mardi 23 décembre 2008

Bonnes fêtes de fin d'année

Amis lecteurs de plus en plus nombreux:

Je profite de cette période propice aux voeux de toutes sortes pour vous faire part des miens.

Auxs croyants, n'oubliez pas de remerciez Dieu pour la chance que nous avons d'être nés du bon côté du monde, de pouvoir manger à notre faim, de ne pouvoir être inquiété pour nos idées, de jouir de choses si anodines à nos yeux et pourtant qui tiennent lieu de privilèges ailleurs.

Aux non-croyants, savouez donc cette chance que vous mettrez sur le compte du hasard, sachez surmonter vos colères, vos inquiétudes, vos ressentiments pour partager avec ouverture ces moments avec ceux que vous chérissez.

Je ne ferai pas de billets (pour le moment) sur l'interrogation que suscite et le sens à donner à une fête religieuse célébrée par tous dans une société occidentale qui sait étrangement oublier le caractère fortement chrétien d'un événement lorsque l'intérêt commercial est en jeu. On a les idoles qu'on mérite après tout.

A tous, je vous souhaite de ne pas être dépassé par l'aspect commercial et matérialiste de ces fêtes de fin d'année et de pouvoir, sincèrement et profondément, jouir et apprécier les choses simples et essentielles que sont l'humanité, la famille, les amis, un bon repas, des rires, un regard affectueux, l'amour...

Je vois déjà ceux qui reprocheraient à ces voeux d'être dignes d'un discours de Miss Monde.
J'aimerais les inviter à réfléchir sur le fait que la prétendue candeur de tels concepts n'a d'égal que le cynisme de notre société.

Joyeux Noël à tous !

mercredi 17 décembre 2008

Orange et l'iPhone, une histoire qui se finit?

Le Conseil de la Concurrence saisi par Bouygues Telecom a rendu une décision sur le fond ce 17 décembre 2008 mettant fin au monopole d'Orange sur l'iPhone d'Apple.
Ces décision est prise à titre conservatoire, ce qui signifie d'exécution immédiate en attendant la décision sur le fond.

Applaudissons une décision conforme au droit communautaire et national de la concurrence venant sanctionner une entente manifestement illicite (car ayant pour conséquence de nuire aux distributeurs les plus "fragiles") et une pratique inacceptable de vente liée.

L'intégralité de la décision est disponible ici.

A quand le problème soulevé en Angleterre quant à l'exclusivité d'O2 sur l'iPhone devant la Competition Commission? Etrange qu'elle n'ait pas encore été saisie de l'affaire...

lundi 15 décembre 2008

Bayrou sur "A vous de juger"

Jeudi soir sur France2, François Bayrou était l'invité de l'émission A Vous De Juger.
Remercions au passage FranceTélévisions de permettre aux expatriés comme moi de pouvoir regarder l'émission sur son site Internet en direct comme en différé.

Premier enseignement: le Parti Socialiste commence à raisonner à l'unisson. S'ils sont toujours peu prolixes quand vient le moment d'aborder le débat d'idées, il n'en reste pas moins que la ritournelle à l'endroit du leader du Modem est désormais connu: d'Elisabeth Guigou à Bertrand Delanöe, le message est clair : faire croire à l'opportunisme. "Bayrou ne pense qu'à 2012", "on ne comprend pas bien ses idées".

Deuxième enseignement: Jean-François Copé a tenté tant bien que mal de justifier la politique du gouvernement par un argumentaire ad hominem. Sur le sujet essentiel de l'indépendance des médias et plus particulièrement de l'audiovisuel public, celui-ci a finement évacué le boulet en tentant de ridiculer un François Bayrou, "homme de droite que l'on ne comprend pas".

La question restera en suspens : "pourquoi accepter que le pouvoir politique ait un droit de regard sur la présidence de France Télévisions et sur son financement?"
Nous ne sommes certes plus du temps de l'ORTF, mais cela ne justifie pas pour autant que l'on admette cette mainmise vicieuse de l'un sur l'autre.
Le chef du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée Nationale a cru bon caricaturer les enjeux en se moquant de son opposant du soir : Nicolas Sarkozy n'est pas derrière l'oreillette d'Arlette Chabot.
Allons, nous savons tous qu'à partir du moment où l'Elysée aura un droit de nomination et d'intervention en matière financière, l'indépendance de la ligne éditoriale du service public télévisé en sera toute relative.

A posteriori, j'avoue ma légère déception: le message porté par les Démocrates n'a pas été asséné avec force à mon sens. J'ai eu le désagréable arrière-goût que les contradicteurs du soir avaient peut-être réussi leur travail de sape:
N'être ni de droite, ni de gauche, ne signifie nullement être opportuniste ou ne pas avoir d'idées. Être démocrate a aujourd'hui un sens. La synthèse entre la droite libérale et la socio-démocratie est largement possible mais barrée par un bipartisme que nos monolithes politiques tentent de maintenir.

Ce que l'on devrait rappeler avec force, c'est qu'on a bien plus de mal à déterminer où se situe le socialisme français entre son penchant naturel vers l'aile gauche communiste et son attrait vers la social-démocratie.
De même pour l'UMP dont on dit qu'elle aurait décomplexé la droite française mais dont on n'arrive pas à identifier s'il s'agit de conservateurs, de libéraux, de nationalistes, de gaullistes ou même de socialistes tant les mesures du gouvernement tantôt infirment tantôt confirment chacun de ces traits.

Quel lieutenant serait capable de suppléer François Bayrou par ses talents d'orateur et de débatteur politique?

Je m'interroge mais reste optimiste lorsque je sais qu'une grande majorité de militants ne demande qu'à s'exprimer. Le talent parmi eux ne manque pas.

jeudi 11 décembre 2008

Quel heureux hasard !

Hier soir, j'étais au pub avec bon nombre de mes collègues dont un supporter inconditionnel d'Arsenal...

Je ne vous dis pas à quel point ça fait plaisir de pouvoir chambrer (amicalement) l'adversaire du moment (surtout lorsqu'il est anglois!) et assister à la victoire de son équipe favorite !

En tous cas, le fair-play anglais est décidément très appréciable.

Bravo Porto ! (J'avais pronostiqué un 3 à 1 en faveur de Porto, je n'en étais pas si loin il faut croire...)

Leçon n°1: L'anglais est souvent un boit-sans-soif
Leçon n°2: Il est parfois bon de ne pas trop s'intégrer au pays d'accueil...j'ai la tête dans un sac.

lundi 8 décembre 2008

Marini, le capitalisme et l'Etat interventionniste

Pour le député Marini, l'Etat doit venir à la rescousse des boursicoteurs de tout poil en leur permettant de déduire de leur impôt les pertes liées à la crise financière actuelle.

Doit-on rappeler à notre représentant national qu'il s'agit là d'une entorse profonde au fondement du capitalisme ?

Le Larousse, Edition 2000:
On considère néanmoins qu'en régime capitaliste, le mobile principal de l'activité économique est la recherche du profit qui trouve sa contrepartie dans le risque.
Je dénonçais déjà ce dévoiement de notre système économique.

Si les spéculateurs sont protégés du risque encouru au jeu de la bourse, que vient donc rémunérer le profit obtenu par la spéculation?
Comment accepter ce qui résonne comme du népotisme et qui aux yeux des simples salariés confirme les relents de fracture sociale, fracture financière entre la France d'en haut et la France d'en bas.
Est-il sain d'exciter autant la méfiance naturelle française à l'égard du pouvoir?

Le gouvernement actuel, tout comme ceux qui l'ont précédé n'ont que trop longtemps laissé un goût amer de fonctionnement en vase clos, de copinage et compagnie, d'irresponsabilité à l'égard du peuple qu'il représente.

Avant de réfléchir à combler les failles du système qui nous ont menés à la crise actuelle, pour que l'on puisse accepter de secourir les porteurs de titre, peut-être faudrait-il adopter les mesures qui viennent à corriger les causes de ces défaillances?

Enfin, à moins que l'on ait envie que ce soit encore la classe moyenne qui finance les dérives du système.

J'en profite pour reprendre ce chiffre éloquent vu à l'exposition "La Terre Vue Du Ciel" de Yann Arthus-Bertrand, qui passait par Oxford ce week-end.
4% de la fortune des 250 familles les plus riches permettraient de couvrir l’ensemble des besoins et des services de base de toute la population planétaire.
Les spéculateurs ne sont pas tous riches mais aucune urgence n'est avancée ni même démontrée justifiant que l'on donne priorité à cela.

M.Marini, je ne suis pas d'accord avec vous.

Heureusement, d'autres ne sont pas nécessairement d'accord non plus.

mardi 2 décembre 2008

La Sarkobama Team...

Le site Communication-Politique.info se fait le relais du buzz organisé autour du blog de la "Sarkobama Team":
Ceux qui se présentent comme "la Sarkobama Team" viennent de mettre en ligne un blog [http://sarkobama.blogspot.com/]. Dans un premier post les auteurs de la campagne d'affichage se déclare "supris du buzz créé malgré eux " (mon oeil ?) et précise l'objet de leur démarche : "Le but initial de nos affichages était de montrer aux parisiens les similitudes frappantes quil existe entre Barack Obama et Nicolas Sarkozy".
D'emblée, on pourra arguer que Barack Obama est apparemment devenu une icône marketing avant l'heure, ce qui risque de faire des déçus lorsqu'il prendra les renes du pouvoir en mains.

Ce qui m'amuse non sans une pointe d'agacement, c'est cette attitude grossière, symbole d'une appétance pour l'image plus que pour l'idéologie, faisant d'un événement quel qu'il fût, un motif bon pour se vendre. Se vendre conformément à ses idées, c'est bien. Vendre ses idées, c'est moins bien.

Le blog a donc pour objet premier de pointer les "similitudes frappantes" qui existe entre les deux personnages que sont le futur président américain et notre actuel président de la République.
Je vous avoue que je m'étonnais singulièrement que l'on puisse rapprocher ces deux-là dans la mesure où si j'y vois quelque élément de ressemblance, je vois en revanche une grande liste de dissemblances.

Je n'ose croire que l'on cherche à les comparer que sur un seul terrain donc analysons l'ensemble.
Bon, l'un est grand et métis, l'autre ne brille pas par sa taille, ni par la singularité de sa couleur de peau. (On n'avait dit pas le physique Nemo! Aïe !).

Evacuons ces bassesses auxquelles je n'ai pu resistées par amour de l'humour facile.

On peut d'ores et déjà tous s'accorder sur le fait que l'élection de Barack Obama doit beaucoup à la volonté américaine (qui s'est fait l'écho d'un consensus international) de couper définitivement les liens avec 8 ans d'une administration qualifiée de Bushiste pour la pérennité au grand damne de Bush Senior.
Le Bushisme a consisté en 8 années de galvanisation des peurs de l'étranger, du terroriste, de glorification de la guerre, d'unilatéralisme et de népotisme. 8 années durant lesquelles les libertés fondamentales américaines ont été réduites (ex: Patriot Act), où les droits de la défense ont été considérablement amoindris, où les procédures les plus illégales les unes que les autres ont été acceptées sur l'autel de la peur (ex: Guantanamo, Abu Grahib,...)

J'ai du mal à voir les différences avec Nicolas Sarkozy, largement élu sur le thème de la répression, leitmotiv qui trouve aujourd'hui encore écho dans les actions du gouvernement.
Instauration des peines planchers, renforcement des directives à l'égard du Ministère Public, augmentation des incarcérations et détentions (la récente affaire de Filippis démontre un peu plus les dérives ultrarépressives du gouvernement actuel).

Lorsque Nicolas Sarkozy parle de gouvernement d'ouverture, faute de concertation, il s'agira en fait de débauche pour mieux abattre ses ennemis, la pluralité et le choix politique ne faisant pas partie des convictions de celui-ci qui n'est donc pas mauvais non plus en matière d'unilatéralsime.

Quant au népotisme, la connivence entre les grands patrons et le Président de la République permet de remplir largement la condition. (Grands patrons de presse, amis de Nicolas Sarkozy, ou même grands industriels tels que Bouygues). Si ces amitiés n'avaient pas d'effet sur les décisions prises par le gouvernement, il serait inutile de crier haro.
Mais pour le moment, les réformes visant à éviter ces situations de conflits d'intérêts en interdisant aux fournisseurs de l'Etat d'investir dans les médias sont clairement rejetées par Nicolas Sarkozy. Lorsqu'une quatrième licence d'opérateur mobile est à l'ordre du jour et qu'une société comme Iliad (propriétaire de Free) rassemble les critères principaux pour y postuler, le gouvernement finit par se rétracter et favoriser le jeu de l'oligopole actuel comptant SFR, détenu par Bouygues.
Enfin, nous n'allons pas rappeler les innombrables attaques du gouvernement à l'égard de la Justice, au mépris du rôle constitutionnel du Chef de l'Etat, garant de son indépendance.

Plus de sécuritarisme, plus de répression, moins de libertés publiques, plus de copinages, moins de démocratie...
Non, franchement, comparer Nicolas Sarkozy, héritier illustre du Bushisme à la française, à Barack Obama, symbole d'un espoir d'un retour vers plus de justice sociale, plus de respect de la démocratie et des libertés publiques, comment ne pas créer le buzz?
Et puis comparer un homme du centre avec un homme de droite "décomplexée", quelle escroquerie !

Mise à jour du 3/12 : Greenpeace à l'origine des affiches "Yes, we can" de Sarkozy

lundi 1 décembre 2008

Des billets (des vrais) très bientôt !

Cher lectorat internaute,

Je vous prie de bien vouloir excuser cette absence de vrais billets qui n'est due qu'à rien d'autre qu'à ma modeste condition humaine qui ne sait pas encore lutter contre les maladies saisonnières comme il se doit !

Du sérieux, de l'humeur, du commentaire, pour très bientôt...c'est promis !

;-)

mercredi 26 novembre 2008

Bravo au FC Porto !

Une touche de Foutchébole ne fait jamais de mal (surtout pour un fils d'immigrés portugais établi en Angleterre comme moi...), permettez-moi donc ce petit billet détente:

Lien supprimé par le site Abola.pt.

Traduction de l'encart du coin gauche, en bas :
Le FC Porto rejoint le Sporting en huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
Dragon, en avant !
(Le Dragon étant l'un des surnoms du FC Porto et depuis 2003, le nom de leur stade mis en service notamment en prévision de l'Euro 2004).
> Deux buts de Lisandro (Lopéz) et la victoire d'Arsenal ont assuré la qualification à une journée de la fin.
Deux clubs portugais en huitième de finale de la Ligue des Champions, cela rassure surtout après deux ou trois ans en demi-teinte.

Souhaitons que leur parcours les mènera loin !

mardi 25 novembre 2008

Ces petites choses qui énervent...

Ce matin, je pars de chez moi la tête pas tout à fait en place.

Il fait un soleil magnifique. J'ai tout juste le temps de me doucher, à peine le temps d'avaler quelque chose, en raison d'un réveil tardif.

Je prends la voiture, roule tranquillement et arrive à mon bureau pas vraiment tôt.

Au moment de prendre place: "Horreur! Malheur!" (copyright Orchestre du Splendid), je me rends compte que j'ai oublié mon PC portable professionnel à la maison...pas d'autre choix que de rebrousser chemin.

C'est dans ces moments là que l'on se rend compte de notre dépendance à l'informatique...et aussi, de notre incroyable capacité à avoir la "tête en l'air".

Une journée qui ne démarre pas sous les meilleurs auspices...quand on pense qu'aujourd'hui, j'ai trois conférences téléphoniques d'importance, je ne les aborde pas du bon pied.

vendredi 21 novembre 2008

Brève 2: Peine plancher, vous avez dit?

De la pertinence des peines planchers hors du cadre de la petite délinquance...

A quand les peines minimales prononcées à l'encontre du personnel politique pour les infractions commises dans le cadre de leur fonction?

Hein, Madame Dati?

Sans commentaire.

Brève 1: Où sont les idées?

Nul n'a pu échapper en France au battage médiatique organisé autour des élections au Parti Socialiste visant à établir le nouveau Premier Secrétaire, successeur de François Hollande.
Les paris sont lancés, les luttes intestines mises au grand jour, la question centrale de l'alliance au national avec le MoDem, pierre d'achoppement des promesses faites par les candidats.
En bref, des manoeuvres politiques en voulez-vous, en voilà.

Qui a entendu parler des programmes, d'une vision de société, des idées à défendre?
Totalement éclipsé. Quelle honte.

De toutes façons, il est fort à parier que le Parti Socialiste soit amener enfin à constater que la "synthèse" n'est tout simplement pas possible entre l'aile gauche du Parti Socialiste, très teintée de communisme et d'anticapitalisme et "l'aile droite" plus colorée socio-démocrate, naturellement attirée par le MoDem.

mardi 18 novembre 2008

Annulons l'annulation !

La Cour d'Appel de Douai saisie par le Ministère Public lui-même sous l'impulsion d'une très opportuniste décision du Garde des Sceaux a finalement cédé à la cohorte organisée face à la désinformation.

Dorénavant, il sera convenu que notre Droit préfère un mariage fondé sur un consentement vicié par un mensonge profond plutôt qu'une annulation qui aurait vaguement trait à une conviction religieuse et ferait brandir l'étendard de l'obscurantisme à Mme LaBienséance.

Les juges réforment le jugement du Tribunal d'Instance et consacrent la prohibition dans le cadre du mariage de l'exigence par les deux époux à l'égard l'un de l'autre d'une virginité prénuptiale.

Je le dis et le répète, cette décision est une régression en ce qu'elle se veut moraliste et pénètre largement dans la sphère de l'opinion et la pratique du culte.
Il s'agit là d'une porte ouverte sur des décisions d'opportunité au gré de la morale - ou serait-ce plutôt d'une opinion publique? - et donc au mépris de la sécurité juridique.

Moralement, chacun peut critiquer cette vision rétrograde de l'époux à l'égard du mariage et de la virginité de sa conjointe. Toutefois, il est de la liberté des fiancés d'en faire un critère essentiel de leur union...ou non.
La tromperie volontairement commise sur cet élément essentiel (aux yeux du futur époux) devrait par conséquent être cause de nullité de l'union dont le consentement avait été vicié.

Je n'arrive pas à ne pas penser que si la tromperie avait porté sur un critère moins polémique comme le fait de ne pas avoir commis de crime, nous n'aurions pas eu droit à cette décision d'opportunité.
Or, il m'apparaît tout aussi discutable moralement que l'on n'accepte pas l'autre pour ce qu'il est tout en pardonnant ses actions passées.
Mais voyez-vous ma brave dame, le Droit n'a pas à se faire juge de la bienséance ou non d'opinions dans la sphère privée.
A ce rythme, rien n'interdit de penser que la nullité d'un mariage puisse dans un avenir proche être tout simplement impossible tant chaque cause reconnue par la loi peut être discutable lorsqu'on la confronte à un concept aussi variable que la morale.

Gageons que la Haute Cour aurait une vision ô combien plus ambitieuse et protectrice des principes fondamentaux du Droit, et ce défiant la bienpensance environnante comme elle a su nous le montrer tout récemment.

jeudi 13 novembre 2008

Wizzgo ou l'entêtement des diffuseurs

Wizzgo est le nom d'un service de "magnétoscope online gratuit", permettant comme son nom l'indique d'enregistrer et de revoir des émissions diffusées gratuitement par les chaînes de télévision française.

Après avoir subi déjà un premier revers judiciaire devant le juge de l'urgence saisi par M6 et W9,
le groupe FranceTélévision vient d'obtenir une décision analogue.

La décision apparaît difficilement contestable juridiquement dans la mesure où effectivement, l'exception de copie privée s'interprète strictement et ne vaut que pour un usage réalisé par le copiste et pour le copiste.

Hors du débat juridique, d'un point de vue économique et progressiste, je suis consterné par cet entêtement des grandes chaînes de télévision à vouloir interdire de telles initiatives lorsqu'elles-mêmes sont incapables d'offrir ce que le consommateur demande.

A l'instar des majors, il est évident que ces tenants de la vieille économie ont commencé à vaciller sur un équilibre dont il sont pourtant à l'origine: ardent artisans de l'industrialisation de l'audiovisuel dans la lignée du marché du multimédia, ceux-là ont révéillé chez le consommateur l'envie de nouveaux modes de consommation, portés par les grandioses promesses de la globalisation et de l'Internet mettant l'information et l'inaccessible à portée de clic.

En effet, à s'évertuer à transformer l'immatériel en un bien quasi-tangible et à vouloir se rémunérer à l'utilisation (ou la diffusion) et non en fonction de l'utilisateur et/ou de l'oeuvre, le consommateur a modifié son appréhension de l'oeuvre culturelle.

L'information circule et le marketing n'a jamais touché sa cible aussi directement et immédiatement que depuis que le web est aisément accessible dans les pays développés.

Le teasing provoqué par une bande-annonce, par une série à succès dont les derniers épisodes sont disponibles outre-atlantique attirent le chaland qui n'accepte plus qu'on lui oppose des frontières invisibles.
La globalisation à deux vitesses est alors vécue comme une antienne que les grandes sociétés versatilement adorent quand elle leur bénéficie et abhorrent lorsque elle présente des inconvénients.
Parlez délocalisation, évasion fiscale, investissements étrangers,... et l'ouverture du marché a du bon.
Droits de propriété intellectuelle, distribution de contenu, multimédia, audiovisuel, et l'on vous oppose le retour aux bonnes vieilles frontières nationales, la logique du marché local et les différences culturelles.

Ce paradoxe est du même ressort que la régulation et la dérégulation, l'Etat-Providence et l'Etat-Gendarme, le libéralisme et le keynésianisme, un Etat fort et un Etat faible,...

Toutefois, au jeu de l'économie libérale et capitalistique, il est un paramètre que les diffuseurs, éditeurs, producteurs de contenu, etc. semblent s'entêter à ne pas prendre en compte.

La loi de l'offre et de la demande est un équilibre que l'on subit plus qu'on n'actionne.
Ce n'est pas en formattant l'offre selon la vision que le fournisseur estime le plus profitableque le consommateur va lui même nécessairement formatter sa demande.

Ceux-là se voilent la face en essayant d'user de l'arme judiciaire et/ou législative pour contrôler un phénomène de masse, une modification structurelle des modes de consommation.

Jouez-donc le jeu de l'économie que vous avez vous-même formattée !

Innovez, devancez la demande, libérez la créativité, la variété des produits, écoutez ce que le consommateur réclame.

Il n'est pas difficile de le savoir tellement les témoignages sur la Toile sont nombreux :
Des produits innovants et non verrouillés qui permettent une totale flexibilité à un prix "juste".

Ce n'est pas en tapant sur Wizzgo que vous "contrôlerez" le phénomène mais en les devançant et en améliorant le concept. Il en va de la santé de l'économie et du futur du marché de l'audiovisuel. Les diverses études démontrent que les consommateurs se détournent des médias traditionnels pour privilégier Internet.
Ne tapez pas sur Internet mais faites-vous en votre allié !

mardi 11 novembre 2008

L'humour anglais

Parce qu'aujourd'hui, c'est férié en France (les Anglais quant à eux ne fêtent pas l'armistice de la première guerre mondiale), je vous propose un autre momentde détente.

Une autopromotion récurrente sur E4, chaîne gratuite du bouquet Freeview, vantant les mérites de l'événement hebdomadaire consacré aux séries pour le public féminin, la "Soirée Entre filles".


Traduction :

FRANCAIS:
" Partout, les femmes se retrouvent pour apprécier la "Soirée Entre Filles" sur E4, une soirée adaptée pour les téléspectatrices...
Une fois qu'elles ont terminé les corvées, bien sûr !
Mais qu'en est-il si vous êtes un homme?
Et bien, avec le nouveau Pack Fille d'E4, vous pouvez changer de sexe sans douleur et sans opération chirurgicale.

" Je suis un vrai médecin, et le nouveau Pack Fille d'E4 est le moyen le plus sûr pour un homme de devenir une fille sexy."
- Maintenant, je peux apprécier les épisodes inédits d'Ugly Betty et je me sens belle à la fois!
- Maintenant, je peux regarder Samantha Who, Crowned et Sunset Tan...et je suis splendide.
- Je n'ai pas de télé, j'aime juste porter des soutien-gorges !"

Alors les amis, appelez maintenant pour obtenir le Pack Fille d'E4 et commencez à apprécier "Soirée Entre Filles".
Le Jeudi à partir de 21:00 sur E4."

Croyez-vous ce ton décalé possible en France dans un spot d'autopromotion?

Je suis sceptique.

lundi 10 novembre 2008

Matraquage publicitaire, vous avez dit?

Un peu de détente en ce début de semaine pluvieux (qui a dit "normal en Angleterre?").

J'ai remarqué à mon corps défendant, qu'il est bien difficile d'échapper à la publicité sur les chaînes privées du PAB (Paysage Audiovisuel Britannique), tant elles sont nombreuses s'il vous prenait l'envie de vous lobotomiser un instant.
Je suis de ceux qui pensent que ces moments de totale inactivité cérébrale (que les meilleurs scientifiques danois ont certainement dû mettre en évidence lors d'analyses cliniques avancées) sont parfois loin d'être désagréables après le dur labeur.

Il peut être consternant d'observer l'homo zapetus jouant de la télécommande au gré des chaînes sans aucune logique manifeste et surtout, avec un tel automatisme qu'il est difficile de ne pas penser qu'il est inné.

Sur le bouquet Freeview, (équivalent de la TNT sur le territoire de Sa Majesté), vous aurez droit à 48 chaînes de télévision et 24 stations de radios toutes numériques.

Bien sûr, le nombre n'interdit pas la vacuité des programmes mais si vous aimez vous farcir un énième rediffusion de CSI / NCIS / Law & Order / Columbo / Friends... vous pourriez trouver votre bonheur.

Mise à jour de 11:30: Comment ai-je pu oublier les innombrables soap opera que sont Coronation Street (dont l'origine remonte en des temps immémoriaux), Emmerdale, Hollyaoks...

Tout ceci m'amène à cet étonnante découverte, lors d'une fenêtre publicitaire (environ toutes les 10 à 15 minutes sur les programmes courts) :

Oh, mon Dieu, le Géant Vert existe en terre angloise !

Imaginez mon hilarité soudaine en écoutant le célébrissime slogan entonné en fin de spot:

"Oh, oh, oh...Green Giant !"

Diantre ! Le Géant Vert, généreux bienfaiteur de notre enfance, qui nous a apporté tant de maïs et de petits pois dans nos assiettes, ne serait qu'un agent à la solde de la perfide albion?

Cette question ne peut rester sans réponses : Google étant notre ami, un petit recours à ses services nous permet d'arriver jusqu'au site web officiel français de la marque.

En lecteurs avertis, vous noterez au passage l'agaçante influence américaine, la marque s'évertuant à user du sigle ® (Registered Trademark, Marque Déposée outre-atlantique) quand bien même celui-ci n'a pas d'incidence juridique en Union Européene.

Le site web nous propose donc de découvrir la "Saga Géant Vert" qui, première découverte, est une marque séculaire, sa création remonterait à 1903.

Deuxième découverte, et là, stupéfaction mêlée de torpeur, le Géant Vert n'est pas au Service de Sa Majesté mais se révèle être un agent inflitré du pays du fast food !

Oh My God !

Conclusions:
1. L'éthnocentrisme se niche parfois là où on ne l'attend pas
2. Ils sont forts en communication chez Géant Vert...enfin "Green Giant".
3. Sans le savoir, on bouffe américain depuis des lustres et c'est pas du hamburger. Comme quoi, les clichés...
4. Qui a dit que la télévision ne pouvait pas être ludique et culturelle?

vendredi 7 novembre 2008

L'horreur en silence

RDC - Chaos, massacres, viols sont de retour dans l'est du pays.

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme dont on célèbre cette année le 60e anniversaire, est en souffrance.

On ne peut que déplorer que la haine entre Hutus et Tutsis qui a déjà gangréné le Rwanda ait été largement exacerbée par le colon belge d'alors, faisant des uns des sous-citoyens et conférant à d'autres certains privilèges. Les casques bleus étant recroquevillés dans leurs camps plus soucieux de se protéger eux-mêmes de la population.

A ce titre, je vous invite à voir ou revoir ce merveilleux film, Hotel Rwanda, brillant par la sobriété et la force de son histoire et qui permet de mieux appréhender la terrible trivialité de l'horreur au quotidien, cette haine irraisonnée et ce goût pour le sang qu'on ne peut que difficilement comprendre. Les affrontements ethniques entre ces deux groupes de populations auront fait un nombre incalculable de morts.

Le nombre de morts atteint des chiffres à peine croyables, des millions et des millions de vie.
Imaginez un seul instant ce que l'impact d'un seul décès peut provoquer dans votre vie.
Rapportez-le à cette réalité.

Pendant ce temps, pas un mot sur Rue89.com, aucun sur Bakchich.info, silence sur LeFigaro.fr.
LeMonde.fr y consacre un article intéressant, tout comme celui en lien dans ce billet sur CourrierInternational.com.

De l'absurdité du bipartisme en France

Mettre en exergue une opposition à l'américaine en France entre deux partis majoritaires, c'est étouffer toute velléité d'alternative, de troisième, quatrième ou cinquième voie.

Le bipartisme - conséquence du scrutin majoritaire uninominal à deux tours - qui présente l'heureux avantage d'asseoir une majorité confortable pour gouverner et rendre les institutions plus stables tend à la surreprésentation du partie majoritaire, à la sous-représentation de son principal opposant et au mutisme des parties émergents ou minoritaires.

Toutefois, cet article du Monde.fr démontre clairement les absurdités que peuvent présenter une telle démarche.

Lorsque le Président Nicolas Sarkozy haranguait les foules brandissant une prétendue ouverture de son gouvernement, celui-ci n'a en fait que procédé à un débauchage en bonne et due forme de personnalités de gauche afin de destabiliser son plus grand adversaire.

Quelle différence entre débauchage et ouverture me direz-vous?

L'ouverture aurait consister à réunir les partis politiques et non quelques-uns de leurs membres afin de procéder à une réflexion globale sur les mesures adéquates pour la France dans un tel contexte économique et social.

Problème, d'une part, c'eut été trahir le programme présidentiel du candidat Sarkozy qui au contraire de parler d'ouverture dressait "idéologiquement" les grandes lignes de sa future politique. D'autre part,

Le débauchage consiste simplement à promettre un poste au gouvernement à l'apparence du pouvoir. Pour autant, il s'agit bel et bien d'un poste de subordonné soumis à l'autorité indirecte du Président mais pis encore, à l'orientation politique pré-établie et à un programme que ceux-là avaient combattu avec force lors de la campagne électorale.
Dans de telles circonstances, ces personnes-là trahissent leurs idéaux, leur indépendance morale et intellectuelle dans la mesure où "l'Hyper-Président" n'offre pas les garanties suffisantes pour que l'ouverture soit effective.

Autre absurdité de la "bipartisation" française, peut être encore plus dommageable pour l'offre politique: l'opposant aura vite fait de se positionner en fonction du parti au pouvoir afin de démontrer qu'il propose une autre solution.
Ce que le PS n'a de cesse de faire, au lieu de rester fidèles à leurs convictions, est de se positionner en constante opposition par rapport aux actes du Président, fussent-ils en adéquation avec leur idéologie.
Le calcul politicien dicte leurs choix, il n'est plus aucune logique rationnelle et/ou idéologique qui dicte leur position.

C'est ce refus de la posture, cette fidélité au rationnel, à la logique, cette importance de l'écoute de tous, de droite ou de gauche, ce rejet du manichéisme, qui m'ont fait adhérer au Mouvement Démocrate.

François Bayrou, l'a parfaitement incarné jusqu'à présent approuvant telle ou telle mesure et s'attaquant vertement à telle autre, toujours inspiré par la raison et l'intérêt général.

Sauvegardons notre indépendance intellectuelle et n'acceptons plus d'être représentés par des girouettes qui se positionnent systématiquement à l'opposé de telle ou telle déclaration, de telle ou telle mesure, surtout lorsque ces déclarations et mesures sont elles-mêmes prises par un Président qui brille par sa capacité à réagir au gré des faits divers.

La politique est peut-être l'art du compromis, certes pas de la compromission.

Mise à jour du 8/11/08: Ce n'est pas tant le bipartisme mais le mode de scrutin qui est la cause de la surreprésentation du parti majoritaire.

mercredi 5 novembre 2008

Le sondage idiot...

LeMonde.fr propose régulièrement des sondages à ses lecteurs internautes.

Aujourd'hui :
Votre avis
Quelle est, selon vous, la signification la plus importante de la victoire de Barack Obama ?
Le fait que la page Bush se tourne
La première élection d'un président noir
Sans opinion

Quelle conclusion peut-on bien tirer d'un sondage où vous ne pouvez répondre que A ou B, alors que personnellement j'aurais envie de répondre "les deux, mon capitaine".
Si vous répondez A, les "experts" auront vite fait d'analyser votre réponse comme "un désaveu de B" et vice-versa.
Notez aussi que si vous ne répondez ni A, ni B, vous êtes "sans opinion" alors que vous pourriez avoir envie de répondre "ni l'un, ni l'autre".
Bref, on passera le fait que les réponses proposées tiennent du truisme et ne sauraient apporter un quelconque enseignement.

Oui, l'élection de Barack Obama implique nécessairement que la page "Bush" tourne puisqu'à un gouvernement succède l'autre.
Oui, l'élection de Barack Obama est bien la première élection d'un président noir aux Etats-Unis.
Ce sont des faits qu'il est difficile de contredire.

Ce sondage idiot et inutile nous est proposé par Expression Publique, une société de communication qui promeut "l'e-démocratie" et fondée par Jérôme Jaffré, Président d'Expression-publique et directeur du Cecop (Centre d'Etudes et de Connaissances sur l'Opinion Publique), ancien vice-président de la Sofres.

M.Jaffré, si c'est à la Sofres que vous avez acquis votre expertise du sondage...

Faire l'Histoire?

Barack Obama, candidat dit de la modernité, du renouveau, a été élu Président des Etats-Unis pour les quatre années à venir.

Autre fait remarquable, il disposera d'une majorité écrasante pour le soutenir au Sénat et à la Chambre des Représentants, ce qui est essentiel pour mener de profondes réformes structurelles à bien.

Mon manager, américain et Républicain convaincu (non, ce n'est pas une forme de coming out, nos discussions restent très constructives et intéressantes) annonçait déjà la victoire d'Obama.

"I would be happily surprised if John McCain wins"* selon ses propres dires, ce qui m'avait amené à l'interroger sur le traitement médiatique de la campagne démocrate qui en Europe avait tout de même été très partiale.

"It is consistent with what happened here in the US"**, les médias (à l'exception certaine de Fox News) ont largement fait d'Obama leur champion.

C'est par ailleurs ce qui amène les esprits chagrins à parler de Président marketing, comme s'ils découvraient l'influence outrancière de l'image dans la course à la Maison Blanche.

Il n'en demeure pas moins que nous autres Français, qui clâmons sans cesse de représenter la patrie des Droits de l'Homme, serions-nous capable d'élire un Président issu des minorités ethniques lorsque le Parlement livre une image très infidèle de la société française?

Je suis sceptique.

C'est la réponse à cette interrogation qui a certainement susciter nos amis d'outre-atlantique d'user et abuser de cette affirmation "faire l'Histoire", convaincu qu'élire un afro-américain allait changer fondamentalement la donne en et hors territoire américain.

Je ne peux que l'espérer mais je ne peux m'empêcher dans un coin de mon esprit tiraillé de redouter que notre déception soit aussi grande que l'espoir que nous fondons en Barack Obama.

Ce dernier représente le changement après huit années de Bushisme qui ont représenté le pire des Etats-Unis: protectionnisme, renfermement, agressivité, manichéisme, sensationnel... (difficile de ne pas le rapprocher de Nicolas Sarkozy). Les déclarations du candidat Obama portaient en elles la volonté de briser cette machine de régression.

Pour l'heure, réjouissons-nous, car il devrait être fort aisé au nouveau Président américain de faire mieux que son prédecesseur.

Les Etats-Unis se positionnent à nouveau en leader éclairé de l'Occident.

Bravo.

* "Je serai agréablement surpris si John McCain gagne".
** "C'est conforme à ce qui s'est passé ici aux Etats-Unis".

lundi 3 novembre 2008

La machine à faire les informations

Le scénario n'est pas sans rappeler le film "Brazil" de Terry Gilliam ou encore le célébrissime "1984" de George Orwell.

Dans ce dernier, le héros, employé par le Ministère de la Vente est chargé de corriger les erreurs des journaux déjà parus afin de faire correspondre la réalité du Parti aux faits historiques, car le Parti ne se trompe jamais.

Cette manipulation d'information, reprise communément par l'ensemble des citoyens de cette dictature totalitariste de fiction, ressemble quelque peu, à ces journalistes qui reprennent les dépêches de l'Agence France Presse, sans en vérifier la source ni même la confronter à la réalité - en bref, sans accomplir leur rôle de journaliste - ce qui finit par prendre des allures d'informations manipulées.

Vu chez Luc Mandret, selon l'AFP, Barack Obama aurait déjà gagné les élections présidentielles américaines. Ce ne serait peut être pas si choquant si d'autres médias ne reprennaient pas cette information telle quelle.

Encore une fois, c'est justement parce que j'ai une haute opinion de la presse et de son rôle que je trouve essentielle de pointer ces dérives.

Le rôle de la presse, le travail des médias de masse, le phénomène global d'uniformisation de l'information révélant un effort des journalistes chaque jour moindre, sont autant de sujets essentiels dont j'aime débattre - comme vous pourrez le constater sur d'autres blogs - car le "quatrième pouvoir", lorsqu'il n'exécute pas correctement son office a vite fait d'être pris à profit par l'un des autres pouvoirs, généralement l'exécutif.

A ce titre, je vous invite par ailleurs à lire ce brillant blog, La Plume d'Aliocha, découvert chez Maître Eolas.

vendredi 31 octobre 2008

Aujourd'hui, 31 Octobre,

Bien qu'étant plus celte qu'anglaise, en ce jour, les enfants se déguisent et viennent frapper aux portes, exigeant à l'habitant des bonbons.

Joyeux Halloween !

Je rêve...

Je rêve d'un monde économique et financier qui sache trouver l'équilibre entre réglementation et libéralisme, où le réel ne serait plus déconnecté de l'immatériel, où chacun serait responsable à l'égard de l'autre.

Je rêve d'un monde qui sache retrouver les valeurs nobles véhiculées par les Droits de l'Homme.

Je rêve d'un monde où l'ONU disposerait d'une armée active et prête à prendre part dans un conflit au nom de l'universalité des Droits de l'Homme.

Je rêve d'un monde où le travail serait rémunéré, valorisé et reconnu à une proportion plus juste face au capital.

Je rêve d'un monde où les salariés constitueraient un part significative de l'actionnariat des entreprises.

Je rêve d'une Europe harmonisée où les plus anciens membres accepteraient de se fédérer dans une organisation simple et effectivement supranationale disposant d'une justice, d'une armée, d'une économie, d'une politique éducative et d'une fiscalité communes.

Je rêve d'une France débarrassée de son hyper-bureaucratie, une France du guichet unique qui réinvestirait ces ressources dans l'éducation, la recherche et le social.

Je rêve d'une France où la Justice et l'Education Nationale disposeraient de budgets doubles permettant d'appliquer des objectifs ambitieux.

Je rêve d'une France dont les institutions seraient rénovées et rééquilibrées en faveur d'un exécutif réellement responsable devant le législatif, d'un judiciaire totalement indépendant, d'un Parlement représentatif de son peuple.

Je rêve d'une classe politique renouvelée à la faveur d'un personnel qui fasse de la raison, de l'écoute et de l'honneur leurs principales devises.

Je rêve d'une France redevenu l'exemple pour le monde moderne, en prou d'un nouveau modèle de société, respectueux de l'humain et de la Terre.

Je rêve d'un monde où le journalisme retrouve sa pleine indépendance, sa rigueur et son ambition ne cédant plus aux sirènes du populisme et du prêt-à-penser.

Suis-je le seul à rêver?

J'ose rêver que non.

lundi 27 octobre 2008

Les politiques et la justice : un mutisme assourdissant

LeMonde.fr relayait les affirmations de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP et apparemment soutien inconditionnel et parfaitement aveugle, méprisant à l'égard des magistrats:
De son côté, l'UMP a dénoncé, samedi, l'attitude des syndicats de magistrats qu'il a accusé de "corporatisme". Dans un communiqué, son porte-parole Frédéric Lefebvre a estimé que "les magistrats sont les gâtés du budget et leurs représentants en demandent encore plus". Pour le député des Hauts-de-Seine, "un des seuls budgets en hausse en période de crise ne les empêche pas de se plaindre et d'appeler à la résistance la profession pour défendre des enjeux corporatistes".
Réduire la grogne de la justice française aux seules questions budgétaires est parfaitement insultant et démontre l'étonnante capacité du personnel politique en place et de la majorité qui la soutient à jouer la sourde oreille.

Je déplore malheureusement que médiatiquement parlant, les partis politiques français ne s'approprient pas ce sujet essentiel, pilier de notre civilisation.

Tous, aspirés par la crise financière - bien qu'incontournable et invitant à une forte réflexion dans le domaine économique - ne disent mot sur l'état de notre justice et leur soutien ou non au mouvement des magistrats.

La LCR d'Olivier Besancenot dédie un communiqué laconique qui a le mérite d'exister:
- La politique judiciaire sur la sellette.

Communiqué de la LCR.

Le Syndicat de la Magistrature, l’Union syndicale des magistrats organisent une journée de mobilisation, aujourd’hui 23 octobre, pour dénoncer « les dérives » et l’autoritarisme de la ministre de la justice.

D’autres organisations, comme le Syndicat national des Personnels de l’Education et du Social Protection Judiciaire de la Jeunesse (SNPESPJJ-FSU), ont décidé de se joindre à cette journée. Un mécontentement profond a éclaté parmi les personnels pénitentiaires. Le malaise est général dans le monde judiciaire. Le tout répressif, les peines planchers, le désintérêt pour les peines alternatives font exploser les prisons. Plus de 63 000 personnes incarcérées pour 51 000 places. Les cinq suicides intervenus depuis le début du mois, portant à 91 le nombre de suicides en 2008, ne font que souligner une situation déplorable qui vaut à la France de pointer à la 35e place en Europe. Sans compter la condamnation récente, de la France, par la « Cour européenne des droits de l’homme » pour « traitement inhumain ».

Le même aveuglement répressif frappe durement la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Les foyers éducatifs ferment les uns après les autres au profit des centres fermés.

La LCR soutient cette mobilisation. L’empilement de lois toujours plus répressives, la mécanique implacable des peines planchers, la disparition programmée de l’ordonnance de 1945, c’est toujours plus de prisons et de centres fermés. Il faut mettre fin à la spirale infernale du tout sécuritaire, restaurer la mission éducative à l’égard de la jeunesse, développer les peines alternatives, améliorer les conditions de vie dans les prisons avec la mise en place du principe de la cellule individuelle, améliorer les conditions de travail des personnels pénitentiaires, donner les moyens d’un vrai suivi des prisonniers et de leur réinsertion une fois la peine accomplie.

Le 23 octobre 2008.

Le Parti Socialiste titre "Crise financière : propositions contre propositions", "SPECIAL CONGRES - "Le mot du jour" : Europe" puis "La gauche rassemblée face à la crise".

Les Verts se concentrent uniquement sur les problèmes d'écologie.

Mais le plus triste reste certainement le mutisme relatif du Mouvement Démocrate: http://www.mouvementdemocrate.fr/

Pas un mot.

Espérons que dans la réflexion qui est actuellement engagée, la justice et le respect dû à ceux qui la font au quotidien auront pleinement leur place.

vendredi 24 octobre 2008

Supprimera-t-on les départements?

La Commission pour la libération de la croissance française présidé par Jacques Attali avait provoqué un tollé lors de la rémise de son rapport notamment eu égard à la décision suivante:
DÉCISION 251
Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités
territoriales doivent être accompagnés d’un abandon effectif de
la mission correspondante par les services de l’État, et du redéploiement
de l’intégralité des agents de l’État concernés, pour
éviter les doublons entre les actions de l’État et des collectivités
territoriales.
L’État devra ainsi concentrer au niveau régional l’essentiel de ses
cadres décentralisés et supprimer autant que possible les services
en département. Les audits conduits dans le cadre de la Révision
Générale des Politiques Publiques permettront de déterminer de
façon précise les services de l’État redondants avec les services
des collectivités territoriales, qu’il conviendra de supprimer.
L'idée était clairement affirmée d'une suppression à terme d'un niveau de collectivité locale, le département, faisant écho aux différentes organisations des pays européens.

La France réputée à juste titre pour son hyper-bureaucratie, compte d'innombrables niveaux de décisions et de compétences s'enchevêtrant les uns les autres.
Dressons-en une liste non exhaustive : la commune, la communauté de communes, le synidcat intercommunal, la communauté d'agglomération, le canton, le conseil général et le conseil régional. Ajoutez-y les subdivisions en commissions, services, (transport, emploi, développement du territoire...) et vous aurez un bref aperçu des différentes strates de collectivités "locales".
A ceci viennent s'aditionner les compétences nationales revenant aux services de l'Etat qu'ils soient ou non déconcentrés : les plus connus sont la préfecture de région, la sous-préfecture, la préfecture, mais sont aussi visés les services tels que la DDTEFP (vulgairement identifiée comme l'Inspection du Travail), la DDE (en charge de l'équipement, soit notamment la voirie)...
Une liste des services déconcentrés est disponible sur Wikipédia. Vous pourrez déjà vous rendre compte la multiplication absconse des services aux compétences similaires.
Par exemple, la Direction Régionale de l'Equipement et la Direction Départementale de l'Equipement.

Le département crée par décret du 22 décembre 1789 avait à l'origine pour but de rapprocher les services adminsitratifs de l'Etat à moins d'une journée de cheval de la population locale.
En contrepartie, les régions dont la cohérence et la légitimité sont historiques avaient disparu, la crainte insurrectionnelle étant la plus forte.
Au fur et à mesure, elles furent peu ou prou réinstaurées venant ajouter un nouveau degré administratif.

Rappelons qu'au 31 décembre 2005, la France comptait 5,144 millions d'agents de la fonction publique, fonctionnaires inclus, soit 22 % des emplois en France: la Fonction Publique d'Etat constituant environ 50% des effectifs et la Fonction Publique Territoriale en occupant à peu près 30%.

Mercredi 22 octobre 2008, le Président Sarkozy a officiellement lancé la Commission en charge de la réflexion sur la réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur. On pourra s'étonner de la composition de la commission dans la mesure où son président n'est pas réellement réputé pour sa témérité (c'est le moins que l'on puisse dire) ou bien parce que des acteurs essentiels (notamment les maires) ne sont pas associés à cette réflexion.

A peine le rapport Attali remis que le Président de la République avait déjà tenu a tempérer les propos tenus quant à la suppression du département et à reporter la réflexion sine die.
Aujourd'hui, tout porte à croire étant données les propositions timorées formulées ça et là, que le département ne sera pas supprimé, si ce n'est renommé et soumis à la hiérarchie du Conseil Régional. On pourra vraisemblablement y gagner en travail d'équipe mais certainement pas en simplicité.

Le département, héritage d'un fonctionnement archaïque, n'a plus sa place dans l'organisation de l'Etat. La Région peut être à lui seul le moteur du dynamisme local.

Je me permets un court aparté sur une hypocrisie latente quant à la fiscalité: effectivement, si Bercy semble "stabiliser" voire réduire certains prélèvements obligatoires, la pression fiscale reste croissante pour la plus grande part de la population dans la mesure où les collectivités territoriales doivent désormais financer des budgets pour lesquels l'Etat ne les aide guère.
C'est grosso modo, "prenez la responsabilité de tel service, mais nous on garde l'argent du budget correspondant".

Peut-on rêver qu'un jour, les compétences ne soient plus partagées mais bel et bien exclusives?
Supprimons le département, analysons objectivement les besoins en terme de service à la population et attribuons en conséquence les compétences à la Région ou à l'Etat.
Si la Commune par sa proximité et ses caractéristiques est nécessaire et pertinente, les degrés intermédiaires entre celle-ci et le Conseil Régional sont pour la plupart superflus.

Il est certain que cela pose la question de la réaffectation des ressources humaines, voire leur suppression, ce pourquoi il faudra nécessairement accompagner ces fonctionnaires dans leur nouvelle carrière.

Allez, j'ose un rêve: et si un jour ces fonctionnaires en doublon pouvaient être accompagnés, formés et réaffectés aux services de l'Education Nationale, ne serait-ce pas merveilleux?

Non, non, s'il vous plaît, ne me taxez pas de naïveté.
il est permis de rêver et dans un rêve, tout est permis.

jeudi 23 octobre 2008

La Une du Monde.fr rectifiée !

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Capture d'écran du Monde.fr à 12h00

A la bonne heure ! Un peu de bon sens !
Pour peu, j'oserais penser que mon commentaire laissé sur le blog de Maître Eolas aurait influencé cette décision (aurais-je influencé l'influenceur? Influenceur malgré moi?)

C'est tout?

En ce jour de mouvement de la magistrature française et de sa colère actuelle, le choix rédactionnel de leMonde.fr est des plus discutables.
Comment faire passer des articles comme
"Le dissident chinois Hu Jia obtient le prix Sakharov 2008" ou "L'Iran ressurgit dans la campagne électorale américaine" avant cette actualité bien française?
Si le mouvement en nombre ne saurait être significatif, les enjeux le sont.
Il est question de la sauvegarde de nos libertés individuelles, du respect de notre justice, des idéaux des Lumières et de la Révolution sans cesse bafoués.
Ces sujets méritaient certes d'être traités, mais cela valait-il la Une en lieu et place d'un sujet si fondamental?

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Capture d'écran extraite de leMonde.fr

Rappelons l'excellente initiative de Maître Eolas qui en ce jour a tenu a mettre son blog à disposition des acteurs qui font la justice française au quotidien.
Du Greffier au Surveillant de Prison en passant par le Président de Tribunal d'Instance, ne manquez surtout pas ces billets qui expriment avec force réalisme les conditions dans lesquelles la justice française doit être rendue jour après jour.

Information glânée au détour d'un billet, mais ô combien significative: la France est au 35e rang européen sur 42 pays au total au nombre de juges par habitant.

PS : Vous trouverez une vague allusion à la colère des magistrats dans un article perdu dans une mise en page fouillie, rubrique "A ne pas manquer".

Mise à jour 12h00: La Une a été modifiée !

lundi 20 octobre 2008

Des magistrats en grève?

"Les magistrats appellent à une journée d'action le 23 octobre prochain pour exprimer leur ras-le-bol de la situation actuelle de la justice."

Chers lecteurs, je ne peux que vous inviter à soutenir cette action, fût-elle discrète, restrictions sur le droit de grève obligent, et ce, dès que l'occasion se présente en expliquant votre indignation et ainsi faire montre de pédagogie face au prêt-à-penser.

Les politiciens en mal d'image ont crû bon faire de la justice française leur bouc-émissaire principal et le présumé coupable de tous les maux et en particulier de l'insécurité. L'affaire d'Outreau a été une aubaine pour ceux-là.

Rappelons à ceux qui ne le sauraient point que depuis Montesquieu et Locke, le principe de la séparation des pouvoirs a été consacré et surtout, repris par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, en son article 16. (Voir l'image ci-contre)

Ces pouvoirs désignent le Judiciaire, l'Exécutif et le Législatif.
La France applique déjà une conception souple de ce principe, les prérogatives du gouvernement et du Parlement s'enchevêtrant en faveur du premier.

En effet, pour rappel, le gouvernement dispose d'une armada impressionnante d'outils constitutionnels lui permettant de forcer voire de passer outre le législatif dans ce qui relève pourtant de la compétence du Parlement.
Le résultat étant que près de 90% des lois adoptées par le Parlement et promulguées par le Président de la République sont des projets de loi*, l'Assemblée Nationale tout comme le Sénat devenus de simples chambres d'enregistrement des volontés gouvernementales, ce qui a par ailleurs motivé la toute récente réforme - pourtant incomplète - de nos institutions visant à rééquilibrer la balance.

Aujourd'hui, il est encore moins acceptable que le troisième pouvoir tombe sous la coupe de l'Exécutif. La réforme de la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature désormais composé de magistrats seulement pour moitié politise la nomination des nouveaux membres du corps judiciaire. D'aucuns diront que l'effet "vase clos" avait déjà politisé la sélection et la formation des magistrats, j'y répondrai que ce n'est pas en sautant à pieds joints dans la mare que l'on évite d'être mouillé.

Notre Garde des Sceaux croît bon s'affranchir de toutes ces règles, cédant au populisme ça et là, pointant du doigt une institution qu'elle est censée défendre. Dès le premier fait divers venu, surfant sur l'émotion suscitée, elle n'hésite pas à contribuer voire à initier la mécanique de culpabilisation de la magistrature.

Après avoir affirmé haut et fort qu'elle estime être le "chef des Procureurs", elle convoque ces derniers pour répondre de la prétendue inapplication des peines planchers, mesure phare du gouvernement Sarkozy**, telle une directrice d'école prête à user du double-décimètres sur les doigts en signe de répression.
Dernier événement en date : le suicide d'un adolescent dans sa cellule.
Hors de toute procédure judiciaire, au mépris du respect de quelques règles fondamentales comme le respect du contradictoire, des droits de la défense, le Procureur en charge du dossier du défunt adolescent a été sommé d'interrompre ses congés pour se présenter séance tenante à une convocation tardive (jusqu'à une heure du matin) visant à faire la lumière sur cette affaire.

Je ne reviendrai pas sur les excellents billets du blog de Maître Eolas qui explique la bêtise d'une telle action. Je me permettrai de m'interroger - "de qui se moque-t-on?" - lorsque d'un côté, le gouvernement n'a de cesse de conspuer la magistrature pour leur prétendu laxisme et de l'autre, au premier événement malheureux de jeter l'opprobre lorsque nos chers juges appliquent la loi en privant un adolescent de sa liberté.

Tout est bon et pretexte pour faire tomber le pouvoir judiciaire définitivement dans le giron du pouvoir politique. Conjuguer cela à la personnalisation du pouvoir entre les mains du Président de la République, vous obtenez un chef de l'Etat à la tête des trois ordres et mettez au placard les principes fondamentaux de 1789.

Les Etats-Unis n'ont même pas osé aller aussi loin dans le présidentialisme, leur Constitution étant bien trop précieuse à leurs yeux.
La France, dont on est fier qu'elle fût le pays des Droits de l'Homme, quant à elle, ressemble tristement de plus en plus à une république bananière.

Arrêtons l'hemorragie et soutenez publiquement le corps judiciaire !
Allez même plus loin, demandez qu'il devienne définitivement indépendant.

* Les projets de loi sont des textes de loi déposés à l'initiative du gouvernement par opposition aux propositions de loi.
** Le choix de l'appellation du gouverment par le Président de la République et non le Premier Ministre est délibéré.

jeudi 16 octobre 2008

C'est la crise ! Vite augmentons les salaires...

..des collaborateurs de l'Elysée !

Lorsque l'on entend à tout va, que la crise financière nous plonge déjà dans des abîmes de dette publique dans la mesure où il nous faut couvrir les pertes des établissements financiers, que la croissance et le pouvoir d'achat risquent d'être en berne pour un moment, que le chômage va augmenter en conséquence, que les entreprises vont se serrer la ceinture, notre gouvernement décide d'augmenter le traitement des collaborateurs de l'Elysée de 50% en deux ans.

Cela se passe de commentaires.

mercredi 15 octobre 2008

Quand l'immobilier va, tout va?


Depuis plusieurs mois, chacun ressent que le marché de l'immobilier se tasse.

Les opérateurs économiques du secteur et plus particulièrement les agents immobiliers ont tenté tant bien que mal de camoufler la baisse des prix, espérant endiguer l'effet boule de neige.

Comme à l'accoutumée, les spécialistes se déchirent sur le constat et les prévisions des chiffres du secteur.
Lorsque l'un annonce une baisse importante de 18%, d'autres comme le rapporte l'article de Rue89.com, affirme péremptoirement qu'il ne s'agira au pire que d'une légère baisse de 5%.

Aujourd'hui, le lien entre la disparition de certaines agences immobilières et la crise américaine des subprimes est pourtant peut-être une erreur. En tous cas, ne s'agit-il pas de l'unique facteur.

D'aucuns ne prêtent pas de grande sympathie pour ces intermédiaires - à tort ou à raison -, les considérant comme des "voleurs". La valeur ajoutée apportée par un service onéreux, chiffré en dizaines de milliers d'euros apparaît à l'heure d'Internet, plus que criticable.

1. L'information sur les prix dans tel ou tel quartier est on-ne-peut-plus aisément accessible au quidam pour peu qu'il dispose d'un ordinateur et d'une connexion Internet à portée de mains.
L'expertise de l'agent immobilier et son estimation devienne bien moins indispensable.

2. La "mise en contact" entre acquéreur et vendeur est d'autant plus facilitée par des sites à succès comme entreparticulers.com ou pap.fr.

3. Un Notaire efficace saura accompagner efficacement son client dans une opération immobilière par le conseil et la rédaction d'actes.

Certains ont crû pouvoir profiter de l'eldorado de l'immobilier, songeant aux hausses spéctaculaires des prix comme on en a connu en 2003 en France, et attiré par des commissions qui se chiffrent en pourcentage de prix de vente.

Malheureusement pour certains, c'était faire l'impasse sur une notion essentielle du commerce, l'équilibre entre l'offre et la demande. Moins la valeur ajoutée est évidente aux yeux du client, plus il faut se faire indispensable. Force est de constater que certains n'ont pas appris la leçon.

Manifestement, Internet force beaucoup de secteurs à se réinventer.

lundi 13 octobre 2008

Haro sur le sélectionneur !


Alors que la France vient de se sortir péniblement d'un match nul contre la Roumanie, pourtant parti sous les plus mauvais auspices, la rumeur publique gronde et ne cesse de jeter l'opprobre sur le sélectionneur de l'Equipe de France, Raymond Domenech.

Il n'est d'ailleurs pas sans intérêt de constater que le Portugal connaît une situation quelque peu analogue dans la mesure où le Danemark avait déjà infligé une défaite 3 à 2 sur le terrain lusitanien, la sélection das Quinas n'a pu faire mieux qu'un score nul 0-0 sur le terrain de la Suède.
Carlos Queiroz attire déjà les critiques sur sa personne, à peine l'équipe prise en main.
Son CV manque certes de références, s'étant contenté depuis de nombreuses années du poste d'entraîneur adjoint à Manchester United, mais les deux situations m'amènent à la question suivante:

Ces sélectionneurs méritent-ils l'opprobre dont ils font l'objet?
La critique a posteriori est un exercice scandaleux à tel point il est aisé de dire "j'aurais...".


D'un côté, Raymond Domenech a certes brillé par des erreurs dans sa communication ainsi que dans la relation avec les supporters, mais du point de vue de la gestion, de la sélection de l'Equipe de France, que peut-on bien lui reprocher?
Le choix de certains joueurs au détriment d'autres? Certes, mais il faut bien faire un choix et quelle que soit la décision prise, celle-ci sera toujours sujette à critique.
Les mauvais résultats ou le jeu peu alléchant de l'Equipe de France?
Les joueurs doivent-ils nécessairement être exonérés de leur responsabilité?
Sous prétexte de la gestion d'un groupe et du choix des membres qui le constitue, le meneur doit-il irrémédiablement être le fusible que l'on remplace dès que la tension grimpe?

Dans les deux cas, on ne peut que reconnaître au moins le courage du changement, du choix de joueurs inattendus, de tentatives... Constituer un groupe cohérent n'est pas chose aisée.

Viendra peut-être le temps où un remplaçant plus conformiste optera pour des choix populaires.
Mais un leader n'est-il pas justement celui qui a le courage de prendre des décisions impopulaires?

Le cas Aymé Jacquet a pourtant crée une certaine jurisprudence.
L'excès inverse est un écueil à éviter certes. Le juste équilibre se trouve certainement dans la critique mesurée de l'ensemble des acteurs et non pas s'en prendre au coupable désigné.

lundi 6 octobre 2008

Les nouvelles du jour en Grande-Bretagne

Je préfère me concentrer sur ça:
Un vaccin contre le cancer du sein à portée

Que sur ça:
Un nouveau Lundi noir, les actions à Londres chutent

Fais pas ci, fais pas ça...

Une chanson qui m'est irrémédiablement passée par l'esprit le jour où nous célébrâmes le baptême de ma fille.

Il semblerait qu'à la vision d'un nouveau-né, une large partie de la population (ou ne serait-ce que des membres de mon entourage?) nourrit des réflexes compulsifs : de tante à cousine en passant par les amis les plus proches, chacun y va de son "conseil" sachant bien entendu qu'à défaut de le respecter, vous aurez droit à l'opprobre publique.

"Tu devrais la couvrir plus, tu sais elle est moins protégée que toi!"
"Ne mets pas la tétine dans ta bouche, tu vas lui donner tes microbes!"
"Et si tu avais un rhume, hein?"
"Fais attention, attache-la bien toujours à son cosy"

Mais le plus amusant, certainement, est la réponse universelle, sorte de réflexe collectif immédiat, lorsque le nourrisson se met à pleurer: "elle est fatiguée".
Diagnostic établi dans l'instant, même lorsqu'il s'agit de faim, d'envie de calme, d'envie de bras...

Alors, je présenterai mes excuses à certains de ces bien intentionnés à qui j'ai réservé une réaction un peu sèche, excédé par cette infantilisation à mon endroit.

Mais beaucoup ignorent le tact et l'humilité. A ceux-là, voilà à quoi vous me faites penser:


Découvrez Jacques Dutronc!

mardi 30 septembre 2008

On n'est pas bêta chez Google !

Google: moteur de recherche inéluctable, fleuron de la société éponyme dont le rôle désormais incontournable tant sur la Toile qu'à la Bourse révèle une insolente réussite, discernant les règles de la nouvelle économie, là où d'autres ne voient qu'un nouvel outil de communication.

Lorsque les Majors de l'industrie musicale en sont encore à se demander comment appâter le chaland, accentuant son lobby ça et là pour tenter de protéger un modèle commercial désormais obsolète, Google prend le monde a contrepied en démontrant que le "gratuit" peut rapporter beaucoup.

Son tour de force est d'avoir compris mais aussi d'avoir fait siennes ces nouvelles règles du jeu -que pourtant la plupart s'évertuent à vouloir contourner- et d'avoir su mettre en place un commerce répondant à ces exigences dans lequel l'utilisateur final ne paye rien, sauf services supplémentaires.

La société de Moutain View en Californie ne fait finalement que suivre ce que le marché dicte et réutilise des concepts qui ont fait la gloire du modèle traditionnel payant en les adaptant au monde de l'Internet gratuit : le traitement de texte, la messagerie électronique, la banque de données audiovisuelles, le tableur, la galerie photo, les blogs, les itinéraires, les journaux, les goodies, l'agenda...et maintenant un navigateur, Chrome.

Tout un panel de services absolument gratuits pour l'utilisateur final. Certes, vous aurez brillament remarqué qu'il ne suffit pas de faire du gratuit pour fonctionner, encore faut-il assurer une qualité technique importante.
Là encore, Google a sauté à pieds joints dans la mare en survitaminant ses services les plus attractifs: offrir 8 Go d'espace de messagerie sur Gmail, 1Go par album photo sur Picasa, des logiciels faciles d'accès, etc...
On s'interrogera tout de même sur le fait que la plupart de ses services, bien que lancés il y a plus de 5 ans, sont encore en version "bêta". Serait-ce afin de donner l'illusion que ses services sont en constante évolution?

Google Inc. pèse aujourd'hui près de 30 Mds de dollars US au NASDAQ et sur une progression qui semble inarrêtable. (+20% par rapport à 2007).

Ce succès n'est pourtant pas sans susciter des craintes: certains s'interrogent sur l'omnipotence du géant américain et son intrusion répétée dans la vie privée de ses utilisateurs. Peurs légitimes lorsque l'on réfléchit au nombre d'informations personnelles qui transitent par Internet (photos, adresses, téléphones, informations médicales, confessions...) et leur valeur inestimable aux yeux des services marketing qui sauraient ce que vous aimez, ce que vous désirez, ce que vous craignez, ce que vous détestez...pour mieux orienter leur message et vous faire consommer de leurs produits et services.
En d'autres termes, la manipulation.

Sur un autre registre, Google effraie même l'autre géant américain, Microsoft voyant un concurrent puissant et inattendu venir empiéter sur le terrain de ses produits phares, Office2007 et Internet Explorer en tête.

Alors, prochaine étape, M.Google: un système d'exploitation?

mardi 23 septembre 2008

La République des Athées

A l'occasion de l'appel formé par le Ministère Public sur demande pressante du Garde des Sceaux, le jugement du Tribunal de Grande Instance de Douai du 1er avril 2008 est remis en question, plongeant les époux dans un marasme qu'ils n'avaient pas demandé.

Au nom de qui, je vous le demande?
De bien-pensants qui souhaitent que leur morale athée s'impose à tous, y inclus dans la sphère privée, bafouant la liberté de culte, fondement de notre République.

L'erreur sur les qualités substantielles est appréciée à l'aulne d'une cause subjective (Dieu merci!), le mariage étant un contrat civil, chacun étant libre des éléments qu'ils considèrent essentiels à ce mariage.

Encore une fois, la République tolère que l'on puisse souhaiter :
1. qu'une femme soit vierge ou non pour se marier. Il serait par ailleurs amusant de raisonner à contrario. L'annulation d'un mariage serait possible sur le fondement du mensonge de la future épouse quant à sa prétendue non-virginité. L'époux peut désirer que sa femme ait déjà une expérience sexuelle sans pour autant avoir consommé avant ce mariage.
2. qu'un homme ait été condamné pour un crime ou non. Une femme est en droit d'exiger l'annulation du mariage fondé sur le mensonge du futur époux prétendant que son casier judiciaire était vierge de délits et crimes.
3. qu'un homme ne souffre pas de défaillances sexuelles.

Le fondement de la laïcité est la tolérance des croyances et de leurs effets dans la sphère privée.
D'aucuns diront qu'elle consacre même le droit de croire en des idioties. Ceux-là ont raison.

Un mariage, même s'il est requis d'en faire la publicité (à l'origine pour une question de preuve), est un contrat privé. Les croyances des athées restent des croyances. Elles n'ont donc pas vertus à envahir le mariage d'autrui, fût-il fondé sur des croyances religieuses incompatibles.

En revanche, mentir et tromper consciemment l'autre sur un élément que l'on sait essentiel, c'est violer un principe fondamental du contrat: la bonne foi.

Fort heureusement, la République reconnaît le droit d'être idiot.
A défaut, les tribunaux auraient fini d'exploser face à la recrudescence.

vendredi 19 septembre 2008

Le pouvoir d'achat baisse?

Ca, c'est de l'information !

Heureusement que le gouvernement et les journalistes sont là pour confirmer ce que les Français constatent depuis trop longtemps.

Alors, le but d'un tel article et de l'étude - des plus officielles - correspondante, quel est-il?
Contribuer à la déprime ambiante?

Quelles conséquences sont tirées de ce constat?
Le journaliste s'abstient de mener un début de réflexion et l'on attend la réaction du gouvernement... si la seule réponse, c'est une campagne publicitaire.

Attendez ! Les premiers effets vont arriver nous dit-on!
Espérons-le, car entretemps, les dirigeants des entreprises du CAC40 ont vu leur rémunération augmenter de 58% en 2007 et les bénéfices totaux des mêmes entreprises de 5% sur la même période.

L'économie va mal...mais pas pour tout le monde.

mercredi 17 septembre 2008

Crises boursières, crise du capitalisme?

Dans la presse de ces derniers jours, les journaux se font l'écho des effets de la crise du secteur bancaire américain sur les places européennes et asiatiques. Le spectre d'un krach boursier est omniprésent, et la peur qu'il suscite palpable.

Je vous avoue ne pas ressentir la moindre empathie pour cette crise qui n'est que la conséquence directe du dévoiement du capitalisme par les financiers et actionnaires de toutes origines.

Le capitalisme, notion large que des courants politiques les plus divers se sont appropriés, renvoie à plusieurs concepts dont notamment la propriété privée des capitaux, le libéralisme, la recherche du profit rémunérant le risque.

L'esprit du capitalisme n'en demeure pas moins qu'il se destine essentiellement à satisfaire l'intérêt général en ce que l'attrait pour le risque, la multiplication des moyens de production et l'autorégulation devraient bénéficier au plus grand nombre grâce à l'enrichissement de tous, l'établissement de prix justes, le plein emploi, etc.

Or, avec le XXe siècle est arrivée une notion qui coupe le capitalisme de son objet: la spéculation. Les profits ne rémunèrent plus l'aventure de l'entreprise et ne servent pas à être réinjectés dans les moyens de production. Ceux-ci profitent aux détenteurs du pouvoir financier en grossissant "artificiellement" leur masse d'argent.

La spéculation se faisant à tout niveau: spéculation immobilière, (investissement massif dans les habitations en zone peuplée afin d'augmenter la rareté du produit et augmenter artificiellement le prix du marché), spéculation financière, (investissement dans des sociétés à forte rentabilité immédiate en fixant des objectifs annuels chiffrés déconnectés du marché), spéculation boursière (achats et ventes de valeurs mobilières au gré des fluctuations)...

Le problème de la spéculation est que la rémunération ne sert plus aux moyens de production ou à l'entreprise mais ne sert que le spéculateur. Une bulle se crée spontanément, divisant les spéculateurs du monde actif où s'échangent services et produits. A partir du moment où l'argent devient à la fois une fin et un moyen, son caractère fiduciaire s'étiole car ne reposant que sur lui-même et non plus sur une économie du réel.

Les crises boursières que l'on voit ça et là ne sont que le reflet de la perversion du système capitaliste et libéral. Dans quelles mesures l'objet social d'une entreprise tire-t-elle directement profit de la spéculation?

Ne cherchez pas, le bénéfice est indirect et alambiqué. Les actionnaires doivent se concentrer sur la façon de tirer profit de l'activité de leurs entreprises sur le plus long terme et avec le maximum d'efficacité plutôt que de trouver des moyens artificiels de grossir leur revenu.

Non, je n'ai pas de sympathie pour cette crise boursière.

Vive le capitalisme, le vrai !

NB : Ce qui n'est pas incompatible avec le besoin d'économies mixtes.

mardi 16 septembre 2008

Et Tazer?

Depuis un certain temps, la polémique fait rage aux Etats-Unis ainsi qu'au Canada sur la prolifération du Tazer X26, arme électrique que son constructeur défend d'être létale.

Or, cette arme classée dans la 4e catégorie par arrêté ministériel du 22 août 2006 de M.Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, équipe les forces de police et de gendarmerie nationale depuis 2004.

Rappelons au passage qu'une arme de 4e catégorie, au même titre que les fusils à pompe et autres joujoux-qui-font-mal, ne sont donc pas en vente libre. La détention, l'usage et la circulation de ces armes sont extrêmement réglementés et soumis à autorisation.

Une polémique récente est née de la volonté gouvernementale d'étendre aux équipes de police municipale la possibilité d'utiliser ce que d'aucuns qualifient de "chaise électrique mobile". Le X26 décharge 50.000V sur la cible mais comme diraient certains de mes amis geeks: "à faible ampérage, 50.000V ne sont pas mortels". Or, ici, l'intensité du choc est de "seulement" 2,7 mA.

Les détracteurs du X26 s'appuient essentiellement sur la bavure qui s'est déroulée à l'Aéroport de Vancouver au Canada et qui aura tué Robert Dziekanski, un passager polonais, le 14 octobre 2007.

Je ne ferai pas ici l'apologie ni ne conspuerai le X26. Ce que j'ai pu constaté jusqu'alors des articles et reportages que j'ai pu voir ça et là :
1. Robert Dziekanski aurait été vraisemblablement selon les rapports médicaux dans un état de stress et de fatigue extraordinaires qui conjugués au choc électrique ont provoqué un arrêt cardiaque
2. La preuve du caractère létal du X26 n'a jamais pu être apportée de manière scientifique selon le constructeur mais dans certaines circonstances, ce n'est pas tant le choc électrique per se mais sa combinaison avec d'autres paramètres qui constituent un danger potentiel pour la cible.
3. L'ONU et Amnesty International qualifient le X26 "d'outil de torture".
4. Les vidéos sur Internet pullulent montrant les abus commis par des policiers américains, qui ont tendance à user du Tazer dès qu'ils perdent patience.

Rappelons au passage qu'au moins, nous avons eu la possibilité de savoir et de voir ces vidéos qui ont servi notamment à prendre des sanctions disciplinaires contre les auteurs de ces faits, l'information sur les abus commis aux Etats-Unis étant nettement plus transparente qu'en France.

En conclusion, le Tazer est une arme à faible caractère létale, certes. Une arme tout de même.
Je ne vois pas nécessairement d'un mauvais oeil sa propagation auprès des forces de l'ordre car de ce que j'en comprends de mon regard de néophyte, une arme à feu cause des dégâts bien plus importants. Dès lors, si l'utilisation du X26 vient à remplacer en partie celle des armes traditionnelles, pourquoi s'en offusquer?
N'oublions pas cependant que les forces de l'ordre doivent être nécessairement formées à son utilisation : quand l'utiliser? à quel moment? pour quels motifs? quels risques?
Il faut éviter d'un côté de vanter son caractère non mortel qui incite grandement les possesseurs à l'utiliser à tort et à travers. Il s'agit d'une arme, son utilisation doit être fortement encadrée.
De l'autre côté, il faut éviter l'écueil inverse qui consisterait à s'enfermer dans une posture idéologique dénonçant tout ce qui s'approche de près ou de loin à de la répression, s'appuyant sur le sensationnel des images (impressionnantes au demeurant).

Alors, le Tazer en France? Pourquoi pas si tant est que l'on remplace en partie l'usage de l'arme traditionnelle et que l'on en surveille l'utilisation sur le plan national...malheureusement, à cet effet, les caméras de surveillance embarquées en véhicule de police auraient permis un contrôle plus efficace.
De ce point de vue, les Américains nous devancent.
 
blog d'expatrié