La blogosphère s'émeut de toutes parts d'un non-événement entre deux clubs de football dont la renommée doit au moins être aussi importante que celle de Dédé, client régulier réputé pour ses nombreuses analyses politiques alcoolisées mais concises et péremptoires au zinc du Sporting Bar de Pouilly en Auxois.
Je m'étonne encore que des journalistes aient eu vent de cette histoire. Dès lors, je vous invite chers lecteurs à faire attention à la prochaine compétition de Judo de votre enfant. Veillez à ce qu'il ne refuse pas un combat pour un motif vachequiriesque "trop grand, trop gros, trop typé"...
Du moins, veillez à ce que cela ne sache point. Nous ne sommes plus à l'abri des spotlights médiatiques, même à Pouilly en Auxois !
Donc un club amateur constitué essentiellement de musulmans pratiquants refuse de rencontrer dans le cadre d'une compétition sportive une équipe qui comme son nom ne l'indique pas ne revendique pas sa joie et sa bonne humeur mais son homosexualité.
Les commentateurs semblent s'affronter en deux camps sur cette histoire:
D'un côté, les pourfendeurs de l'islamisme rétrograde, quitte à amalgamer l'ensemble des musulmans. De l'autre, ceux qui préfèrent en rire, dans une relative distance, voire une indifférence.
Spontanément, je me dis l'on devrait réfléchir au fait que des clubs de football s'associent sur fond de communautarisme. Le football, tout comme le sport en général, ne devrait pas être la place des revendications politiques ou religieuses.
Ca n'interdit pas de se réunir selon des affinités. Mais favoriser un recrutement en fonction d'une orientation sexuelle ou d'une religion est déjà le début d'une discrimination inacceptable. D'autant plus lorsque cela se conjugue avec un comportement de la direction d'un club qui devrait rester laïque et apolitique.
Il s'agit de sport, bon sang !
Il ne faut dès lors pas s'étonner d'une telle situation. A partir du moment où il ne s'agit plus seulement de faire du foot ensemble, mais bel et bien de revendiquer un message non sportif, voilà où l'on en est.
Quelle serait la situation si un club de la "France Bien Blanche" devait rencontrer le "Créteil Bebel"?
Nemo,
RépondreSupprimerTu es amusant ! Tu fais un billet pour dire que les blogueurs sont des andouilles de "parler de ça". Et tu en parles...
Nicolas,
RépondreSupprimerIl y a méprise à mon sens. Lorsque je parle de non-événement c'est au sens littéral: un événement qui n'a pas eu lieu.
Au contraire, je trouve que cela mérite que l'on en discute...la preuve, je le fais. ;)
on s'en branle complétement de ce non événement
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