mardi 12 janvier 2010

Je ne crois pas au divorce

Une affirmation qui ne s'inscrit pas dans l'ère du temps, j'en conviens aisément.

Certains ne manqueront pas de m'accuser de fidélité aveugle au dogme chrétien, mais entendons-nous bien, il n'est nulle question pour moi de m'adapter au dogme mais il s'avère qu'il me correspond pleinement.

Lorsqu'est abordée la question du mariage dans les discussions entre amis, je sais que mon intervention va irrémédiablement provoquer de grands yeux écarquillés chez mes interlocuteurs. Que voulez-vous, je ne crois pas au divorce.

Mes plus fieffés contradicteurs comme offensés par mon opinion personnelle se ruent généralement sur un argument quelque peu trivial, persuadés d'avoir découvert le moyen de mettre à mal tout l'édifice de mes préceptes catholiques. Sauf que question argument, ce serait plutôt des exemples extrêmistes censés militer pour la cause de l'individualisme.

Oui, j'associe nécessairement individualisme et divorce car la démarche du second emprunte nécessairement au premier. Et chaque exemple que l'on sert généralement ne sauraient bouleverser les fondements même du mariage. Ils invitent à appliquer les idées avec discernement et humanité, mais ce n'est pas à la première difficulté qu'il faut renoncer à ses idées.

Certains opposeront l'absolutisme du catholicisme au pragmatisme du divorce.
Je reste pour ma part convaincu que l'existence même du divorce est une invitation pour l'inconscient collectif à désacraliser l'union matrimoniale, et partant, le foyer et la cellule familiale.
C'est un peu comme instaurer contractuellement le droit de résiliation anticipée dans un contrat à durée déterminée, sauf que l'objet ici serait autrement plus sacré qu'un enjeu financier.

"Et comment fait-on lorsque l'on ne s'aime plus?"
"Comment fait-on lorsque l'on n'est plus heureux avec l'autre?"

Très bonne question qui invite à s'interroger sur ce qu'est l'Amour.
Peut-on réellement ne plus s'aimer après plusieurs années de vie commune? L'Amour disparaît-il?
Je ne le crois pas. Les raisons qui nous ont menées vers l'union et la constitution d'un foyer ne disparaissent pas bien qu'elles puissent être malmenées par des événements extérieurs.
Or, lorsque le divorce existe, beaucoup auront tendance à accuser le conjoint des maux dont il souffre à un instant précis et prendront le mariage comme coupable désigné.

En France, un mariage sur trois termine par un divorce, et un sur deux en Région Parisienne, vous noterez que cela signifie tout de même que deux mariages sur trois ne finissent pas par un divorce ! Pour je ne sais quelle raison, cette statistique est brandie par les défenseurs du divorce comme une victoire.

Mais il n'y a que peu de choses étonnantes dans cette tendance généralisée dans la mesure où peu d'hommes et de femmes sont réellement capables d'introspection. L'introspection est un travail prérequis à l'existence d'une véritable humilité humaine, indispensable à la vie en harmonie avec autrui.
La psychologie rejoint ici la religion en ce que le travail sur soi est intrinsèque à la vie chrétienne.
Comment réellement aimer son prochain si on l'accuse spontanément des maux que l'on souffre au quotidien?

Ce mécanisme est pourtant si banal. Une grande majorité de personnes chercheront la solution à leurs problèmes psychologiques chez l'autre plutôt que de s'interroger sur les raisons profondes pour lesquelles elles souffrent. Certaines personnes ont par ailleurs érigé un rempart interdisant à quiconque de s'immiscer dans les méandres de leur ego. Difficile d'aider celui qui ne veut pas véritablement être aidé.

Que n'ai-je vu de couples se séparant pour des raisons absurdes ou de mauvaises raisons.
La femme quittant son époux car elle n'arrive plus à être heureuse depuis la mort de son père (véridique: sera-t-elle heureuse une fois divorcée?). Deux enfants de moins de 7 ans doivent subir cette histoire.
Le couple sur le point de se séparer parce que chacun ne sait plus se défaire des lourds bagages personnels qu'ils ont emmenés avec eux. Au lieu de mener cet indispensable travail sur soi, le mariage est pris pour cible.

Bref, la psychologie humaine est ainsi faite que dans l'adversité, l'on recherche spontanément un coupable simple, identifiable, que l'on puisse combattre.
Le mariage ne saurait en être victime car c'est le symbole même de l'infinité de l'Amour qui en est altéré, un Amour qui doit transcender l'Homme en tant qu'individu.
Cela semble niais à certains mais peu m'importe: l'Amour, et non le désir, l'attirance, le sexe, l'Amour disais-je est éternel, il dépasse les contingences quotidiennes de l'Homme et fait que l'Homme est plus qu'un mammifère dôté d'une conscience.

En conclusion, je suis de ceux qui estiment que le mariage est un engagement sérieux, solennel et sacré, indissociablement de la constitution d'une famille, et que l'on ne peut ni s'engager sur cette voie à la légère, ni y mettre un terme car on ne met pas fin à l'Amour.

Cela dit, cela implique nécessairement d'exclure les mariages arrangés, dissuader les unions trop rapides, inviter à la réflexion, être sûr avec son futur conjoint du sens de l'engagement que l'on souhaite prendre, du sens donné à l'Amour.

Respecter le mariage, c'est respecter l'Amour.
Ce n'est certainement pas chose aisée. Non, le mariage n'est pas simple. Mais une vie sans mariage ne l'est pas plus.
L'Amour vaut que l'on se transcende pour lui.

31 commentaires:

  1. Billet intéressant. Je ne partage guère ton avis. Ni je suis un forcéné du divorce.

    Cependant, je suis prêt à comprendre qu'ils peuvent exister des couples qui ont pris la décision de s'engager pas forcément à la légère et qui prennent, également pas à la légère, la décision d'interrompre ce chemin. Car parfois, c'est simplement nécessaire.

    En cela, l'existence de la possibilité de divorcer (qui n'est pas pleinement effective par ailleurs, cela peut fausser les statistiques) augmente l'espace de liberté. Par conséquent, je la trouve positive.

    Bien entendu il y a des divorces pour des "mauvaises" raisons. Tout comme on se maire, parfois, pour les "mauvaises" raisons ...

    Mais je ne ferais pas l'erreur de mélanger l'instrument et le détournement de son usage

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  2. Et bien moi, sans être catholique, je suis d'accord avec cette idée.

    Le mariage est un engagement sérieux, et le divorce est un échec du couple, mais également de chacun de ses membres, car généralement il faut être deux pour divorcer.


    Après il y a des cas particuliers, mais en ce qui me concerne je n'ai nulle intention de la pratiquer... On connaîtra lé résultat dans une cinquantaine d'années

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  3. De "le" pratiquer bien sûr (le divorce)

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  4. Claudio,

    Ne peut-on être libre dans le cadre d'un mariage?
    Un engagement est-il nécessairement opposé par nature à la liberté?
    Tu as deux heures... :D

    Vincent15,
    Un couple peut-il échouer? Un homme peut-il échouer? N'y a-t-il jamais finalement la place pour travailler sur soi, sur le couple même s'il faut reconnaître que l'on ne peut non plus travailler à la place de son conjoint. ;)

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  5. Excellent billet.

    Manquerait peut être un éclairage de ce que represente le mariage catholique et les raisons de son indissolubilité, ce qui permettrait d'éviter les procès d'intention pour absolutisme, archaïsme ou autre.

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  6. Laloose,

    Merci. Historiquement le mariage n'était pas un sacrement dans la religion catholique même s'il est devenu assez rapidement. J'aurais pu effectivement faire un tel éclairage mais difficile d'être aussi disert et de respecter le format du blog. ;)

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  7. Sur la même longueur d'onde que Vincent15 : bien qu'athée, je considère le divorce comme une facilité un peu honteuse, une prime accordée à l'égoïsme. Car, au fond, on peut se draper dans de belles phrases et s'enguirlander (!) de grands mots, il n'en reste pas moins qu'un couple qui décide de divorcer, c'est avant tout deux égoïstes. Il va de soi que je parle de couples AVEC enfants : les autres n'ont pas le moindre intérêt. Le comble de la saloperie moderne est cette expression de "familles RECOMPOSÉES", quand il ne s'agit que d'une décomposition que l'on se refuse à voir au nom de son petit confort.

    Hormis quelques cas extrêmes (tabassages, violences, etc.), par quoi est généralement justifié le divorce ? Par des momeries du genre : "ben, j'l'aimais, pis j'l'aime pu." Comme le; dit à ce sujet un personnage de jeune fille dans Les Invasions barbares, ce superbe film de Denys Arcand : « On ne construit pas sa vie sur une morale de chanteur populaire ! »

    Dernière remarque : je n'aime pas beaucoup votre formulation : « Je ne crois pas au divorce. » Il ne s'agit pas d'y croire ou non, mais de l'accepter ou de le refuser.

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  8. Didier,

    Nous nous retrouvons sur le fond. Sur la forme, je n'ai pas votre talent dans l'art de choisir un titre. ;)

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  9. C'est bien l'individualisme, cela permet l'épanouissement personnel. C'est un humanisme.

    Mais je suis d'accord avec ton affirmation. Je ne crois pas non plus au divorce. Mais avant cela, je ne crois pas au mariage. A-t-on vraiment besoin de formaliser une union par un contrat quand on s'aime ? Je ne le crois pas. Et quand on s'aime plus, est-on obligé de l'attester ?

    Je parle d'amour mais la plus part des unions tiennent en raison d'autres intérêts, familial, financiers ou que sais-je d'autres... Libre à chacun de choisir ce qui lui convient le mieux.

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  10. Antonin,

    Il ne faut pas tout mélanger non plus.
    Encore une fois, l'individualisme est un excès.
    L'épanouissement de l'individu est un objectif mais je suis de ceux qui croit que l'individu ne saurait s'accomplir dans l'individualisme.
    On n'est pas obligé d'être bénévole dans une oeuvre caritative non plus, mais l'ouverture à l'autre est indispensable.
    Je ne crois pas que l'on puisse être heureux sans l'Amour.
    Amour et individualisme sont assez antithétiques.
    Encore une fois, cela ne signifie pas qu'il faut nier l'individu, loin s'en faut mais il n'est pas un accomplissement en soi.

    Pour ce qui est du mariage, oublions deux minutes l'aspect administratif ou contractuel de la chose et concentrons-nous sur l'institution.
    Peu importe au final sous quelle forme celui-ci doit être célébré, je reconnais cependant que le mariage catholique conserve une certaine solennité qui permet de sceller sa solennité.
    Prendre un engagement envers Dieu (quand on est "croyant") et envers autrui est tout de même la garantie que l'on respectera son engagement ou que l'on fera respecter son engagement.
    La cérémonie est avant tout une question de preuve au final. Historiquement, il s'agissait de faire la preuve de la filiation des enfants à naître de l'union.

    Une union sans Amour n'est pas respectueuse du mariage tel que le conçoivent les catholiques. Mais encore une fois, l'Amour ne se résume pas à mon sens à "deux amis qui ont des relations sexuelles".

    Mais doit-on formaliser le mariage?
    Pas nécessairement, si l'on respecte le mariage et ce que cela induit. :D
    C'est plus une question de preuve et de solennité.

    J'ai deux enfants, ne suis pas encore marié (dans quelque mois) mais je me sens déjà engagé et je sais que ma compagne l'est aussi.
    Le jour où nous avons décidé de fonder une famille a été le jour où nous sommes engagés sur la voie du mariage, qui ne demande plus qu'à être célébré officiellement...toujours l'occasion de faire la fête. :D

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  11. Lorsque nous nous sommes mariés,nous avions je pense pris la mesure d'un véritable engagement et notre amour en était le garant.
    Pour autant les années ont passées et après cinq enfants et de nombreuses difficultés à surmonter: familiales, individuelles, sociales, psychologiques notre couple n'y a pas résisté. je précise que nous avons longtemps essayés de trouver des chemins d'évolutions y compris en faisant une thérapie individuelle. J'éprouve toujours un grand respect pour cet homme, lorsque je suis partie je n'étais pas en désamour pour lui, simplement j'étais arrivée au bout et lui aussi je pense. Il m'aura fallut trois longues années pour comprendre et accepter ce qui s'était passé, comme vous "je ne crois pas au divorce" dans le sens du lien qui uni deux âmes et qui reste indéfectible sur le plan divin. Il reste que parfois pour pouvoir grandir et évoluer dans sa propre individualité on ne peut que rompre et défaire les schémas relationnels qui nous empêchent d'être qui nous sommes vraiment.

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  12. Anna,

    Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis désolé de votre séparation. Néanmoins comme je l'ai déjà dit, je suis toujours circonspect lorsque j'entends qu'il faut parfois être seul pour grandir il faut parfois rompre certaines relations. Je crois qu'il est toujours possible de travailler sur sa perception de la relation, sa perception d'autrui. Il n'y a pas de limites à l'Amour, du moins le souhaitè-je fortement.

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  13. Il n'y a pas de limite à l'Amour je le pense aussi peu importe la forme ce qui importe c'est le fond et pour tout ce qui fut vécu et bien vécu le fond de moi aime et aimera toujours cet homme. La relation quant à elle change forcément, elle se doit de le faire pour permettre à chacun de se découvrir, de se comprendre et de s'accepter vraiment. J'apprends à respecter cette distance devenue nécessaire à notre épanouissement respectif.
    Merci pour ce texte, vous me donnez l'occasion de faire le point avec moi-même et cela est toujours constructif.

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  14. Merci à vous pour ces commentaires pleins d'enseignement.

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  15. J'ai beaucoup apprécié le dossier du magazine Marianne de début décembre qui démontrait qu'on attribue abusivement un caractère initiatique au divorce.
    Lui conférant par là même, un caractère nécessaire, voire obligatoire, sur le plan social et incontournable sur le plan de la construction individuelle.
    Or, le divorce n'est qu'un moyen juridique pour la rupture du contrat de mariage, et ne doit en aucun cas être considéré comme une solution au problème de couple. Trop souvent l'argument des avocats et conseillers. Et les "amis" !
    Le mariage ne permet-il pas d'affronter à deux, les problèmes, qu'effectivement, ont n'aurait jamais eu en restant seul. A commencer par les enfants.

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  16. @Nemo (désolé, je viens tout juste de repasser par ici)

    Celui ci est un argument rhétorique sans consistence : bien évidemment que certains réalisent leur liberté dans le mariage (moi je vais fêter bientôt mes 10 ans pour exemple).

    En en effet, c'est bien possible de se marier (pas tout à fait toujours, par ailleurs) et de ne pas divorcer.

    Donc, étant donné que personne n'est "obligé" de divorcer, la possibilité de le faire permet à un plus grand nombre de réaliser leur liberté sans affecter la liberté des autres.

    Au plaisir de débattre avec toi :-)

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  17. "Je ne crois pas au divorce", dites-vous, mais il n'est pas question de croyance!
    Moi non plus, je n'y "crois" pas, je ne comprends d'ailleurs pas ce que cela signifierait.
    Mais il est un droit fondamental, celui d'un être humain à décider de poursuivre ou non la vie avec celui/celle qu'il avait choisi auparavant. Celui de mettre fin à un contrat. Car sur le plan légal, le mariage est un contrat.
    Je ne dis pas que le divorce est positif, car c'est avant tout un échec qui laisse un goût amer. Mais quand la vie commune est devenue un poids, quand elle n'est plus possible, le divorce peut permettre de retrouver l'équilibre, la sérénité, et ce aussi pour des enfants malmenés au sein d'un foyer chaotique. Le divorce peut être un nouveau départ, et à l'origine de la création d'un nouveau foyer plus harmonieux.
    Pour autant, je suis d'accord avec le fait que dans notre société trop individualiste, on divorce parfois trop facilement. Un différend? Un malentendu? Et hop, on divorce à la 1è crise!

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  18. "Très bonne question qui invite à s'interroger sur ce qu'est l'Amour"

    C'est quoi le "vrai" Amour ?"

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  19. Je ne peux dissocier l'amour du sexe, et même si je me refuse imaginer un jour divorcer, on peut se tromper, et gâcher sa vie pour une erreur d'appréciation, ça fait lourd comme punition.
    Maintenant, je suis d'accord pour dire qu'aujourd'hui, on s'imagine bien trop souvent que l'amour marche comme dans les films hollywoodiens alors qu'à mon avis, l'amour et donc le mariage sont, sur le long terme, une suite de compromis et d'efforts de compréhension de l'autre et d'efforts sur soi-même. Bref on abandonne au premier ou deuxième problème venu.
    Maintenant, mon propos est fondamentalement non-religieux et si tu remets en cause le droit au mariage, je ne suis pas.

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  20. Claudio,

    Un divorce est malheureusement susceptible d'affecter d'autres personnes...des enfants.

    Ink,
    Je suis assez d'accord avec vous si l'on réduit le mariage à sa simple dimension contractuelle comme c'est la tendance sur le plan du droit civil depuis le Code Napoléon.
    Pour autant, je suis de ceux qui considèrent que le mariage transcende l'individu et qu'il ne s'agit pas d'un simple contrat mais d'une institution fondamentale de notre société.

    Anonyme,

    Il faudrait un blog entier pour en parler !
    Je pourrais toutefois essayer un début d'argumentaire en avançant que selon moi, l'Amour ce n'est pas l'attirance, la passion, le désir même s'il les attire dans son sillon.
    Je ne crois notamment pas à l'Amour au premier regard. L'Amour se développe dans le temps selon moi.

    Manuel,

    Amour et sexe au sein du couple ne sauraient être dissociés, c'est d'ailleurs l'un des messages fondamentaux de l'Eglise.
    Je suis avant tout pour réfléchir sur cette propension de notre société égoïste où la recherche du plaisir personnel consumériste entraîne tant de malheurs.
    On ne sait plus se donner à une cause, à autrui, on ne sait plus se dépasser, on confond plaisir et bonheur, désir et amour, temporaire et éternel...
    Toute la question est de réfléchir si l'on a raison d'ouvrir autant le droit au divorce !
    Car on ne peut nécessairement constater cette propension égoïste de l'Homme à abandonner au premier ou deuxième problème survenu et ne pas réfléchir à remettre en question l'absolutisme du droit au divorce !
    C'est comme constater un problème et dire: bah, c'est comme ça, tant pis !

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  21. <>

    La difficulté à parler de l'amour est de ne pas le confondre avec la passion amoureuse.
    Par exemple quand Hegel dit "Dans l'amour, le premier moment consiste en ceci que je ne veux pas être une personne indépendante et que, si je l'étais, je me sentirais incomplet et imparfait. Le second moment consiste en ceci que je me conquiers dans une autre personne, que je vaux en elle, et que réciproquement, cette personne se conquiert et vaut en moi."

    Le 1er moment est la passion amoureuse celle de la découverte de l'autre. Dans le 2ème temps, c'est celui de la maturation, d'après découverte de l'autre. Soit, le temps de l'acceptation ou du refus des défauts de l'autre. La passion amoureuse ne résiste pratiquement jamais au 2ème temps, seul l'amour y parvient. Mais c'est alors le temps des concessions ou des "stérilisations" des défauts. C'est en cela le temps des conquètes où les ruades (défauts) sauvages sont domptés au sens ou on les apprivoises. D'une manière générale et avec le temps, ces défauts nous appraissent comme l'affirmation de notre "être-pour-soi" que l'on pratique hors de l'autre mais jamais hors de son regard ! Parceque c'est par et pour l'autre que nous avons réussi à dompter et devenir maître de nos défauts, qui de tares sont devenus des atouts car ce sont des particularités qui nous personnalise, nous originalise et sont la preuve de la force de l'autre en soi....
    aspi-rine

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  22. Aspi-rine,

    C'est exactement ma conviction. Bravo pour l'avoir si brillamment exposée !

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  23. je reviens sur votre billet.Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire, même si j'aurais deux objections, dont la première est d'ailleurs rappelé en fin de l'exposé:
    - Le Mariage est moins sacré qu'auparavant, il s'est contractualisé et, comme le dit némo, les raisons du Mariage ne sont, parfois, plus vraiment lié à une idée d'engagement sur la durée (l'existence même du divorce n'est peut être pas pour rien dans ce "déclin": certains se marie peut être parce qu'ils savent qu'ils pourront un jour divorcé).
    - sur l'idée que c'est finalement ne pas régler ses propres maux que de reporter la faute sur le conjoint, motif de divorce, on peut donner des conte-exemples de personnes qui se sont complétement épanouïes après leur divorce ou en s'engageant avec une autre personne. Certes, certains problème sont personnels mais, parfois, le conjoint exacerbe les difficultés plutôt que les calme...

    Enfin, je ne pense qu'on puisse dire "ne pas croire au divorce", mais plutôt "être contre le divorce", ce qui relève d'une morale personnelle, qui n'a pas à être jugée...
    aspi

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  24. Aspi-rine,

    Je crois fondamentalement que beaucoup ne se marient qu'à la condition qu'il soit possible de divorcer ce qui est un non-sens absolu.
    Quant à votre deuxième point, celui-ci pose plusieurs questions:
    Doit-on remettre en question un fondement de notre société sur la base de contre-exemples?
    Dans ces contre-exemples, sommes-nous sûr que ces personnes n'auraient atteint l'épanouissement en restant unies? Le fait qu'il soit possible de divorcer n'est-il pas une invitation à ce que le conjoint ne fasse pas le nécessaire travail d'introspection et d'ouverture à l'autre?

    Manuel,

    Lu et répondu. ;)

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  25. @Nemo,
    La loi laisse la possibilité aux gens d'utiliser ou non des droits qui leur sont ouverts. Ensuite, chacun est libre. Cette liberté existe en matière de mariage, de divorce, d'avortement... Je comprends et respecte votre vision des choses mais elle n'empêche pas les gens de penser autrement et, éventuellement, de faire ce que vous vous ne ferez pas...

    Je ne crois pas non plus qu'on puisse contraindre les gens à vivre ensemble si le désir d'être ensemble n'existe plus (et je ne parle pas ici d'amour ou de désamour), je ne suis pas sûr non plus que d'imposer aux enfants des parents qui ne s'entendent plus soit vraiment dans leur intérêt.

    Enfin, n'oublions pas quand même que les raisons qui poussaient les gens autrefois tant à se marier qu'à le rester étaient aussi économiques. L'indépendance financière des épouses a joué un grand rôle dans l'évolution.aspi-rine

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  26. Le divorce est un échec . Personnellement, ce droit m'a seulement permis de stopper une situation délétère , au sens strict du terme.
    Comme le dit Némo, je crois moi aussi, que bien des divorces pourraient être évités ...si bien des mariages étaient évités.
    Le mariage est une construction à deux où certes il y a des compromis comme dans toute relation . Mais il arrive parfois que ces compromis amènenent jusqu'à l'effacement des valeurs fondamentales de l'un des conjoints et à sa dépersonnalisation.

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  27. Aspi-rine,
    Vous me connaissez assez pour savoir que je ne suis pas homme à imposer si ce n'est à convaincre.

    Anonyme,
    Je suis d'accord avec vous: le plus grand respect que l'on peut témoigner au mariage est avant de ne pas s'y engager à la légère.

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  28. @ Nemo,
    Oui, c'est une de vos qualité que j'apprécie...préalablement sur village...aspi

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  29. je suis d'acore avec tous se que vous dite pour moi le divorce est trop facile.et moi dans mon mariage j'ai tous perdu de ma personnalité.mais j'avais pas envi de divorcé pour autant.

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  30. Bonjour a tous,interesent les commentaires..
    Moi suis dans la douleur..marier depuis presque 10 ans,je suis aller avc mon mari devant l'avocate pour divorcé a l'amiable,mais on va finalement encore reflechir,car oui c'est dure de divorcé,mais nous on a pas reusie notre reve de fonder une famille,et c'est dure,faut t'il pour autant divorcé?,on s'aiment mais on c'est fait bcp de mal(infideliter tout les deux,non respect verbale,ect)mais je pense par ce que l'on etaient triste d'avoir pas pue avoir d'enfants.aujour'd'hui j'ai un doute..il avait refucer une thérapie de couple,maintenent que je veus divorcer il veus bien,est ce pas trop tard..

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