Alors que la France vient de se sortir péniblement d'un match nul contre la Roumanie, pourtant parti sous les plus mauvais auspices, la rumeur publique gronde et ne cesse de jeter l'opprobre sur le sélectionneur de l'Equipe de France, Raymond Domenech.
Il n'est d'ailleurs pas sans intérêt de constater que le Portugal connaît une situation quelque peu analogue dans la mesure où le Danemark avait déjà infligé une défaite 3 à 2 sur le terrain lusitanien, la sélection das Quinas n'a pu faire mieux qu'un score nul 0-0 sur le terrain de la Suède.
Carlos Queiroz attire déjà les critiques sur sa personne, à peine l'équipe prise en main.
Son CV manque certes de références, s'étant contenté depuis de nombreuses années du poste d'entraîneur adjoint à Manchester United, mais les deux situations m'amènent à la question suivante:
Ces sélectionneurs méritent-ils l'opprobre dont ils font l'objet?
La critique a posteriori est un exercice scandaleux à tel point il est aisé de dire "j'aurais...".
D'un côté, Raymond Domenech a certes brillé par des erreurs dans sa communication ainsi que dans la relation avec les supporters, mais du point de vue de la gestion, de la sélection de l'Equipe de France, que peut-on bien lui reprocher?
Le choix de certains joueurs au détriment d'autres? Certes, mais il faut bien faire un choix et quelle que soit la décision prise, celle-ci sera toujours sujette à critique.
Les mauvais résultats ou le jeu peu alléchant de l'Equipe de France?
Les joueurs doivent-ils nécessairement être exonérés de leur responsabilité?
Sous prétexte de la gestion d'un groupe et du choix des membres qui le constitue, le meneur doit-il irrémédiablement être le fusible que l'on remplace dès que la tension grimpe?
Le choix de certains joueurs au détriment d'autres? Certes, mais il faut bien faire un choix et quelle que soit la décision prise, celle-ci sera toujours sujette à critique.
Les mauvais résultats ou le jeu peu alléchant de l'Equipe de France?
Les joueurs doivent-ils nécessairement être exonérés de leur responsabilité?
Sous prétexte de la gestion d'un groupe et du choix des membres qui le constitue, le meneur doit-il irrémédiablement être le fusible que l'on remplace dès que la tension grimpe?
Dans les deux cas, on ne peut que reconnaître au moins le courage du changement, du choix de joueurs inattendus, de tentatives... Constituer un groupe cohérent n'est pas chose aisée.
Viendra peut-être le temps où un remplaçant plus conformiste optera pour des choix populaires.
Mais un leader n'est-il pas justement celui qui a le courage de prendre des décisions impopulaires?
Le cas Aymé Jacquet a pourtant crée une certaine jurisprudence.
L'excès inverse est un écueil à éviter certes. Le juste équilibre se trouve certainement dans la critique mesurée de l'ensemble des acteurs et non pas s'en prendre au coupable désigné.
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