Je singe volontairement cette fameuse campagne publicitaire, non pas pour m'opposer à la burqa (bien que je le sois par principe) mais pour lutter contre l'omniprésence médiatique et bloguesque dudit sujet sur la toile.
On en parle partout notamment chez Nicolas, Suzanne, l'Hérétique, Criticus et même chez Aliocha.
Je m'interroge profondément sur l'opportunité d'un tel sujet. Mais pourquoi diable apparaît-il précisément à ce moment? La crise économique ne voit pas de fin, les élécteurs se détournent de la politique, certaines affaires de corruption sont en train de voir le jour, Nicolas Sarkozy organise un Triomphe Romain à Versailles aux frais de la République, et je ne parle même pas des sujets internationaux notamment avec l'Iran.
Et quel sujet à polémique, fortement trollogène, nous donne-t-on à moudre?
Le port de la burqa et de ses ersatz dans l'espace public français...
Concentrer une attention aussi minime sur ce sujet sans aucune pertinence en termes d'actualité (un fait divers a-t-il généré la discussion? des statistiques viennent-elles d'être publiées par un organe officiel?) revient à soustraire celle-ci des questions qui elles, se posent actuellement à nous. Aujourd'hui.
Ne participons pas à ce phénomène de suraccumulation de l'information, forçant les médias et les lecteurs à "zapper" alors que des sujets comme ceux que j'ai évoqués ci-dessus méritent le temps de la réflexion et surtout, de la pression médiatique sur le long terme.
On en parle partout notamment chez Nicolas, Suzanne, l'Hérétique, Criticus et même chez Aliocha.
Je m'interroge profondément sur l'opportunité d'un tel sujet. Mais pourquoi diable apparaît-il précisément à ce moment? La crise économique ne voit pas de fin, les élécteurs se détournent de la politique, certaines affaires de corruption sont en train de voir le jour, Nicolas Sarkozy organise un Triomphe Romain à Versailles aux frais de la République, et je ne parle même pas des sujets internationaux notamment avec l'Iran.
Et quel sujet à polémique, fortement trollogène, nous donne-t-on à moudre?
Le port de la burqa et de ses ersatz dans l'espace public français...
Concentrer une attention aussi minime sur ce sujet sans aucune pertinence en termes d'actualité (un fait divers a-t-il généré la discussion? des statistiques viennent-elles d'être publiées par un organe officiel?) revient à soustraire celle-ci des questions qui elles, se posent actuellement à nous. Aujourd'hui.
Ne participons pas à ce phénomène de suraccumulation de l'information, forçant les médias et les lecteurs à "zapper" alors que des sujets comme ceux que j'ai évoqués ci-dessus méritent le temps de la réflexion et surtout, de la pression médiatique sur le long terme.
Articles
C'est justement parce qu'il ne touche pas à un fait divers que le sujet est interressant !
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerEn fait, je ne comprends pas pourquoi on en parle maintenant avec une telle occupation de l'espace médiatique alors que l'actualité est loin d'être vide et certains sujets sont survolés voire ignorés...(Karachi? Congrès de Versailles?)
Bon. Maintenant que j'ai un vrai clavier et pas qu'un iPhone, je reviens.
RépondreSupprimerJe crois que c'est un peu le hasard. Un député communiste a lancé son truc et c'est parti. Les blogueurs se sont déchaînés et c'est un sujet qui "intéresse" les foules, donc les journaux se lancent.
Peut-être aussi que l'Islamisation est au coeur de notre modèle de société à réinventer avec la crise...
C'est vrai, il y a aussi d'autres sujets importants… mais je viens de lire avec bonheur un billet du 18 juin, intitulé «Vénissieux-Kaboul», fort pertinent, assez long d'ailleurs… et signé Nemo. Ça fait donc déjà deux billets que vous consacrez à cette histoire sans importance et dont il vaudrait mieux ne pas parler ;-)
RépondreSupprimerCe n'est pas une critique, d'ailleurs. J'enregistre juste le fait que ce n'est pas si facile de se tenir à l'écart du débat.
Et puis, à défaut d'un fait divers, ce débat qui fait suite à une intervention à l'Assemblée nationale (on ne va pas reprocher aux députés de faire leur boulot) s'inscrit dans une série française qui ne cesse de rebondir depuis 10 ou 15 ans. Après la loi de 2004, nous avons eu récemment l'affaire dite «du mariage de Lille» puis, ne l'oublions pas, un arrêt de juin 2008 pris par le Conseil d'État à propos d'une femme qui s'est vu refuser la nationalité française, pour cause de port de la burqa (du moins est-ce ainsi que la presse en a parlé).
Il y a donc un vrai sujet, une vraie inquiétude, qui se manifeste de façon sporadique mais trop régulière pour ne pas être significative, je crois.
Philarete,
RépondreSupprimerVous avez raison. Je n'ai pu m'empêcher de commenter et de donner mon opinion sur ce sujet mais je ne m'attendais pas à ce qu'il occupe tant l'espace médiatico-bloguesque.
Encore une fois, je ne nie pas l'importance du sujet en l'occurence. Je crois qu'il répond à un questionnement véritable de notre société.
Toutefois, j'essaye de souligner que ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour l'aborder, surtout que la marotte est secouée depuis plus de 15 ans.
Certains sujets (voir mon billet d'aujourd'hui) mériteraient qu'on s'arrête le temps de la réflexion. La presse française a bien trop tendance à se montrer déférente voire courtisane du pouvoir. Elle doit aussi savoir se montrer insistante et impertinente et ne pas se laisser embourber dans le zapping de l'information. Je crois que malheureusement le débat sur la burqa participe de cette idée.
Pour ma part, j'ai parlé du port de la burqa en juillet 2008 et en février 2009. Je crois qu'il s'agit d'un sujet important, et qui sort de la logique du fait-divers, justement : pas besoin d'actualité pour parler de ce sujet brûlant...
RépondreSupprimerQu'il faille en parler relève de l'évidence.
RépondreSupprimerEn revanche, je me permets d'insister sur la capacité de détournement d'un tel sujet d'autres sujets actuels aux enjeux au moins aussi profonds.
Il faut éviter de laisser ce sujet monopoliser l'espace médiatique et encore moins l'espace politique.