mercredi 18 février 2009

L'industrialisation de la société

Maître Eolas répond à Luc Besson qui dans une tribune offerte par leMonde.fr se répand en lieux communs dont on ne peut que mesurer si ce n'est la vacuité, du moins l'inconsistance.

Je comprends la motivation du célèbre avocat blogueur dans ce billet qu'il lui dédit.
Pour ma part, cela m'inspire une réflexion que je préfère prendre avec plus de perspective.

Le mal est profond: la déficience du système occidental s'est propagée dans le monde entier par le jeu de la globalisation du marché.

Les raisonnements véhiculés par de tels dirigeants d'entreprise tels que celui d'EuropaCorp, ne font que s'inscrire dans la continuité de notre modèle de société qui "industrialise" tout ce qui la compose.

Par exemple, de projets d'entreprises humaines, nous voici aujourd'hui face à une société du profit financier immédiat méprisant des facteurs aussi essentiels que le capital humain, l'environnement, ou l'intérêt général.

Autre exemple, les politiques gouvernementales qui se succèdent depuis plusieurs années ont définitivement rompu avec le besoin de projet de société pour ne laisser la place essentielle qu'à l'économie et la finance, réduisant des piliers de notre civilisation comme la Justice à une peau de chagrin.

Ainsi, rapporté au monde de l'audiovisuel, d'oeuvres culturelles, la transition s'est faite vers ce que l'on nomme aujourd'hui l'industrie du "cinéma" ou du "disque" le plus souvent au détriment du projet artistique.

La constante dans cette évolution protéiforme: l'appétance démesurée et aveugle pour le profit à court terme.

L'ironie du système: son caractère intrinsèquement autodestructeur en ce qu'il ne saurait être viable sur le long terme car méprisant une composante indispensable à sa pérennité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de vous identifier ou au moins de signer votre commentaire d'un pseudonyme.

 
blog d'expatrié