vendredi 31 octobre 2008

Aujourd'hui, 31 Octobre,

Bien qu'étant plus celte qu'anglaise, en ce jour, les enfants se déguisent et viennent frapper aux portes, exigeant à l'habitant des bonbons.

Joyeux Halloween !

Je rêve...

Je rêve d'un monde économique et financier qui sache trouver l'équilibre entre réglementation et libéralisme, où le réel ne serait plus déconnecté de l'immatériel, où chacun serait responsable à l'égard de l'autre.

Je rêve d'un monde qui sache retrouver les valeurs nobles véhiculées par les Droits de l'Homme.

Je rêve d'un monde où l'ONU disposerait d'une armée active et prête à prendre part dans un conflit au nom de l'universalité des Droits de l'Homme.

Je rêve d'un monde où le travail serait rémunéré, valorisé et reconnu à une proportion plus juste face au capital.

Je rêve d'un monde où les salariés constitueraient un part significative de l'actionnariat des entreprises.

Je rêve d'une Europe harmonisée où les plus anciens membres accepteraient de se fédérer dans une organisation simple et effectivement supranationale disposant d'une justice, d'une armée, d'une économie, d'une politique éducative et d'une fiscalité communes.

Je rêve d'une France débarrassée de son hyper-bureaucratie, une France du guichet unique qui réinvestirait ces ressources dans l'éducation, la recherche et le social.

Je rêve d'une France où la Justice et l'Education Nationale disposeraient de budgets doubles permettant d'appliquer des objectifs ambitieux.

Je rêve d'une France dont les institutions seraient rénovées et rééquilibrées en faveur d'un exécutif réellement responsable devant le législatif, d'un judiciaire totalement indépendant, d'un Parlement représentatif de son peuple.

Je rêve d'une classe politique renouvelée à la faveur d'un personnel qui fasse de la raison, de l'écoute et de l'honneur leurs principales devises.

Je rêve d'une France redevenu l'exemple pour le monde moderne, en prou d'un nouveau modèle de société, respectueux de l'humain et de la Terre.

Je rêve d'un monde où le journalisme retrouve sa pleine indépendance, sa rigueur et son ambition ne cédant plus aux sirènes du populisme et du prêt-à-penser.

Suis-je le seul à rêver?

J'ose rêver que non.

lundi 27 octobre 2008

Les politiques et la justice : un mutisme assourdissant

LeMonde.fr relayait les affirmations de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP et apparemment soutien inconditionnel et parfaitement aveugle, méprisant à l'égard des magistrats:
De son côté, l'UMP a dénoncé, samedi, l'attitude des syndicats de magistrats qu'il a accusé de "corporatisme". Dans un communiqué, son porte-parole Frédéric Lefebvre a estimé que "les magistrats sont les gâtés du budget et leurs représentants en demandent encore plus". Pour le député des Hauts-de-Seine, "un des seuls budgets en hausse en période de crise ne les empêche pas de se plaindre et d'appeler à la résistance la profession pour défendre des enjeux corporatistes".
Réduire la grogne de la justice française aux seules questions budgétaires est parfaitement insultant et démontre l'étonnante capacité du personnel politique en place et de la majorité qui la soutient à jouer la sourde oreille.

Je déplore malheureusement que médiatiquement parlant, les partis politiques français ne s'approprient pas ce sujet essentiel, pilier de notre civilisation.

Tous, aspirés par la crise financière - bien qu'incontournable et invitant à une forte réflexion dans le domaine économique - ne disent mot sur l'état de notre justice et leur soutien ou non au mouvement des magistrats.

La LCR d'Olivier Besancenot dédie un communiqué laconique qui a le mérite d'exister:
- La politique judiciaire sur la sellette.

Communiqué de la LCR.

Le Syndicat de la Magistrature, l’Union syndicale des magistrats organisent une journée de mobilisation, aujourd’hui 23 octobre, pour dénoncer « les dérives » et l’autoritarisme de la ministre de la justice.

D’autres organisations, comme le Syndicat national des Personnels de l’Education et du Social Protection Judiciaire de la Jeunesse (SNPESPJJ-FSU), ont décidé de se joindre à cette journée. Un mécontentement profond a éclaté parmi les personnels pénitentiaires. Le malaise est général dans le monde judiciaire. Le tout répressif, les peines planchers, le désintérêt pour les peines alternatives font exploser les prisons. Plus de 63 000 personnes incarcérées pour 51 000 places. Les cinq suicides intervenus depuis le début du mois, portant à 91 le nombre de suicides en 2008, ne font que souligner une situation déplorable qui vaut à la France de pointer à la 35e place en Europe. Sans compter la condamnation récente, de la France, par la « Cour européenne des droits de l’homme » pour « traitement inhumain ».

Le même aveuglement répressif frappe durement la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Les foyers éducatifs ferment les uns après les autres au profit des centres fermés.

La LCR soutient cette mobilisation. L’empilement de lois toujours plus répressives, la mécanique implacable des peines planchers, la disparition programmée de l’ordonnance de 1945, c’est toujours plus de prisons et de centres fermés. Il faut mettre fin à la spirale infernale du tout sécuritaire, restaurer la mission éducative à l’égard de la jeunesse, développer les peines alternatives, améliorer les conditions de vie dans les prisons avec la mise en place du principe de la cellule individuelle, améliorer les conditions de travail des personnels pénitentiaires, donner les moyens d’un vrai suivi des prisonniers et de leur réinsertion une fois la peine accomplie.

Le 23 octobre 2008.

Le Parti Socialiste titre "Crise financière : propositions contre propositions", "SPECIAL CONGRES - "Le mot du jour" : Europe" puis "La gauche rassemblée face à la crise".

Les Verts se concentrent uniquement sur les problèmes d'écologie.

Mais le plus triste reste certainement le mutisme relatif du Mouvement Démocrate: http://www.mouvementdemocrate.fr/

Pas un mot.

Espérons que dans la réflexion qui est actuellement engagée, la justice et le respect dû à ceux qui la font au quotidien auront pleinement leur place.

vendredi 24 octobre 2008

Supprimera-t-on les départements?

La Commission pour la libération de la croissance française présidé par Jacques Attali avait provoqué un tollé lors de la rémise de son rapport notamment eu égard à la décision suivante:
DÉCISION 251
Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités
territoriales doivent être accompagnés d’un abandon effectif de
la mission correspondante par les services de l’État, et du redéploiement
de l’intégralité des agents de l’État concernés, pour
éviter les doublons entre les actions de l’État et des collectivités
territoriales.
L’État devra ainsi concentrer au niveau régional l’essentiel de ses
cadres décentralisés et supprimer autant que possible les services
en département. Les audits conduits dans le cadre de la Révision
Générale des Politiques Publiques permettront de déterminer de
façon précise les services de l’État redondants avec les services
des collectivités territoriales, qu’il conviendra de supprimer.
L'idée était clairement affirmée d'une suppression à terme d'un niveau de collectivité locale, le département, faisant écho aux différentes organisations des pays européens.

La France réputée à juste titre pour son hyper-bureaucratie, compte d'innombrables niveaux de décisions et de compétences s'enchevêtrant les uns les autres.
Dressons-en une liste non exhaustive : la commune, la communauté de communes, le synidcat intercommunal, la communauté d'agglomération, le canton, le conseil général et le conseil régional. Ajoutez-y les subdivisions en commissions, services, (transport, emploi, développement du territoire...) et vous aurez un bref aperçu des différentes strates de collectivités "locales".
A ceci viennent s'aditionner les compétences nationales revenant aux services de l'Etat qu'ils soient ou non déconcentrés : les plus connus sont la préfecture de région, la sous-préfecture, la préfecture, mais sont aussi visés les services tels que la DDTEFP (vulgairement identifiée comme l'Inspection du Travail), la DDE (en charge de l'équipement, soit notamment la voirie)...
Une liste des services déconcentrés est disponible sur Wikipédia. Vous pourrez déjà vous rendre compte la multiplication absconse des services aux compétences similaires.
Par exemple, la Direction Régionale de l'Equipement et la Direction Départementale de l'Equipement.

Le département crée par décret du 22 décembre 1789 avait à l'origine pour but de rapprocher les services adminsitratifs de l'Etat à moins d'une journée de cheval de la population locale.
En contrepartie, les régions dont la cohérence et la légitimité sont historiques avaient disparu, la crainte insurrectionnelle étant la plus forte.
Au fur et à mesure, elles furent peu ou prou réinstaurées venant ajouter un nouveau degré administratif.

Rappelons qu'au 31 décembre 2005, la France comptait 5,144 millions d'agents de la fonction publique, fonctionnaires inclus, soit 22 % des emplois en France: la Fonction Publique d'Etat constituant environ 50% des effectifs et la Fonction Publique Territoriale en occupant à peu près 30%.

Mercredi 22 octobre 2008, le Président Sarkozy a officiellement lancé la Commission en charge de la réflexion sur la réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur. On pourra s'étonner de la composition de la commission dans la mesure où son président n'est pas réellement réputé pour sa témérité (c'est le moins que l'on puisse dire) ou bien parce que des acteurs essentiels (notamment les maires) ne sont pas associés à cette réflexion.

A peine le rapport Attali remis que le Président de la République avait déjà tenu a tempérer les propos tenus quant à la suppression du département et à reporter la réflexion sine die.
Aujourd'hui, tout porte à croire étant données les propositions timorées formulées ça et là, que le département ne sera pas supprimé, si ce n'est renommé et soumis à la hiérarchie du Conseil Régional. On pourra vraisemblablement y gagner en travail d'équipe mais certainement pas en simplicité.

Le département, héritage d'un fonctionnement archaïque, n'a plus sa place dans l'organisation de l'Etat. La Région peut être à lui seul le moteur du dynamisme local.

Je me permets un court aparté sur une hypocrisie latente quant à la fiscalité: effectivement, si Bercy semble "stabiliser" voire réduire certains prélèvements obligatoires, la pression fiscale reste croissante pour la plus grande part de la population dans la mesure où les collectivités territoriales doivent désormais financer des budgets pour lesquels l'Etat ne les aide guère.
C'est grosso modo, "prenez la responsabilité de tel service, mais nous on garde l'argent du budget correspondant".

Peut-on rêver qu'un jour, les compétences ne soient plus partagées mais bel et bien exclusives?
Supprimons le département, analysons objectivement les besoins en terme de service à la population et attribuons en conséquence les compétences à la Région ou à l'Etat.
Si la Commune par sa proximité et ses caractéristiques est nécessaire et pertinente, les degrés intermédiaires entre celle-ci et le Conseil Régional sont pour la plupart superflus.

Il est certain que cela pose la question de la réaffectation des ressources humaines, voire leur suppression, ce pourquoi il faudra nécessairement accompagner ces fonctionnaires dans leur nouvelle carrière.

Allez, j'ose un rêve: et si un jour ces fonctionnaires en doublon pouvaient être accompagnés, formés et réaffectés aux services de l'Education Nationale, ne serait-ce pas merveilleux?

Non, non, s'il vous plaît, ne me taxez pas de naïveté.
il est permis de rêver et dans un rêve, tout est permis.

jeudi 23 octobre 2008

La Une du Monde.fr rectifiée !

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Capture d'écran du Monde.fr à 12h00

A la bonne heure ! Un peu de bon sens !
Pour peu, j'oserais penser que mon commentaire laissé sur le blog de Maître Eolas aurait influencé cette décision (aurais-je influencé l'influenceur? Influenceur malgré moi?)

C'est tout?

En ce jour de mouvement de la magistrature française et de sa colère actuelle, le choix rédactionnel de leMonde.fr est des plus discutables.
Comment faire passer des articles comme
"Le dissident chinois Hu Jia obtient le prix Sakharov 2008" ou "L'Iran ressurgit dans la campagne électorale américaine" avant cette actualité bien française?
Si le mouvement en nombre ne saurait être significatif, les enjeux le sont.
Il est question de la sauvegarde de nos libertés individuelles, du respect de notre justice, des idéaux des Lumières et de la Révolution sans cesse bafoués.
Ces sujets méritaient certes d'être traités, mais cela valait-il la Une en lieu et place d'un sujet si fondamental?

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Capture d'écran extraite de leMonde.fr

Rappelons l'excellente initiative de Maître Eolas qui en ce jour a tenu a mettre son blog à disposition des acteurs qui font la justice française au quotidien.
Du Greffier au Surveillant de Prison en passant par le Président de Tribunal d'Instance, ne manquez surtout pas ces billets qui expriment avec force réalisme les conditions dans lesquelles la justice française doit être rendue jour après jour.

Information glânée au détour d'un billet, mais ô combien significative: la France est au 35e rang européen sur 42 pays au total au nombre de juges par habitant.

PS : Vous trouverez une vague allusion à la colère des magistrats dans un article perdu dans une mise en page fouillie, rubrique "A ne pas manquer".

Mise à jour 12h00: La Une a été modifiée !

lundi 20 octobre 2008

Des magistrats en grève?

"Les magistrats appellent à une journée d'action le 23 octobre prochain pour exprimer leur ras-le-bol de la situation actuelle de la justice."

Chers lecteurs, je ne peux que vous inviter à soutenir cette action, fût-elle discrète, restrictions sur le droit de grève obligent, et ce, dès que l'occasion se présente en expliquant votre indignation et ainsi faire montre de pédagogie face au prêt-à-penser.

Les politiciens en mal d'image ont crû bon faire de la justice française leur bouc-émissaire principal et le présumé coupable de tous les maux et en particulier de l'insécurité. L'affaire d'Outreau a été une aubaine pour ceux-là.

Rappelons à ceux qui ne le sauraient point que depuis Montesquieu et Locke, le principe de la séparation des pouvoirs a été consacré et surtout, repris par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, en son article 16. (Voir l'image ci-contre)

Ces pouvoirs désignent le Judiciaire, l'Exécutif et le Législatif.
La France applique déjà une conception souple de ce principe, les prérogatives du gouvernement et du Parlement s'enchevêtrant en faveur du premier.

En effet, pour rappel, le gouvernement dispose d'une armada impressionnante d'outils constitutionnels lui permettant de forcer voire de passer outre le législatif dans ce qui relève pourtant de la compétence du Parlement.
Le résultat étant que près de 90% des lois adoptées par le Parlement et promulguées par le Président de la République sont des projets de loi*, l'Assemblée Nationale tout comme le Sénat devenus de simples chambres d'enregistrement des volontés gouvernementales, ce qui a par ailleurs motivé la toute récente réforme - pourtant incomplète - de nos institutions visant à rééquilibrer la balance.

Aujourd'hui, il est encore moins acceptable que le troisième pouvoir tombe sous la coupe de l'Exécutif. La réforme de la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature désormais composé de magistrats seulement pour moitié politise la nomination des nouveaux membres du corps judiciaire. D'aucuns diront que l'effet "vase clos" avait déjà politisé la sélection et la formation des magistrats, j'y répondrai que ce n'est pas en sautant à pieds joints dans la mare que l'on évite d'être mouillé.

Notre Garde des Sceaux croît bon s'affranchir de toutes ces règles, cédant au populisme ça et là, pointant du doigt une institution qu'elle est censée défendre. Dès le premier fait divers venu, surfant sur l'émotion suscitée, elle n'hésite pas à contribuer voire à initier la mécanique de culpabilisation de la magistrature.

Après avoir affirmé haut et fort qu'elle estime être le "chef des Procureurs", elle convoque ces derniers pour répondre de la prétendue inapplication des peines planchers, mesure phare du gouvernement Sarkozy**, telle une directrice d'école prête à user du double-décimètres sur les doigts en signe de répression.
Dernier événement en date : le suicide d'un adolescent dans sa cellule.
Hors de toute procédure judiciaire, au mépris du respect de quelques règles fondamentales comme le respect du contradictoire, des droits de la défense, le Procureur en charge du dossier du défunt adolescent a été sommé d'interrompre ses congés pour se présenter séance tenante à une convocation tardive (jusqu'à une heure du matin) visant à faire la lumière sur cette affaire.

Je ne reviendrai pas sur les excellents billets du blog de Maître Eolas qui explique la bêtise d'une telle action. Je me permettrai de m'interroger - "de qui se moque-t-on?" - lorsque d'un côté, le gouvernement n'a de cesse de conspuer la magistrature pour leur prétendu laxisme et de l'autre, au premier événement malheureux de jeter l'opprobre lorsque nos chers juges appliquent la loi en privant un adolescent de sa liberté.

Tout est bon et pretexte pour faire tomber le pouvoir judiciaire définitivement dans le giron du pouvoir politique. Conjuguer cela à la personnalisation du pouvoir entre les mains du Président de la République, vous obtenez un chef de l'Etat à la tête des trois ordres et mettez au placard les principes fondamentaux de 1789.

Les Etats-Unis n'ont même pas osé aller aussi loin dans le présidentialisme, leur Constitution étant bien trop précieuse à leurs yeux.
La France, dont on est fier qu'elle fût le pays des Droits de l'Homme, quant à elle, ressemble tristement de plus en plus à une république bananière.

Arrêtons l'hemorragie et soutenez publiquement le corps judiciaire !
Allez même plus loin, demandez qu'il devienne définitivement indépendant.

* Les projets de loi sont des textes de loi déposés à l'initiative du gouvernement par opposition aux propositions de loi.
** Le choix de l'appellation du gouverment par le Président de la République et non le Premier Ministre est délibéré.

jeudi 16 octobre 2008

C'est la crise ! Vite augmentons les salaires...

..des collaborateurs de l'Elysée !

Lorsque l'on entend à tout va, que la crise financière nous plonge déjà dans des abîmes de dette publique dans la mesure où il nous faut couvrir les pertes des établissements financiers, que la croissance et le pouvoir d'achat risquent d'être en berne pour un moment, que le chômage va augmenter en conséquence, que les entreprises vont se serrer la ceinture, notre gouvernement décide d'augmenter le traitement des collaborateurs de l'Elysée de 50% en deux ans.

Cela se passe de commentaires.

mercredi 15 octobre 2008

Quand l'immobilier va, tout va?


Depuis plusieurs mois, chacun ressent que le marché de l'immobilier se tasse.

Les opérateurs économiques du secteur et plus particulièrement les agents immobiliers ont tenté tant bien que mal de camoufler la baisse des prix, espérant endiguer l'effet boule de neige.

Comme à l'accoutumée, les spécialistes se déchirent sur le constat et les prévisions des chiffres du secteur.
Lorsque l'un annonce une baisse importante de 18%, d'autres comme le rapporte l'article de Rue89.com, affirme péremptoirement qu'il ne s'agira au pire que d'une légère baisse de 5%.

Aujourd'hui, le lien entre la disparition de certaines agences immobilières et la crise américaine des subprimes est pourtant peut-être une erreur. En tous cas, ne s'agit-il pas de l'unique facteur.

D'aucuns ne prêtent pas de grande sympathie pour ces intermédiaires - à tort ou à raison -, les considérant comme des "voleurs". La valeur ajoutée apportée par un service onéreux, chiffré en dizaines de milliers d'euros apparaît à l'heure d'Internet, plus que criticable.

1. L'information sur les prix dans tel ou tel quartier est on-ne-peut-plus aisément accessible au quidam pour peu qu'il dispose d'un ordinateur et d'une connexion Internet à portée de mains.
L'expertise de l'agent immobilier et son estimation devienne bien moins indispensable.

2. La "mise en contact" entre acquéreur et vendeur est d'autant plus facilitée par des sites à succès comme entreparticulers.com ou pap.fr.

3. Un Notaire efficace saura accompagner efficacement son client dans une opération immobilière par le conseil et la rédaction d'actes.

Certains ont crû pouvoir profiter de l'eldorado de l'immobilier, songeant aux hausses spéctaculaires des prix comme on en a connu en 2003 en France, et attiré par des commissions qui se chiffrent en pourcentage de prix de vente.

Malheureusement pour certains, c'était faire l'impasse sur une notion essentielle du commerce, l'équilibre entre l'offre et la demande. Moins la valeur ajoutée est évidente aux yeux du client, plus il faut se faire indispensable. Force est de constater que certains n'ont pas appris la leçon.

Manifestement, Internet force beaucoup de secteurs à se réinventer.

lundi 13 octobre 2008

Haro sur le sélectionneur !


Alors que la France vient de se sortir péniblement d'un match nul contre la Roumanie, pourtant parti sous les plus mauvais auspices, la rumeur publique gronde et ne cesse de jeter l'opprobre sur le sélectionneur de l'Equipe de France, Raymond Domenech.

Il n'est d'ailleurs pas sans intérêt de constater que le Portugal connaît une situation quelque peu analogue dans la mesure où le Danemark avait déjà infligé une défaite 3 à 2 sur le terrain lusitanien, la sélection das Quinas n'a pu faire mieux qu'un score nul 0-0 sur le terrain de la Suède.
Carlos Queiroz attire déjà les critiques sur sa personne, à peine l'équipe prise en main.
Son CV manque certes de références, s'étant contenté depuis de nombreuses années du poste d'entraîneur adjoint à Manchester United, mais les deux situations m'amènent à la question suivante:

Ces sélectionneurs méritent-ils l'opprobre dont ils font l'objet?
La critique a posteriori est un exercice scandaleux à tel point il est aisé de dire "j'aurais...".


D'un côté, Raymond Domenech a certes brillé par des erreurs dans sa communication ainsi que dans la relation avec les supporters, mais du point de vue de la gestion, de la sélection de l'Equipe de France, que peut-on bien lui reprocher?
Le choix de certains joueurs au détriment d'autres? Certes, mais il faut bien faire un choix et quelle que soit la décision prise, celle-ci sera toujours sujette à critique.
Les mauvais résultats ou le jeu peu alléchant de l'Equipe de France?
Les joueurs doivent-ils nécessairement être exonérés de leur responsabilité?
Sous prétexte de la gestion d'un groupe et du choix des membres qui le constitue, le meneur doit-il irrémédiablement être le fusible que l'on remplace dès que la tension grimpe?

Dans les deux cas, on ne peut que reconnaître au moins le courage du changement, du choix de joueurs inattendus, de tentatives... Constituer un groupe cohérent n'est pas chose aisée.

Viendra peut-être le temps où un remplaçant plus conformiste optera pour des choix populaires.
Mais un leader n'est-il pas justement celui qui a le courage de prendre des décisions impopulaires?

Le cas Aymé Jacquet a pourtant crée une certaine jurisprudence.
L'excès inverse est un écueil à éviter certes. Le juste équilibre se trouve certainement dans la critique mesurée de l'ensemble des acteurs et non pas s'en prendre au coupable désigné.

lundi 6 octobre 2008

Les nouvelles du jour en Grande-Bretagne

Je préfère me concentrer sur ça:
Un vaccin contre le cancer du sein à portée

Que sur ça:
Un nouveau Lundi noir, les actions à Londres chutent

Fais pas ci, fais pas ça...

Une chanson qui m'est irrémédiablement passée par l'esprit le jour où nous célébrâmes le baptême de ma fille.

Il semblerait qu'à la vision d'un nouveau-né, une large partie de la population (ou ne serait-ce que des membres de mon entourage?) nourrit des réflexes compulsifs : de tante à cousine en passant par les amis les plus proches, chacun y va de son "conseil" sachant bien entendu qu'à défaut de le respecter, vous aurez droit à l'opprobre publique.

"Tu devrais la couvrir plus, tu sais elle est moins protégée que toi!"
"Ne mets pas la tétine dans ta bouche, tu vas lui donner tes microbes!"
"Et si tu avais un rhume, hein?"
"Fais attention, attache-la bien toujours à son cosy"

Mais le plus amusant, certainement, est la réponse universelle, sorte de réflexe collectif immédiat, lorsque le nourrisson se met à pleurer: "elle est fatiguée".
Diagnostic établi dans l'instant, même lorsqu'il s'agit de faim, d'envie de calme, d'envie de bras...

Alors, je présenterai mes excuses à certains de ces bien intentionnés à qui j'ai réservé une réaction un peu sèche, excédé par cette infantilisation à mon endroit.

Mais beaucoup ignorent le tact et l'humilité. A ceux-là, voilà à quoi vous me faites penser:


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