo.

    Je ne comprends pas bien pourquoi la deuxième phrase de ce billet pointe vers ce chef-d'oeuvre de désinformation qu'est l'article du Figaro.
    Ne nous faisons pas plus naîfs que nous le sommes. Quand le reproche est fait aux Français d'être "les plus réfractaires aux langues étrangères", c'est bel et bien leur niveau en anglais (et rien d'autre) qui est visé. D'ailleurs, on notera que les Anglais, pourtant pas vraiment réputé pour parler autre chose que leur langue maternelle, échappent à cette critique. Nous nageons en pleine hypocrisie.

    Peut-être serait-il temps de se rendre compte que 'langues étrangères' ne signifie pas 'anglais'. D'ailleurs, il serait peut-être intéressant de faire une petite étude visant à déterminer le pourcentage de Scandinaves, d'Anglais, d'Allemands et de Français à parler le castillan ou l'italien. Je serais curieux de connaître le résultat.

    Cordialement.

    Staban

    RépondreSupprimer
  26. Staban,

    Je suis d'accord sur la qualité de l'information délivrée par le Figaro qui est on-ne-peut-plus propagandiste.
    En revanche, il n'est pas question uniquement du niveau d'anglais. Je parle couramment espagnol et portugais. Et je peux vous dire que question espagnol, c'est pareil et pourtant les langues sont beaucoup plus proches.

    Encore une fois, comme je l'ai dit à Vonric ci-dessus, pour le moment les anglais n'ont pas besoin de parler d'autre langue, tout le monde le pratique plus ou moins. Culturellement, c'est affligeant mais d'un point de vue purement utilitaire, on ne peut que leur donner raison.

    RépondreSupprimer

Merci de vous identifier ou au moins de signer votre commentaire d'un pseudonyme.

 
blog d'expatrié