mardi 10 novembre 2009

Mes trois premiers billets politiques

Polluxe m'a bien aimablement tagué sur une chaîne intéressante à laquelle Nicolas, le Faucon, le sympathique Yann et l'Hérétique ont déjà répondu.

Pour être honnête, j'ai peur de relire les quelques inepties qui ont parsemé mon blog à son origine.
Rétrospectivement, mon premier constat est que je n'ai attendu que le deuxième billet pour aborder des questions politiques.

Il faut dire que ce thème m'est cher depuis mes plus jeunes années. Je n'étais pas militant mais avais déjà une opinion forgée. Avant même d'atteindre la majorité et de jouir du droit de vote, j'étais ouvertement sympathisant socialiste. Je me rappelle encore m'être vêtu de noir le jour du deuil national en mémoire de François Mitterrand.

Nous n'étions pas nombreux au lycée. Certains auront pu se moquer par ailleurs. Ce n'est pas la preuve de l'impopularité du Président défunt, juste le signe que la politique n'est pas un thème privilégié par des adultes en devenir.

La crainte de me replonger dans mes écrits est que je n'y découvre la passion cédant le pas à la rigueur de la réflexion. Le juriste que je suis essaie sans cesse de tempérer ardeur et emportements et de les confronter à la réflexion mesurée. Ce n'est pas toujours le cas, j'en ai peur. Aussi si une indignation s'apprécie sur le moment, a posteriori, elle peut aisément apparaître comme infantile.

J'ai une haute estime pour la Raison mais reconnais volontiers qu'une juste dose de passion permet de rendre la froideur de la réflexion plus humaine.

Il est temps de clore cet aparté et de jeter un oeil sur mes trois premiers billets politiques.

Premier billet, le 18 juin 2008:

T'as pas un million pour m'dépanner?

Sur la forme, en toute franchise, je suis assez fier de ma prose d'alors.
Elle s'est faite plus directe avec le temps mais j'ai bien envie de reprendre à l'occasion quelques billets écrits avec ce style...si le temps m'en donne l'opportunité.

Sur le fond, le thème n'est peut-être pas tant politique que socio-culturel mais il permet de donner un éclairage à mon sens sur l'inspiration d'une partie de notre législation fiscale et financière.
La jalousie ou conséquemment, la honte d'être aisé (dont la définition est fortement variable) est un mal profondément français. Pour être honnête, je crois même que cela vient de nos racines latines.

Je suis de ceux qui pensent que l'argent n'endort pas nécessairement la tête et que juger quelqu'un sur sa prétendue fortune n'est qu'une forme de discrimination comme une autre, c'est-à-dire inacceptable.

Deuxième billet, le 24 juin 2008:

Une réaction au "NON" exprimé en coeur par nos amis irlandais à l'encontre du projet de Traité Constitutionnel Européen. Ayant moi-même voté "NON", j'étais agacé que l'on opposât ouistes et nonistes avec un manichéisme qui rendrait envieux le Président de l'Amicale des Bushistes.
Personne pour porter sur la place publique les raisons qui ont motivé ce refus. Dans un élan de condescendance ordurière, la plupart des commentateurs s'étaient alors contentés d'associer les nonistes à une tripotée de simplets qui n'avaient rien compris au TCE.
On sait maintenant de quel côté se trouvaient les simplets...

Troisième billet, le 25 juin 2008:

Un billet plutôt court en réaction à une déclaration de Jacques Attali (qui n'a pas manqué de faire réagir depuis) qui reprend l'antienne associant mort du PS à la mort de la démocratie.
Un billet efficace bien qu'anodin à mes yeux même si ce sujet est encore aujourd'hui susceptible de me faire réagir:
Pour défendre sa chapelle, certains n'hésitent pas à brandir une mauvaise foi populiste.
Cela aura eu le mérite de démontrer que paradoxalement, nombreux sont ceux qui parmi les socialistes français estiment que la démocratie doit passer par leur parti et uniquement leur parti. Cela en dit déjà long sur le respect d'autrui et sur sa propre humilité...

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En conclusion, je suis de ceux qui assume ses écrits, son passé. Je ne renie aucun de mes billets d'alors. Je n'ai d'ailleurs pas changé d'opinion sur ces trois sujets. Quand bien même c'eût été le cas, j'assumerais aussi le fait que je puisse changer d'opinion.
J'essaie de rester toujours un tant soit peu humble pour laisser une part raisonnable au doute.

Ayant répondu tardivement, la chaîne a eu le temps de faire le tour de la blogosphère, je ne tague donc personne en particuler: réponde qui voudra !

2 commentaires:

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