mercredi 9 septembre 2009

Allocations chômage et démission

En passant chez mes collègues démocrates de Générations Engagées, le billet de Marie-Pierre B. retient mon attention.

C'est tout un concept qui oppose à mon sens gauche (la vraie, pas celle des socio-démocrates) et démocrates.

La solidarité, ce n'est pas mettre sous tutelle une entreprise bénéficiaire qui licencie, c'est accompagner dignement les chômeurs jusqu'à leur retour à une activité convenablement rémunératrice.

Je vais même au-delà, je suis pour que l'on prenne en charge tous les chômeurs, y compris ceux qui ont démissionné, parce qu'un salarié qui démissionne a généralement de bonnes raisons pour ce faire. Le chômage ce n'est jamais une situation facile quelle que soit les raisons qui y ont mené.

A ceux qui vont pousser des cris d'orfraies en évoquant la crainte d'une société d'assistés, rappelons que cela ne concerne qu'une minorité et que l'on ne devrait pas pénaliser l'ensemble pour quelques fraudeurs ou tire-au-flanc. En outre, comme je l'ai déjà rappelé, il ne faut pas se contenter de rémunérer le chômeur mais véritablement l'accompagner dans sa recherche d'emploi, dans l'établissement d'un projet professionnel, voire dans une reconversion.

7 commentaires:

  1. Bonjour,

    Tu proposes là quelque chose qui aurait dû exister depuis longtemps. Certains chômeurs démissionnaires sont indemnisés, selon le pourquoi de la démission.

    Le problème du chômage, en France, c'est l'inactivité.

    Là est le gros souci !

    Former le demandeur d'emploi aux nouvelles technologies, en fonction de la demande serait une bonne chose.

    Mais la demande doit être à géométrie réaliste.

    Quelqu'un qui habite en région urbanisée ne devra pas être formé à des tâches qui ne lui serviront à rien qu'à retourner dans la file des demandeurs d'emploi.

    Il faut un juste milieu.

    Et le problème, c'est qu'il n'y a jamais de juste milieu

    C'est un sillon à creuser et tu as raison d'en parler.

    Ensuite, vient le problème du financement ...

    Et là, c'est toute une histoire ...

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  2. Isabelle,

    La question est bel et bien de revoir le principe d'indemnisation des chômeurs. Pour moi, c'est simple, à partir du moment où l'on est au chômage, quelle que soit la cause, sauf fraude, on devrait avoir le droit aux allocations chômage.
    En outre, il convient de réviser toute la politique de "réinsertion" dans l'emploi avec un véritable suivi individuel, une refonte totale de la formation, une sensibilisation des entreprises pour ne pas embaucher que des salariés entre 30 et 40 ans (en exonérant partiellement les emplois de cotisations sociales), un véritable suivi "coaching" avec la dimension psychologique que cela implique, etc...
    Après le problème du financement est important certes mais dans la mesure où je suis aussi pour une refonte totale de la fiscalité française...

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  3. Pour vous préserver de la dépression je vous épargne mon expérience comme "sujet suivi" par les services d'aide au retour à l'emploi ...

    Tous juste du quantitatif :
    - suivi depuis 2003
    - formations proposées : aucune
    - entretiens obtenus sur fiche : aucun

    Entretemps, par mes moyens :
    - un diplôme en VAE
    - une grosse dizaine de contrats (des CDD certes, mais quand même)

    Et pourtant, je suis censé connaître ce marché du travail beaucoup moins bien que "les services" ...

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  4. Claudio,

    Il est vrai que l'ANPE était à désespérer...je ne suis pas sûr que le Pôle Emploi soit désormais très différent...

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  5. tout à fait d'accord avec toi Nemo...combien de boites font craquer volontairement leurs collaborateurs?

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  6. A Némo,
    "quelle que soit la cause, sauf fraude"
    ... Dans une époque aussi tourmentée que la nôtre, j'éviterais de porter un jugement aussi hatif que celui-ci. Fraudeur n'est pas qui veut; de nos jours, fraudeur est souvent celui qui peut, voire même celui qui doit... Souvent l'est-il par nécessité ne serait-ce que pour s'assurer de l'indispensable. dans tous les cas, le devient-il lorsqu'il s'apperçoit que la "valeur travail" ne représente plus rien...
    Salarié par obligation, je n'hésiterais pas à biaiser si la possibilité m'était offerte plutôt que de subir un "emploi" qui ne nourrit plus son "homme"...

    Perso, j'avoue avoir du mal à comprendre le besoin de se recouler dans le moule de l'entreprise au plus vite pour tous ces demandeurs-euses d'emploi!.. Bien sûr, je n'ignore pas les obligations de la vie matérielle et les énormes contraintes qui vont de paire, mais pourquoi ne pas mettre aussi en même temps cette période à profit pour se forger une philosophie plus en adéquation avec ce qu'on voudrait que l'entreprise fusse plutôt que ce qu'elle est..?

    Putt Bill

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  7. Romain,

    C'est effectivement l'un des travers de la réglementation actuelle sur l'allocation chômage...un salarié qui n'en peut plus (même s'il n'est pas contraint) contraint de rester dans son emploi par peur légitime du chômage non rémunéré.

    Putt Bill,

    Les contingences matérielles ne permettent malheureusement pas de mener un vie alternative et pourtant, pourquoi ne pourrait-on y avoir le droit?

    Remarquez que la situation de fraude disparaitraît de facto par l'extension à tous chômeurs de l'allocation chômage... ;)

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