jeudi 13 août 2009

Le non-cumul: oui! La parité: non !

Marc Vasseur dans son dernier billet formule des voeux pour accompagner la rénovation du Parti Socialiste.

Il souhaiterait que dans le cadre de la campagne pour les élections régionales, les listes établies par Solférino respectent deux principes: la parité et le non-cumul des mandats.

En ce qui concerne le non-cumul, j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon souhait de voir cesser cette pratique qui confine au népotisme, allant jusqu'à réunir aux seins d'une même caste, les pouvoirs législatifs et exécutifs.

En revanche, et je sens que je vais en faire hurler certaines, je n'approuve pas la règle de la parité.

En effet, je m'interroge sur les raisons pour lesquelles la parité politique est brandie telle un parangon de vertu alors qu'il ne s'agit au final que d'une forme de discrimination positive.

Nul n'ignore qu'une telle règle conduit nécessairement à surreprésenter une catégorie de la population - les femmes politiques - par rapport à une autre - les hommes politiques.

J'entends les arguments des défenseurs de la parité: les femmes composent théoriquement et naturellement 50% de la population.

Nonobstant, la représentativité doit s'établir en fonction du personnel politique et non de la population.

Ouvrir la brèche de la parité, c'est accepter de "communautariser" les listes électorales.

Je ne dis pas que je ne changerai pas de position un jour. Peut-être s'agit-il de la seule méthode permettant une évolution du système.

Pour autant, je pense sincèrement que les mentalités françaises ont évolué et que le problème se situe ailleurs.

Or, si les femmes sont sous-représentées par le personnel politique, ce n'est pas tant le fait d'une population aux mentalités arriérées mais il s'agit tout simplement d'une conséquence du duo UMPS qui a monopolisé l'expression populaire et dont l'organisation "baronnique" a largement contribué à interdire le renouvellement du personnel, femmes y compris.

Commençons par renouveler l'offre politique, cassons cette caste politique, interdisons le cumul des mandats, les femmes trouveront naturellement leur place dans la représentation locale et nationale.

Dès lors, je ne crois pas souhaitable que l'on forçât cette forme de discrimination positive qui ne correspond pas au modèle républicain auquel je crois et qui tendra irrémédiablement à élire un personnel en fonction de son sexe, plutôt qu'à la mesure de son engagement et de ses compétences.

4 commentaires:

  1. Je n'aime pas non plus ces idées de quotas, de parité. Quelque part, je crois que c'est l'électeur qui est libre, et s'il a envie d'élire une femme, il élira une femme. Si c'est un homme, ça sera un homme...
    Sinon, il faudra aussi des quotas de jeunes, des quotas de retraités. Et tiens, ça m'interresserait, des quotas de salariés : que ça ne soit pas que les avocats, grands fonctionnaires, pharmacien ou retraités, qui puissent être élus à de grands postes.

    Enfin, sur le cumul, mon expérience personnelle me démontre combien il est difficile de bien faire son travail d'élu vu la charge inversemement proportionnelle au temps que l'on a. Si on cumule, cela veut dire plus de tâche à accomplir... ? Je ne sais pas comment on peut bien faire son travail d'élu...

    Bon billet.

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  2. Merci le Faucon. ;)

    Sur le non-cumul, je ne vois aucune raison objective qui justifie que l'on cumulât plusieurs mandats.

    Sur la parité, effectivement, parler quotas, c'est ouvrir une brèche plutôt dangereuse.

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  3. Globalement d'accord avec ce qui est dit ici (sauf avec l'emploi du subjonctif imparfait).
    La discrimination positive est quelque chose d'injuste même si elle peut parfois être une étape bénéfique.

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  4. Christine,

    Promis, j'userai moins de l'imparfait du subjonctif. :D

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